DESTIN SAUVAGE

CHAPITRE 2

Nashoba entra dans la salle de réunion, son pas lourd résonnant sur le sol en marbre, tandis que les regards de ses employés se fixaient sur lui. Il dominait l'espace de sa stature imposante, chacun de ses mouvements empreints de cette aura autoritaire qui lui était naturelle. Pourtant, dès qu'il posa les yeux sur elle, tout son être sembla se tendre. Elle était là. La femme dont l'odeur envoûtante le hantait depuis le matin.

Safiya était assise à une extrémité de la table, son regard concentré sur les papiers devant elle. Ses cheveux afro encadraient son visage avec une beauté sauvage et naturelle, et Nash ne pouvait s'empêcher de détailler chaque courbe de son corps. Ses seins, ronds et parfaitement dessinés, se soulevaient doucement à chaque respiration, tandis que ses formes généreuses, ses hanches pleines et son ventre légèrement rebondi, le rendaient fou de désir.

Le loup en lui rugit d'envie. Chaque détail de son apparence l'attirait inexorablement : sa peau noire et douce semblait appeler ses mains, ses lèvres pleines et roses le fascinaient. Il ressentait une pulsion primitive, une envie irrépressible de la toucher, de la caresser, de l'avoir pour lui seul. Il se sent durcir sous son pantalon à la simple pensée de ce contact, et cela le troubla profondément. C'était comme si son corps avait une vie propre, réagissant à cette femme de manière incontrôlable.

Pendant toute la réunion, Nash peina à se concentrer sur autre chose que Safiya. Il essayait de détourner son regard, mais ses yeux revenaient inévitablement vers elle, attirés par ses courbes voluptueuses, par son odeur unique qui flottait dans l'air comme un parfum enivrant. Il pouvait presque la sentir sur sa langue, cette odeur délicate mais puissante qui éveillait tous ses instincts de loup-garou.

— Monsieur Bly ?

La voix tranchante de Sarah, la responsable du service de Safiya, la ramena à la réalité. Nash se redressa dans son fauteuil, cherchant à reprendre sa contenance. Il n'avait pas l'habitude de se laisser déranger ainsi. Il détestait perdre le contrôle, et pourtant, c'était précisément ce qui était en train de se passer. Il essayait de maintenir son attention sur les graphiques et les chiffres projetés sur l'écran, mais tout en lui se tendait vers elle.

Sarah, de son côté, avait remarqué l'attention inhabituelle que Nash portait à Safiya. Jalouse et vexée, elle décida de frapper. Elle se leva brusquement, interrompant la présentation de Safiya.

— Peut-être que Safiya n'a pas tout à fait saisi les subtilités de cette analyse, dit-elle avec un sourire froid. Après tout, certaines personnes ne sont peut-être pas assez qualifiées pour ce genre de travail complexe.

Safiya rougit, ses mains tremblant légèrement sous la table. Nash sentit son loup s'agiter de colère à l'intérieur. Comment osait-elle humilier Safiya devant lui ? Sarah continue, imposant de capter l'attention de Nash en s'avançant vers lui d'un pas prêté, adoptant une attitude séductrice.

— Monsieur Bly, peut-être que je pourrais vous expliquer tout cela d'une manière plus... claire, dit-elle en jetant un coup d'œil suggestif dans sa direction.

Nash se redressa encore plus, ses yeux dorés s'assombrissant d'une lueur dangereuse. La salle devint soudain silencieuse alors qu'il fixait Sarah d'un regard glacial.

— Vous êtes ici pour faire votre travail, pas pour donner des leçons sur des compétences que vous ne possédez même pas, répliqua-t-il avec une froideur coupante. Vous feriez mieux de vous concentrer sur votre propre performance plutôt que d'essayer de séduire vos supérieurs.

