Le Fardeau de l'Empathie
Je suis celle qui écoute, qui ressent tout,
Chaque mot que tu dis, chaque silence, chaque trou.
J'analyse, je décortique, je m'inquiète pour rien,
Mais pour toi, tout semble léger, un simple rien.Tu ris, tu passes, tu dis "c'est la vie",
Mais moi, je me noie dans le flot de mes soucis.
Je te tends la main, tu l'ignores souvent,
Comme si mes pensées n'étaient qu'un souffle au vent.Je m'attarde sur les détails que tu balaies d'un geste,
Je porte des poids que tu laisses, indifférente à ma détresse.
Mes nuits sont remplies de réflexions infinies,
Pendant que tu dors, tranquille, insouciant(e) de ma vie.Je cherche dans tes yeux une once de sincérité,
Mais tu réponds par un sourire, plein de légèreté.
C'est fatiguant d'être celle qui ressent tout trop fort,
Quand toi, tu avances sans remords.Je suis sensible, je pense trop, je m'accroche à chaque mot,
Et toi, tu flottes, libre, loin de mes flots.
J'aimerais parfois être aussi insouciante,
Ne plus sentir ce fardeau, cette tempête constante.Mais je reste l'âme fragile, l'amie dévouée,
Perdue dans mes pensées, dans ce monde effacé.
Je t'envie, je t'admire, je te crains aussi,
Être amie avec toi, c'est porter ce poids, jour et nuit.