DESTIN SAUVAGE

CHAPITRE 8

Le bureau de Nashoba Bly était plongé dans une atmosphère tendue ce matin-là. Donald Wade avait pris rendez-vous pour une proposition de partenariat, et même si cela semblait être une simple affaire commerciale, Nashoba se méfiait des intentions de Donald. Depuis longtemps, il savait que Wade était un homme dangereux, prêt à tout pour obtenir ce qu'il voulait. Et le fait qu'il se présente maintenant, sous prétexte de parler affaires, avait quelque chose de profondément suspect.

Nashoba regarda par la grande baie vitrée de son bureau, les mains croisées derrière son dos, les sourcils froncés. Il sentait que quelque chose se tramait, et il était presque certain que Donald n'avait pas que le business en tête. Il se tourna finalement vers Yanis, l'un de ses fidèles bêtas, qui se tenait à ses côtés.

— Tu sais ce que je pense de cette réunion, Yanis ? demanda Nashoba, la voix grave.

Yanis hocha la tête.

— Oui, Alpha. Je partage vos réserves. Donald Wade n'a jamais été un homme de confiance. Nous devons être prudents.

Nashoba acquiesça.

— C'est exactement pour ça que je veux que tu sois là pendant la réunion. Observe ses gestes, écoute chaque mot. S'il fait le moindre faux pas, je veux que tu le remarques.

Yanis répondit d'un signe de tête ferme. Ils savaient tous les deux que ce partenariat proposé pouvait être un piège, une tentative de Donald pour infiltrer les affaires de Nashoba et chercher des faiblesses. Nashoba se préparait donc à affronter cet homme, déterminé à ne rien laisser transparaître de ses doutes.

La porte s'ouvrit quelques minutes plus tard, et Donald entra, vêtu d'un costume sombre qui accentuait la froideur de son regard. Il sourit en voyant Nashoba, mais ce sourire ne parvint pas à cacher la malveillance qui semblait toujours flotter autour de lui.

— Nashoba, quel plaisir de te revoir, dit Donald en tendant la main.

Nashoba serra sa main, son expression restant impassible.

— Donald. Prends une chaise, faisons en sorte que ce soit rapide.

Donald s'assit en face de Nashoba, son sourire s'élargissant comme s'il cherchait à désamorcer la tension palpable dans la pièce.

— Allons, Nashoba, tu n'as pas besoin d'être si formel. Après tout, je suis ici pour une proposition qui pourrait bénéficier à nous deux.

— C'est ce que tu dis, répondit Nashoba en s'appuyant contre son siège. Mais je me demande ce que tu attends vraiment de cette proposition.

Donald haussa les épaules d'un air faussement désinvolte.

— Rien de plus que ce que j'ai dit. Un partenariat pour exploiter les ressources naturelles sur nos terrains respectifs. Je pense que cela pourrait être extrêmement lucratif, à la fois pour toi et pour moi.

Nashoba écouta attentivement, ne laissant aucune émotion transparaître. Il savait que Donald ne cherchait jamais un partenariat sans avoir quelque chose à gagner en retour, et probablement au détriment de l'autre. Mais Nashoba ne comptait pas se laisser piéger aussi facilement.

— Exploiter les ressources ? Tu sais que je suis très protecteur avec mes terres, répondit Nashoba, la voix teintée d'avertissement. Pourquoi penses-tu que je laisserais quiconque y toucher ?

Donald esquissa un sourire, posant ses mains sur la table.

— Parce que tu sais, tout comme moi, que le monde change, Nashoba. Nous devons évoluer avec lui, ou bien nous serons laissés derrière. Je te propose de faire équipe pour que nous restions tous les deux en tête.