Au-delà du silence

Chapitre 18 : Une journée en plein air

Le samedi matin, Lucas retrouva Évan devant une petite boulangerie, sac à dos sur l'épaule. Ils avaient convenu de se rejoindre tôt pour profiter de la journée. Évan portait une tenue décontractée : un t-shirt gris, un pantalon de randonnée et une casquette. Lucas ne put s'empêcher de le trouver encore plus charmant dans cette simplicité.

Ils commencèrent à marcher sur le sentier, bordé de grands arbres et de fougères. L'air frais et le chant des oiseaux créaient une atmosphère apaisante.

"Je viens souvent ici quand j'ai besoin de réfléchir," confia Évan en regardant autour de lui. "Ça m'aide à me recentrer."

Lucas hocha la tête. "Je comprends. Moi, je vais souvent courir quand j'ai besoin de vider ma tête. Ça m'a beaucoup aidé après le lycée."

Évan sembla intrigué. "Tu cours depuis longtemps ?"

"Pas vraiment. C'est quelque chose que j'ai commencé pour me sentir mieux. Après tout ce que j'ai vécu... c'était une façon de reprendre le contrôle, je suppose."

Évan s'arrêta un instant et le regarda avec une sincérité qui fit rougir Lucas. "Tu es vraiment courageux, tu sais ? Après tout ce que tu m'as raconté... beaucoup auraient baissé les bras. Mais toi, tu continues d'avancer."

Lucas sentit son cœur s'emballer. Il détourna les yeux, gêné mais touché. "Merci... ça veut dire beaucoup pour moi."

Ils continuèrent leur marche, échangeant des anecdotes sur leur enfance et leurs rêves. Lucas apprit qu'Évan aimait dessiner dans son temps libre et qu'il avait hésité à suivre une carrière artistique avant de choisir la restauration.

"Je n'ai jamais eu assez confiance en moi pour me lancer," avoua Évan en haussant les épaules.

"Je parie que tu es doué," répondit Lucas avec enthousiasme. "Tu devrais me montrer tes dessins un jour."

Un sourire discret se forma sur les lèvres d'Évan. "Peut-être."

La journée passa rapidement, et au moment de se dire au revoir, Lucas ressentit une pointe de tristesse. Il aurait voulu prolonger ce moment.

"Merci pour aujourd'hui," dit-il en serrant la sangle de son sac.

"C'est moi qui te remercie," répondit Évan. "Ça m'a fait du bien de passer du temps avec toi."