Je me rendis compte dès le lendemain, que dormir dans la rue serait pas possible. Mais où trouver un logement alors que je n'avais aucuns papiers... ni aucunes monnaies ? Finalement, je me redressais et dépliais la liste pour la regardais avant de voir que ce n'était pas numéroté de 1 à 20 mais des chiffres avec des lettres. Je fronçais les sourcils. Etait-ce un message codé ? Je fourrais la liste dans une poche et me levais avant de m'étirer. Bon j'étais à l'abri... mais si je sortais, ne m'arrêteront-ils pas ? Je finis par prendre le risque et aucun policier ne m'arrêta. Pourquoi étais-je sortit sans mon porte-monnaie. Je me remis à la quête d'un petit déjeuner. Soudain, une main me tira par la manche.
-" Dîtes mamselle ?" c'était un gamin, qui était habillé de vêtements simples, même un peu sale.
-" Oui ?"
-" Etes-vous Miss Clarson ?" je fronçais les sourcils.
-" Oui ! Pourquoi ?"
-" M'sieur Sherlock Holmes vous cherche !"me dit-il, il me tendit un papier que je pris et il fila sans demander son reste. Je le dépliais et vit qu'il me demandait de me rendre à son appartement. Je serrais les lèvres. Ah... Je m'y rendis, après avoir vérifié qu'il n'y avait pas d'agents devant sa porte. Puis je gravis l'escalier, avant de sonner.La porte s'ouvrit sur le médecin qui me salua d'un sourire doux.
-" Bonjour Miss Clarson !"
-" Bonjour Docteur Watson !" J'entrais et il m'aida à enlever mon manteau long en laine.
-" C'est un manteau que vous avez depuis longtemps ?" demanda la voix de Sherlock Holmes.
-" En effet. Je le porte à cause du froid !"
-" De la laine de très bonne qualité." fit-il, fumant sa pipe, le regard posé sur moi. J'eus un frisson. Je savais qu'il a dû se douter... que je ne vivais pas à trois rues d'ici... et que j'avais dormie dehors.
-" Bien. Avez-vous la liste ?" demanda-t-il tendant la main, pour que je les lui donne.
-" Malheureusement, non. Je les ai gardé en sécurité, j'ai vu que des personnes me suivaient !" fis-je, ne voulant pas qu'il s'y mêle. Il fronça les sourcils, étonné.
-" Vous êtes une personne prudente... Intéressant." Je gardais mon calme, sachant que mon mensonge énorme pouvait être découvert à tout moment. On jouait serrer...
-" Votre montre est une montre qui a été porté par un homme n'est-ce pas ?" je sursautais et fixais la montre que j'avais au poignet.
-" Oui."
-" Modèle français... Mais elle ne fonctionne pas."
-" Si, c'est un modèle rare. Elle fonctionne au moindre mouvement." fis-je, bougeant mon poignet et lui révélant qu'elle tournait.
-" Hum... ce n'est pas une montre avec une réaction chimique ?" demanda Watson intrigué par la montre. Je souris.
-" Elle appartenait à mon père." fis-je, avec un sourire amusé.
-" Vu l'usure... il la portait souvent... mais cela a été éraflé sur le côté ce qui signifie... que la montre à subit un choc violent !" fit-il, pensivement. J'hochais de la tête, j'étais habituée à ses démonstrations.
-" En effet. Mon père est mort d'une crise cardiaque." Il fronça les sourcils à nouveau avant de secouer la tête.
-" Bien. Si je vous ai demandé c'est pour une raison. Mon frère a été avertit, du danger qui le pèse, mais si je n'ai pas les feuilles avec moi, je ne peux pas prouver qu'il est réellement menacé !" . Je sentis la morsure dans mon cœur. Il comptait faire cavalier seul. Sans moi.
-" Peut-être qu'ils cherchent à obtenir quelque chose... des... plans... des documents ?" hasardais-je.
-" Comment savez-vous..."
-" Je ne suis pas aussi bête que vous le croyez Monsieur Holmes. Je sais parfaitement que beaucoup d'hommes hauts placés cachent des choses !" fis-je, me levant.
-" Où allez-vous ?" demanda Watson surprit.
-" je ne compte pas m'éterniser sur une discussion qui tourne en rond. Voyez-vous, soit... je fais partie du décor et vous ne reverrez jamais la liste... soit... je vous aide."
-" Avec quoi ? Vous ne savez pas si ils sont dangereux ou pas !" la répliqua froide et sèche de Sherlock, manqua de me faire bondir.
