Chapitre 3

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Assise a ma table, face a ma feuille d'examen, le regard fixé sur l'horloge qui me faisait face, je maudissais celui ou celle qui avait créé les examens. Si je pensais avoir plus ou moins réussit les autres matières, le français risquait d'envoyer valser la tout petit chance que j'avais d'obtenir une mention, quelle qu'elle soit.

La sonnerie retentie et je me levais immédiatement de ma chaise. Je fus la première a sortir de la classe, et je rejoignit rapidement Téo et Alice, qui avait été placés dans d'autre salles.

-Comment ça s'est passer pour vous ? Demanda mon amie

-Désastreux, je suis contente d'avoir boxe tout a l'heure, je crois que je vais avoir besoin de me défouler, répondis-je

-Ho, désoler pour toi Neiyla, tu t'étais pourtant bien préparée au français pourtant, non ? dit elle d'un ton pitoyable, en me regardant d'un regard empli de pitié.

-Il faut croire que c'était pas suffisant. Je vous laisse, il faut que je rentre me préparer.

-Ok, a tout a l'heure.

J'enfonçais mes écouteurs dans mes oreilles et pris le chemin de la maison en gardant les yeux rivés sur mes chaussures.

Je n'avais jamais été douée pour les cours, ou tout juste assez pour avoir un niveau acceptable, mais j'avais mis tout ce que j'avais dans les révisions du brevet. C'était le premier véritable examen que je n'ai jamais passé, j'y avait mis toute l'énergie que je pouvais, j'y avais mis toute mon âme et toute ma volonté. J'avais fait mon maximum, surtout pour le français, je savais que c'est là que j'aurais le plus de mal, alors c'est là que j'avais mis le plus de concentration, et je n'étais quand même pas fichu de réussir. Incapable un jour, incapable toujours, c'est ça ? J'étais destiné a ça ? Toujours rater, peut importe ce que je faisais pour réussir ? On a beau dire que les résultats solaires ne définissent pas notre intelligence, on nous apprend le contraire.

Et mes amis qui ne trouve rien d'autre que de me prendre en pitié, de me traiter comme un pauvre petit chiot sale et seul ! Ce n'était définitivement pas ce dont j'avais besoin. Une larme s'échappa de mon œil. Je la laissais couler le long de ma joue, et poussais la porte de la maison.

Je pausais la main a plat sur la porte de la cuisine et m'apprêtais à la pousser, lorsque j'entendis la voix de ma mère. Un peu plus et je ne l'aurais pas entendue : elle chuchotais. Ça me paru étrange, jusqu'à ce que j'entende également la voix de mon beau-père. Je retirais alors ma main et reculais d'un pas. Ils chuchotaient toujours quand ils se disputaient. Pour ne pas que je les entende je suppose. Je m'étais toujours dit que c'était gentil de leur part, ils voulaient bien faire, éviter de me faire peur. Seulement parler a voix basse ne m'avais jamais empêcher de les entendre. Ils se disputaient souvent. Très souvent. Trop souvent.

Mon estomac grogna. Je pensais aux cookies, sur la table de la cuisine, mais je me résignais rapidement. Il était hors de la question que je les interrompe. Je soufflais doucement, m'efforçait de détendre les muscles de ma mâchoire. Puis je me dirigeais vers les escaliers et montais les marches deux par deux. Je me ruais dans ma chambre, et jetais mes affaires dans mon sac de sport. J'avais définitivement besoin de me défouler, de frapper ma frustration et ma colère dans un sac de sable. Je ressortie de ma chambre, et entendie la rumeur soudre de mes parents, toujours dans la cuisine. Ils ne savaient pas que j'étais déjà rentrée, et le ton semblait commencer a monter. Je fit demi-tour, refermais la porte et m'y adossais. Je jetais mon sac sur mon lit, m'assis a même le sol, et fermais les yeux. Ils pouvaient argumenter pendant des heures entières avant de se calmer, et je n'avais pas le courage de repasser a quelques mètres d'eux pour sortir. Pourtant il le faudrait bien. Après une telle journée, j'avais besoin de me défouler. J'essuyais rageusement mes joues. Tandis que je réfléchissais, ma gorge se serra. Je rouvris les yeux, et allais observer l'extérieur depuis ma fenêtre. Je m'y accoudais, et laissais passer quelques minutes.

le voile obscureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant