CHARME FATAL

Chapitre 19

« Liaisons ambiguës »

[Samir Diagne]

En arrivant chez Amadou, j'ai été chaleureusement accueilli par sa mère, qui m'a tout de suite mis à l'aise avec son sourire et son hospitalité. Après quelques échanges, je lui ai demandé où était Amadou. Elle m'a répondu qu'il était à la piscine, en train de se baigner. Mon cœur a fait un bond.

Quand je me suis dirigé vers la piscine, l'excitation montait en moi. Et là, je l'ai vu. Amadou. Il était là, si beau, si craquant. Son teint lumineux brillait sous le soleil, et je ne pouvais pas détacher mes yeux de lui. Ses abdos parfaitement dessinés, ses pectoraux musclés, et cette paire de fesses qui me faisait vraiment fondre.

Je ne pouvais pas m'empêcher de le matter, tout en essayant de garder une certaine contenance. Chaque mouvement qu'il faisait dans l'eau ne faisait qu'accentuer son charme irrésistible. Mon esprit s'emballait alors que je réalisais à quel point j'étais chanceux d'être là, même si ni lui ni sa mère n'avaient la moindre idée de ce que je ressentais. C'était un moment à la fois délicieux et un peu stressant, mais je ne pouvais pas résister à l'envie de profiter de la vue.

Amadou continuait à nager, insouciant, profitant de l'eau comme si c'était sa deuxième maison. Je le regardais, complètement captivé, jusqu'à ce qu'il lève les yeux et me voie. Un sourire éclatant se dessina sur son visage, et il sortit de l'eau avec une assurance qui m'a fait chavirer.

— Hey, boy, tu es là depuis quand ? me demanda-t-il, en essorant ses cheveux.

— Oh, depuis un bon moment, mais tu n'as pas remarqué puisque tu jouais au maître nageur, répondis-je, feignant une nonchalance, tout en essayant de masquer mon admiration.

— C'est ça oui (rire) ! Je voulais même venir te voir, j'ai tellement de choses à te dire.

— Sers moi à boire d'abord, il me faut des forces pour écouter tes histoires.

Il partit me servir du jus de fruit et on s'est assis sur les transats profitant de la belle vue du jardin.

— Sam je suis très amoureux, Sophia je l'aime, je l'ai dans la peau. Je veux faire d'elle ma femme.

— Je pensais que tu voulais me parler de quelque chose d'important.

— Je n'ai jamais été aussi amoureux de ma vie Sam. C'est très important. Je veux la conquérir et faire d'elle ma femme, la mère de mes enfants.

Après les mots d'Amadou, j'ai senti une vague de colère m'envahir, une jalousie insidieuse, presque incontrôlable.

Je me suis forcé à sourire, tentant de cacher ma frustration, mais je sentais mes mains trembler. Amadou, toujours aussi insouciant, ne remarquait rien, poursuivant son discours comme si chaque mot ne m'écorchait pas.

— Elle est... elle est parfaite, tu vois ? m'a-t-il confié avec ce regard rêveur qui me déchire. Je sais que ça peut paraître fou, mais j'ai l'impression d'avoir enfin trouvé ce que je cherchais depuis toujours.

J'ai hoché la tête, sans vraiment comprendre mes propres gestes, car en moi, tout se déchirait.

— Et... elle ressent la même chose pour toi ? Tu la connais à peine Amadou. Comment peux-tu ressentir toutes ces choses en si peu de temps ? ai-je demandé, en essayant de contrôler le tremblement dans ma voix, bien que la jalousie suinte de mes mots.

— Pas encore mais je vais la conquérir m'a-t-il répondu, visiblement pris dans son propre monde. Aujourd'hui je vais l'emmener dans un endroit spécial, tu vois ? Un dîner romantique sous les étoiles. Les choses de l'amour ... Même moi je ne comprends pas comment j'ai pu tomber amoureux si rapidement.