Sarah pâlit, se retira immédiatement sous le coup de la réprimande. Elle n'osa plus prononcer un mot pour le reste de la réunion, tandis que Nash gardait son regard fixé sur Safiya, son loup rugissant d'un besoin protecteur. Le simple fait de l'avoir défendu devant tout le monde lui apporta un étrange soulagement.

Une fois la réunion terminée, Nash se leva avec une certaine impatience, cherchant à échapper à cette tension qui le rongeait de l'intérieur. Il ne pouvait plus supporter d'être dans cette pièce, si proche d'elle, sans pouvoir céder à ses instincts. Il devait partir avant de faire quelque chose qu'il regretterait.

Safiya rassembla ses affaires avec des gestes mesurés, mais son cœur battait à tout rompre. Durant toute la réunion, elle avait senti le regard brûlant de Nashoba Bly sur elle. Il était impossible de l'ignorer. Son allure imposante, ses deux mètres de haut et sa carrure musclée semblent occuper tout l'espace. Il avait une longue chevelure noire en une queue de cheval tressée qui contrastait avec son teint bronzé et ses yeux captivants.

Elle avait été troublée, presque déconcertée par sa présence magnétique. Elle n'avait jamais ressenti une telle attirance physique envers un homme auparavant. Sa grave voix et profonde, l'aura d'autorité qui émanait de lui, son parfum épicé qui flottait dans l'air... Tout chez lui la faisait se sentir étrangement vulnérable et... désirable. C'était une sensation qu'elle n'avait jamais connue.

Alors qu'elle quittait la salle, elle jeta un dernier coup d'œil vers Nashoba, sentant son cœur se serrer. Elle ne comprenait pas ce qui se passait en elle, mais elle savait une chose : cet homme l'attirait d'une manière qu'elle n'aurait jamais imaginée.

Le trajet de retour jusqu'à la réserve semble interminable. Nash restait silencieux, les mains croustillantes sur le volant, ses pensées tournoyantes autour de Safiya. Ce n'était pas simplement une tenue. C'était quelque chose de plus primal, de plus profond, quelque chose qu'il n'avait pas ressenti depuis des années. Il savait que cette femme était spéciale, mais il ne pouvait pas encore se permettre de céder à ses instincts.

En arrivant chez lui, il trouva Yanis et Jolan qui l'attendaient dans le salon. Les deux bêtas échangèrent un regard surpris en voyant l'état dans lequel se trouvait leur alpha. Nashoba était habituellement l'incarnation de la maîtrise de soi, mais là, il semblait troublé, presque... perdu.

— Ça va, Nash ? demanda Yanis, fronçant les sourcils.

— Je vais bien, a répondu Nash sèchement. Juste... une journée compliquée.

Mais Jolan n'était pas dupe. Il pouvait sentir le changement en Nashoba, ce bouleversement qui semblait le ronger de l'intérieur.

— Qu'est-ce qui se passe vraiment ?

Nash ferme les yeux un instant, se laissant tomber dans un fauteuil.

— Je l'ai trouvé, murmura-t-il.

Ses bêtas échangèrent un regard choqué. Ils savaient exactement ce que cela signifiait. L'âme sœur que Nash avait cherché si longtemps... il l'avait enfin trouvée.

Mais au lieu de ressentir la paix et le soulagement qu'il espérait depuis tant d'années, Nash se sentait déchiré entre son désir instinctif et la réalité de la situation. Safiya était humaine. Elle ne comprendrait jamais ce qu'il ressentait pour elle, à quel point il voulait la posséder, la protéger, la garder pour lui seul.

Son loup en lui grogna d'insatisfaction. Il voulait retourner la, la kidnappeuse et l'amener ici, où elle serait en sécurité sous sa garde. Mais Nashoba savait que ce n'était pas ainsi qu'il devait agir. Il devait se contenir, contrôler ses pulsions, et surtout, lui laisser le temps de comprendre ce qu'ils étaient vraiment l'un pour l'autre.

Mais le combat entre l'homme et le loup était de plus en plus difficile à mener.