Harper
Assise dans mon fauteuil, sirotant une limonade devant les infos, j'essaie de donner le change, comme si tout allait bien. Mais ce n'est pas le cas. Mon esprit s'agite, incapable de rester en paix en regardant ces fichus Soviétiques semer le chaos. J'aurais voulu déjouer leurs plans, mais pas en tant qu'Américaine. Non, c'est plus personnel. Chaque fois que j'entends parler d'eux, j'ai l'impression de reconnaître l'un de ces salauds, comme si j'étais liée à cette affaire d'une manière ou d'une autre. Impossible à expliquer. Pour l'instant, je dois me coucher, une longue journée de paperasse m'attend demain. Cela fait bien trop longtemps que je ne suis pas allée sur le terrain, et ça me pèse. Demain, j'en toucherai deux mots à mes supérieurs, quitte à risquer le renvoi.
J'éteins la télé, épuisée, et me glisse dans mon lit. Juste au moment où je m'apprête à fermer les yeux, le téléphone se met à sonner. Sérieusement ? Je décroche à contrecœur.
- Allo ?
- Harper ?Je reconnaîtrais cette voix entre mille
- Adler ? C'est toi ?
- Oui. Désolé de te réveiller à cette heure, mais c'est urgent et je ne peux malheureusement pas tout t'expliquer au téléphone. On ne sait jamais. Tout ce que je peux te dire, c'est que beaucoup de choses sont en jeux Harper. Si tu es d'accord, fais tes valises. je viendrai chez toi demain à 8h.
- Non mais pour qui tu te prends ? tu me réveilles au milieu de la nuit et tu oses me dire de faire mes bagages comme si de rien n'était. Je ne suis pas ton toutou Adler. Je veux une bonne raison. Sinon ne compte pas sur moi.
- Tu veux une raison ? Bien je vais la formuler en trois mots : La guerre froide. Bonne nuit
- Je n'ai pas terminé !
Trop tard, il a raccroché. Toujours aussi agréable. Pas le choix, je dois préparer mes armes. J'espère avoir l'occasion de faire mordre la poussière à ces losers. Une fois ma valise bouclée, avec quelques armes et gadgets dignes de l'agent d'élite que je suis, je me couche. Mais cette fois, impossible de dormir, l'excitation est trop forte.
Le lendemain
Adler se pointa devant ma porte, toujours avec sa cigarette et ses fameuses lunettes de soleil.
- Pourquoi t'es venu alors que tu ne savais même pas si j'allais accepter ou pas.- Je te connais Harper, et je savais que tu ne refuserais ça pour rien au monde.
- C'est une bonne chose pour toi non ? Maintenant dit moi ce qui se passe et pourquoi le monde est menacé par ces connards de soviétiques.
- Perseus est dans le coup.
À l'entente de ce mot, je suis prise de violents maux de tête. Si violents que je n'avais même plus la force de tenir debout. Putain pourquoi ce nom me fait cet effet ? Adler pris de panique m'aida à m'asseoir et m'apporta de l'aspirine avec de l'eau.
- C'était une mauvaise idée de t'avoir proposé ça.
- Non ! Ça me motive encore plus à y participer !
- Non mais tu t'entends parler ? Rien qu'en entendant le nom de ce fumier tu étais à deux doigts de perdre connaissance. Harper je vais devoir annuler ton voyage et j'irai seul.
- Alors là, il n'en est pas question. Je viens avec toi maintenant. Et puis je dois t'avouer que chaque fois que j'entends parler de ces misérables aux infos j'ai une étrange sensation. Comme si j'avais un lien avec tout ça mais je ne sais pas encore comment. Je dois le savoir.
- Mais de quoi tu parles ? Et puis la dernière fois qu'on a entendu parler de Perseus c'était au Vietnam tu t'en souviens ? C'est peut-être pour ça que tu te sens si impliquée tout comme moi d'ailleurs.
- Tu as peut-être raison mais je dois en avoir le cœur net. Je viens avec toi.
Je me lève machinalement de mon fauteuil et récupère mes affaires. Adler compris que ça ne servait à rien de parler davantage. Nous sommes sortis de chez moi et nous avons pris un vol pour l'Allemagne.
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Le choix : L'amour ou le devoir
ActionDans les sombres méandres de la Guerre froide, où les ombres s'allongent et les secrets se multiplient, Harper, une espionne d'élite aux yeux aussi clairs que ses motivations sont troubles, est plongée au cœur d'un jeu d'échecs mortel. Recrutée par...