Chapitre 6

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Quand je me levais le matin, je me rendis à la salle à manger et découvrit Sherlock entrain de parler avec Donovan. Je ne dis rien et prit juste une tasse de café rapidement, avant d'enfiler un manteau car il pleuvait. 
-" Watson !" l'appel me fit soupirer intérieurement. Si il voulait s'en mêler, c'était hors de question. Je n'avais pas toutes les réponses. Je me tournais vers lui et le regardait attendant ce qu'il allait dire. 
-" Puis-je savoir... où vous allez ?" sa question posé avec déférence, me fit serrer les dents. 
-" Voir mon patient !" 
-" Sous cette pluie ?" 
-" Oui ! Tout bon médecin, se doit de se déplacer malgré le temps !" répliquais-je. Je le vis vouloir s'approcher de moi, mais je l'ignorais et sortit, sous la pluie qui tombait en rideau. Je fonçais vers le chemin de la dune. J'espérais que Victor ne soit pas là à m'attendre. Mais ce fût, son serviteur qui m'attendit avec un parapluie. 
-" Il vous attends à l'hôtel !" Et on prit la calèche, qui passa devant Holmes qui se précipitait et me vit partir, les bras tombants. Son regard n'avait jamais été aussi inquiet. Mais je fis mine de ne pas l'avoir vu et me plongeais dans la vue quelque peu brouillé par la pluie au fur et à mesure qu'on avançait. On arriva dans le village et je descendis devant un petit hôtel, tenue par un monsieur âgé. Il nous indiqua où se trouvait Victor et on gravit les escaliers pour enfin, le trouver assit devant le feu. Quand il tourna la tête vers moi,  il écarquilla les yeux. 
-" John ! Vous êtes trempé ! Venez vous sécher ! Tu peux aussi te changer !" dit-il, vers son serviteur qui ne dit pas un mot et s'en alla.  Je m'installais près du feu, alors qu'il me tendit un verre de brandy. 
-" Cela vous réchauffera ! Est-ce que vous allez bien John ? Vous êtes bien pâle !" déclara l'homme blond, inquiet et m'observant. 
-" Holmes n'est pas si simple à tromper je le crains !" fis-je. Il me regarda et poussa un soupir avant de s'asseoir près de moi. 
-" Ecoutez... je connais bien l'intelligence de Sherlock... et je me doute bien qu'il va finir par comprendre." dit-il, hésitant à dire la suite. 
-" Victor... je compte rentrer à Londres !" et la surprise se lût. 
-" Non ! Restez près de lui ! Si vous rompez vos liens d'amitiés..."
-" Je ne sais plus où donner de la tête ! Vous me cachez des choses tous les deux ! Comment voulez-vous que je vous fasse confiance ?!" m'écriais-je me levant d'un coup. J'étais furieux et vexé. Aucuns d'eux n'exprimera ce qu'ils ressentaient ! 
-" Je suis navré John, je pense que c'est à Sherlock d'en parler ! Pas à moi." fit-il, avant de me regarder l'air désolé, presque triste, que je me sentis coupable de lui avoir crié dessus.
-" Je... je suis désolé !" Je ne savais plus quoi dire. Je me rassit et fixais mon verre l'air sombre. 
-" John... Même si vous vous disputez avec lui... ne vous séparez pas ! En aucun cas ! Beaucoup voudraient qu'il disparaisse !"  déclara la voix douce et chaleureuse de Victor qui me fit réagir. 
-" Ne vous inquiétez pas ! Je veillerai toujours sur cette tête de mûle !" et il rit, doucement. Et son rire m'accompagna jusqu'au chemin du retour, où je pus déposer mon manteau sec et cherchait des yeux mon ami. Mais ne le voyant pas, je montais et toqua à sa chambre. 
-" Holmes ? Allez-vous bien ?" demandais-je espérant qu'il me réponde. La porte s'ouvrit soudain et une main m'attrapa et me tira dans la pièce avant qu'elle ne claque derrière moi et que je me retrouve prisonnier entre le célèbre détective et la pauvre porte. 
-" Holmes..." murmurais-je, surprit de ne pas apercevoir ses traits, peut-être à cause des rideaux tirés ? 
-" Vous êtes allé le voir n'est-ce pas ?" sa voix était sourde et lente. 
-" Je..." mais je compris qu'il ne valait mieux plus mentir et finalement je répondis. 
-" Oui... Pourquoi ?" 
-" Quand je vous dis une chose Watson, pourquoi n'écoutez-vous pas ?! Vous êtes un militaire ! Vous devez obéir.."
-" Vous n'êtes pas mon supérieur hiérarchique Holmes ! Vous êtes mon ami !" le coupais-je, agacé. Il se tût et recula avant que je remarque qu'il passe une main sur son visage. 
-" Je suis navré... John... mais je suis effrayé !" 
