Eyes

Chapitre 3

J'ouvris l'enveloppe. Doucement, je sortis la lettre puis je la dépliai. Dès que je lus que ma demande avait été refusée je fondis en larme. A quoi cela servait de travailler si cela nous apportait rien ? Ma nourrice me demanda s'il fallait qu'elle prévienne mes parents maintenant. Je hochai la tête en signe de refus. Je lui demandai de sortir deux minutes. Dès qu'elle eu passé le seuil de la porte je m'étalai sur mon lit en relisant la lettre plusieurs fois, pour voir si il n'y avait pas une erreur. Mais au fond, je le savais déjà. Pourquoi la GE voudrait de moi ? Je ne possède aucun pouvoir. Je suis inutile aux yeux de la société.

Une heure s'était écoulée, ma nourrice venu me chercher pour m'avertir que mes parents m'attendaient pour manger. Je me changeai, rapidement, pour avoir l'air présentable. Puis je descendis. Mon père et ma mère me regardèrent arriver. Dans leurs yeux, je pouvais lire leur colère et leur dégoût. Je compris alors ce qui s'était passé. Mon père avait dû demander à ma nourrice si la lettre d'admission était arrivée. Elle était donc obligée de dire la vérité. Puisque mentir n'aurait servi à rien. Le pouvoir de mon père est la détection de mensonge. 

Je m'assis et demandai comment leur journée s'était déroulée. Mon père tapa sur la table, respira, et me parla de mon avenir. Il me dit aussi que j'étais une fainéante, que je n'en avais pas fait assez. Puis d'un ton froid il me lança qu'il avait honte que je sois sa fille. Cela me brisa, je voulais pleurer, me révolter, mais je déteste pleurer devant d'autres personnes. Ma mère comprit que je n'allais pas tenir longtemps. Qu'un moment ou un autre, j'allais craquer. Donc elle prit la main de son marri et m'annonça que grâce à ses connaissance, mon père, avait réussi à m'obtenir une place à la GE. Les larmes me montèrent aux yeux et un sourire gigantesque s'étala sur mon visage. Je remerciai mes parents  des milliers de fois et les embrassai mais ils me dirent d'aller préparer mes affaires car la rentrée était dans une semaine et qu'il fallait que je sois prête. Je devais donc réviser pour avoir de l'avance sur tout le premier trimestre. Je fus obligée de sauter mon repas ce soir-là malgré la faim qui me torturait l'estomac. 

Le jour de la rentrée, je me réveillai avec la boule au ventre. Je n'avais pas dormi de la nuit. Je me dépêchai de m'habiller avant de descendre rapidement. Je pris mon sac préparé la veille puis montai dans la voiture. Mon père m'attendait. Pendant le trajet il me répéta une liste des choses à éviter ou à faire. Arrivée à la GE, je descendis de la voiture et contemplai cette magnifique école.