Aby TOUNKA, la clocharde de luxe§§§ (En cours)

Chapitre 10: Les dés sont jetés

Le destin n'est qu'une fatalité, c'est vrai, mais mon destin était désormais entre les mains de Daddy. Je ne pouvais jamais imaginer une seconde que ma vie de clocharde allait autant me manquer, non, maman me manquait...

Me voilà encore une fois, en train de m'habiller pour allait arnaquer un homme. Mais cette fois-ci, c'était une arnaque émotionnelle. Je préférais de loin voler leur argent.

Malick Keita, à nous deux...

Il est maintenant l'heure pour moi d'enclencher la première étape de ma mission : établir le contact.

Daddy : il sera au lounge beach ce soir, il y organise une free méga party, me disait-il

_Alors, à toi de jouer, ajoutait-il

_Surtout, ne me déçoit pas

Moi : Bien reçu, lui répondais-je

Daddy : Voici un téléphone tout neuf avec une carte sim, tu l'as bien mérité et surtout tu en auras besoin, me disait-il en un tendant une petite boite en carton scellée

J'acceptais le téléphone et m'apprêtais à partir.

Daddy : Encore une chose, disait-il avec cette même froideur qui le décrivait tant

Je me retournais vers lui, le cœur en chamade.

Moi : Oui

Daddy : Changes de robe ! Portes quelque chose de plus provoquante

J'acquiesçais de la tête et m'en allais en direction de notre chambre.

Le couloir était vide, et on entendait aucun bruit : toutes les filles étaient déjà actuellement en train d'effectuer leur mission, y compris mes camarades de chambre.

J'espérais tout de même que personne n'échouerait cette fois-ci, me suis-je dit.

Je pris un taxi et il se dirigea automatiquement vers le lounge beach club(qui était aussi aux Almadies).

Après une vingtaine de minute de route, le taxi s'arrêta.

Je sortais de la voiture, à moitié nue (la robe beige étincelante que je portais ne couvrais presque rien) et je portais aussi de long talons à lacets.

J'avais aussi pris le soin de bien soigner mon mini-afro.

J'étais mineure, donc je n'avais pas le droit d'entrer dans un lounge. Mais Daddy avait pensé à tout.

Il a juste fallu que je dise aux videurs que je venais pour les affaires de Daddy, qu'ils m'ont laissé entrer.

Jamais je ne pouvais imaginer qu'un endroit aussi animé existait, je me perdais carrément dans la foule. Et tout le monde avait l'air de bien s'amuser, dansant, rigolant, fumant, s'embrassant et d'autres trucs...

J'avançais à l'aveuglette, allant dans tous les sens, jusqu'à ce que j'entende le Dj dire : « Boissons gratuites pour toutes les filles, cadeau de l'hôte de la soirée : Malickkkkkkkkk Keitaaaaaaaa ».

Je me rendis aussitôt au bar, il me fallait coûte que coûte retrouver ce Malick dont je n'avais jamais vu.

Moi (au barman) : Dis-moi, il est où Malick Keita? Lui dis-je comme si je savais de qui s'agissait-il

Le barman : Il n'est pas encore là, mais il ne devrait plus tarder, me répondait-il en continuant de mixer un cocktail

Je m'accoudais au niveau du bar, laissant un souffle.

Le barman : Je vous serre quelque chose ? Me demande-t-il

Moi : O...Oui, répondais-je en bégayant

Le barman : Qu'est ce vous voulez ? Rétorquait-il