Chapitre 5

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Un silence se posa. Il fut vite suivit de milliers de chuchotements. La foule s'écarta pour laisser un jeune garçon, blond au yeux bleus. Soudain, je me rendis compte que ce jeune homme était Lucas. Je n'eus le temps de dire quelque chose, qu'il me prit par le bras et m'emmena loin des élèves. Il me lâcha quand on fut arrivé dans un cul-de-sac et m'enlaça. Auparavant, j'aurais tout fais pour vivre ce moment qui me répugner à l'instant même. Je le repoussai et tourna la tête pour ne pas l'avoir dans mon champs de vision. Il me rattrapa le bras d'une main et mit l'autre sur ma taille, ce qui me déstabilisa. Il me demanda d'un ton perplexe: 

- Tu ne me reconnais pas? C'est moi Lucas, ton meilleur ami ! Tu as tellement changé. 

 J'étais répulsée. Il m'avait abandonné au collège, m'avais laissé sans se soucier de mes sentiments, n'avait pris ne serait-ce qu'une fois de mes nouvelles. J'avais réussi à l'oublier, alors pourquoi fallait il qu'il revienne. Comme je ne répondais pas, il toussa ce qui me ramena à mes esprits. Je le regardai et bredouillai:

- Si je sais qui tu es. Ton nom est Lucas et on était amis en primaire. Je repris ma respiration et ajouta sèchement. Maintenant lâche moi. 

- Comment ça "on était amis"? On l'est toujours. Tu es bizarre à réagir comme ça. Ah et aussi ne dis pas aux autres pour tes yeux. Cela t'évitera des problèmes. 

Ce fut les paroles de trop j'enlevai ses mains qui me retenaient et répliquai:

- On est toujours amis? Vraiment tu crois à ça? Alors pourquoi tu m'as laissé sans nouvelle? Pourquoi tu ne m'as pas reparlé depuis la primaire? Pourquoi tu ne répondais à aucun de mes messages ? Pourquoi tu m'as abandonnée? 

Quand j'eus dis cette phrase, je fondis en larmes. Lucas s'approcha pour me prendre dans ses bras à nouveau mais je m'écartai et continuai:

- Tu ne me réponds pas? Tu n'as pas la réponse? Ca tombe bien. Moi, je l'ai, c'est parce qu'on est plus amis. Et par rapport à mes yeux, tu n'as rien à me dire, tu n'es pas mon père. 

Je partis sans me retourner. Je sentais mes larmes chaudes couler le long de mes joues. J'appelai mon père pour lui demander de venir me chercher mais il avait d'autres choses à faire et je le dérangeais, comme toujours. Je devais donc rentrer à pied. 

J'étais fatiguée et j'avais besoin de m'assoir. Il commença à pleuvoir. Je me posai dans la rue comme une quêteuse. Je sentais toujours mes larmes couler et un goût salé s'installait dans ma bouche. Soudain, je ne sentis plus les gouttes d'eau. Je levai la tête et vis un parapluie rouge au dessus de moi. 



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