J'ouvre difficilement les yeux en cette matinée. Je me frotte les yeux afin d'éliminer toute trace de sommeille. Ma nuit a été courte et mouvementée. Mon corps tout entier est endolori, j’ai mal partout, chaque membre et partie de mon corps a des courbatures.
Il n'avait pas menti. Je vais avoir du mal à bouger aujourd'hui. Morphée était tellement confiant que je ne pourrais plus chevaucher Toverg que j'aurais dû le croire.
La lumière s'infiltre en dessous de ma porte et parcourt le sol avant d'être arrêtée par le pied de mon lit. Des ombres passent derrière la porte m'informant que Heph est debout. Je ne sais pas quelle heure il est, mais je suis encore épuisé.
Des souvenirs de cette nuit me reviennent en tête. Morphée me temboninant comme jamais, le fait que j’ai eu quatre orgasmes comme jamais je n’en ai eu.
Oh merde ! Chuchotai-je.
Je me relève d'un bon, me souvenant qu'il a fini dans moi, puis souffle, me souvenant que j'ai un stérilet, alors ça devrait aller. Je frotte mon visage en observant ma chambre. Le lit est défait et Morphée n'est plus là. J'aurais dû m'en douter, il a dû rentrer. D'ailleurs, il m'a dit pourquoi il était là, sur ma chaise de bureau toute nue. Je lui poserai la question quand je le reverrai.
Je pose les pieds au sol, le froid me donne des frissons qui remontent le long de mon échine. Je fais quelques pas tremblotant, dû à cette nuit, vers la porte et remarque ma culotte par terre. Je la ramasse immédiatement et me dévisage. Je porte toujours mon T-shirt. J'enfile mon sous-vêtement et fouille dans mon dressing afin de m'habiller avant de sortir. Je prends un jean clair et un sweat à capuche gris molleton, pour éviter le froid qui commence à pointer le bout de son nez en ce milieu d'automne.
Une fois habillé, je cherche mon portable des yeux, celui-ci se trouve sur ma table de chevet blanche où je l'avais déposé juste avant d'aller me coucher. Juste à côté, je remarque une feuille pliée en deux. Je souris en repensant au fait que Morphée m'avait déjà fait le coup la dernière fois, sans me laisser un mot. Je m'empresse de l'attraper et de le lire.
Mon ange, la nuit était mémorable, cependant je dois aller régler certaines choses dans mon royaume. Je t'ai laissé ton bracelet sur la table de la cuisine. À tout à l’heure.
PS : tu étais hypnotisante hier, hâte de remettre ça.
Un sourire me monte jusqu’aux oreilles et une joie intense monte en moi en lisant son mot. J'en avais presque oublié qu'il m'a avoué être amoureux de moi.
Je replie la lettre tendrement et la pose délicatement sur mon lit. J'enfile le bracelet en argent avec la goutte azure, puis attrape mon portable et déverrouille. J'ai quelques messages non lus que je m'empresse d'aller ouvrir.
Séréna : Salut, as-tu appelé la police pour ta voiture ?
Au fait, mon frère n'a pas arrêté de parler de toi toute la soirée.
C'est vrai, mon harceleur m'a volé ma voiture pour me la rendre, afin que je comprenne que cette menace est fondée et qu'il me kidnappe à n'importe quel moment. Je devrais prévenir Morphée de cela, mais je ne sais pas encore. De plus, il est déjà reparti, donc je ne sais quand je pourrais lui dire. Je lui enverrai un message, Tempi, il va être furax, mais il faut que je lui en parle.
Son frère a faim, il veut vraiment me mettre la main dessus, mais je suis déjà à quelqu'un qui a avoué qu'il m'aime, hier soir. Ah comment je suis trop heureuse. Je pense qu’on est officiellement ensemble avec le Seigneur des rêves. Mon sourire illumine mon visage alors que je réponds à Séréna.