-" En quoi est-il si effrayant Holmes ?! Victor... n'est qu'un homme... affaiblit par une santé fragile !" répliquais-je sèchement. Il serra les poings et finit par répondre. 
-" Il a tué... il a tué...une classe entière... et j'étais le survivant !" son regard gris, si perçant, si froid, devint comme douloureux, effrayé. Je tressaillis, Victor ? On parle bien du même homme ?
-" Mais c'est impossible !" 
-" John... si vous me faites confiance... je vous assure que c'est lui qui les as tué !" affirma-t-il sur un ton plutôt bas. 
-" Mais il est faible.." tentais-je. Sherlock secoua la tête. 
-" Il joue de ça. Victor n'est pas faible ni malade ! Il est plus malin que ça ! John fuyez ! Fuyez loin de lui ! Je règlerais ça ! Je dois vous protéger !" murmura le détective, reprenant son visage froid, et son regard sûr de lui.  Puis soudain avant que j'ai le temps de dire quoi que ce soit, il me poussa dans ma chambre, et ferma la chambre à clé. Je tambourinais la porte, choqué mais aussi furieux de ce qu'il vient de faire. 
-" HOLMES !!! OUVREZ MOI !!!" hurlais-je. Mais rien n'y fait, et je me précipitais vers la fenêtre et le vit partir rapidement dans un cab noir. Je serrais les dents, et ouvrit la fenêtre. Que croyait-il ? Que j'allais rester sagement dans cette chambre attendant qu'il revienne comme un enfant punit ? Hors de question. J'enjambais et j'entendis les cris horrifiés de la propriétaire qui me voyait courir sur le toit de son établissement. Donovan arriva et me cria de descendre. Mais je finis par trouver une échelle et sautait, pour finir par glisser. Heureusement que j'avais eu un entraînement pour m'échapper... au cas où. Et je me mis à courir. Courir, me faisait du bien et je finis après un long moment, à reprendre plusieurs fois mon souffle, puis enfin attendre le village et foncer vers l'hôtel. En entrant, je demandais si un homme était venu. Le gérant maugréa un oui et je gravis les marches. Et je vis la porte entrouverte, que je poussais. Je refusais que Holmes lui fasse du mal. Et les deux hommes étaient là, face à face. Un tableau saisissant, je peux le garantir. Sherlock, tenait un revolver, et fixait Victor qui était calme, droit. 
-" Oh John... Je vois... que Sherlock... a deviné." 
-" Navré... Holmes... Baissez ce revolver..." . Mon ami, tressaillis et tourna la tête vers moi avant de me regarder de bas en haut. 
-" Watson... vous..." 
-" Je vous en prie, Sherlock... ne voyez vous pas qu'il est affaiblit ?" m'écriais-je, essayant de parler sans montrer que j'étais essoufflé. 
-" Sherlock... S'il te plaît... baisse cette arme." la voix était calme mais autoritaire. Je regardais médusé Sherlock obéir. Victor avait... le dessus ?  
-" Je suis navré, d'avoir laissé un vide en mon absence." déclara Victor, s'approchant à pas mesuré vers le détective. Il l'observa un bref instant avant de se tourner vers moi. 
-" John... ne vous inquiétez pas... il fallait que ses retrouvailles arrivent... ne vous en voulez pas !" dit-il. J'eus un frisson. Sherlock avait dit que Victor avait massacré toute une classe entière. Je voulais savoir... si c'était vrai. 
-" Est-ce vrai ? Que vous avez... tué les camarades de classe de Holmes ?" demandais-je finalement. Victor, me regarda et regarda Sherlock avant d'éclater de rire. Un rire que je n'avais jamais entendu. Puis il pencha la tête sur le côté. 

-" Tu as réussit à lui dire Sherlock ? Oh voyons... J'aurais préféré que John... reste... comme il était. Merci d'avoir éveillé sa méfiance ! Tu n'es pas..."
-" Ne t'approche pas de lui." la voix glaciale de Holmes, me fit sursauter. Je vis qu'il repointait son revolver vers Victor. Mais le sourire glaçant de l'homme blond, me fit comprendre qu'il n'était pas du tout intimidé. 
-" J'espère... que tu me pardonnera... un jour Sher..." et il passa près de nous et il me regarda avant de glisser. 

-" Veillez sur lui... docteur... il n'était pas forcément prêt... à me revoir !" et il s'en alla tranquillement. Je pus souffler et voir que le détective ne bougeait pas d'un pouce. Le choc. Il finit par se mettre à trembler violemment et il s'effondra dans mes bras, évanouit. Son teint était blafard. Je restais ainsi le tenant dans mes bras sans savoir... quoi faire. 

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⏰ Dernière mise à jour : Dec 02, 2024 ⏰

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