-" Ne pensez pas que toutes les femmes sont stupides et ne savent pas se défendre ! Sur ce bonne journée. Et dîtes à votre Frère... qu'il devrait prier pour lui et ses hommes !" Je pris mon manteau et sortit. Je souris dans l'ombre. Piqué au vif ! Je l'avais menacé. Je ne savais pas si j'étais fière de moi, mais ça soulageait mon cœur et ma conscience. Aider Sherlock Holmes ? Le plus mysogine ? Hors de question ! J'allais résoudre ça comme une grande ! Je filais, ignorant les regards méprisant et outrés de femmes vêtus d'une robe qui les étouffaient au point de tomber dans les pommes à chaque coins de rues. Je pris la liste et la regardais avant de finir par être appelé. Je me tournais rapidement, et vis Watson courir, puis s'arrêter.
-" Veuillez excuser mon ami... il est un peu sur les nerfs je le crains." Et son regard se posa sur les feuilles et il leva les yeux vers moi.
-" Mais c'est..."
-" Que croyez-vous ? Que j'allais lui offrir ma confiance si facilement ? Le laisser régler ça...et ensuite n'en parlons plus ? Hors de question ! je compte faire ma part des choses !" répliquais-je les rangeant dans la poche intérieur de mon manteau.
-"Mais Mademoiselle..."
-" j'ai été entraîné par des militaires moi aussi Docteur Watson !" dis-je, le coupant dans ses protestation. Il ouvrit de grands yeux.
-" Oh... Je ne savais pas que des femmes... pouvaient..."
-" Bien sûr que si. Il y en a. Nous supportons mieux la douleur que certains hommes... La douleur d'enfanter par exemple... c'est comme si on vous arrachaient vos viscères non ? Donc je suppose que nous sommes quittes..." Il semblait confus et il rougit gêné.
-" Je m'excuse... Pourquoi lui avoir mentit sur... l'emplacement de votre appartement ?" Je gardais le silence. Lui dire que je vivais... là-bas mais c'était avant... que tout soit chamboulé.
-" Vous êtes très méfiante et prudente... mais... de là... à mentir à Holmes..."
-" Deux esprits brillants qu'un seul Docteur Watson ! Bonne journée !" lançais-je, souriant en coin avant de m'élancer vers la grande avenue. Bien... selon ce que m'avait dit James Doyle... c'était les hauts fonctionnaires. Je pris un crayon et me mis à noter les lettres et ensuite les chiffres. Un code, je le savais ! Mais comment résoudre ça. Mon esprit se mit à fonctionner, à grande vitesse. mais je ne trouvais rien et ça me fit rager. Je faisais les cents pas, espérant avoir la moindre solution. Des jours s'écoulèrent alors que je continuais d'arpenter le fameux pont où j'avais élu domicile. Et pourtant un soir, alors que j'avais allumé un petit feu, avec des restes de bois, ayant appris la survie, je vis un groupe d'hommes approcher. Je rangeais, le tout, et les observais. Il venait pour moi. Je le savais. Je serrais les dents, les laissant se rapprocher, leur rires gras, et surtout leurs regards envieux sur mon corps. Une envie bestiale... voilà ce qu'ils étaient venue chercher.
-" On savait qu'il y avait une belle rousse... mais là... ses cheveux sont magnifiques ! hé les gars faudrait qu'on les gardent en souvenir !" Et l'un deux dévoila des dents pourris. J'eus un ricanement et soudain, en une pirouette, je lui décochais mon pied dans la figure, l'envoyant au sol, sonné. Le reste du groupe eut un flottement, et j'en profitais, pour foncer et en mettre un autre au sol. Le son étranglé qu'il sortit, me fit comprendre que j'avais touché un point douloureux. Je les vis sortir des couteaux, mais je ne réfléchis pas et mon self-défense me sauva de quelques tentatives, mais les lames sifflaient et les braillements des hommes qui tentaient de me retenir. Je frappais, j'utilisais mon corps comme tremplin. Jusqu'à ce que je vois une silhouette, appuyé contre un belvédère. je le reconnus par son profil. Holmes ! Je frappais, un coup de genoux par ci, un coup de poing par là. Bref, je finis par les faire tous tomber au sol, se tordant, gémissant. Et pour en ajouter une couche, j'écrasais quelques mains, les faisant plus couiner. Puis je me rapprochais de Sherlock Holmes.
-" C'est votre domicile..." fit-il, presque avec indifférence. J'eus un rire.
-" Je ne pense pas que ça soit vos affaires Monsieur Holmes." répliquais-je froidement. Et soudain, je sentis dans mon dos, comme une sensation, que je n'avais jamais oublié. Une arme à feu. J'attrapais Sherlock par le veston et le tirais sur le côté, alors que le coup de feu partit. La balle frappa le belvédère ricochant.
-" Courez !" ordonnais-je, le tirant par le poignet. Et on se mit à courir, échappant de peu aux balles qui continuaient de pleuvoir. Je le tirais vers une ruelle étroite et sombre, le surprenant.
-" Miss... je ne sais pas comment..."
-" Taisez-vous !" mon ordre était cinglant, et dans la pénombre, je ne pus déchiffrer son expression. Le bruit de pas qui se rapprochait, me fit comprendre que si notre assassin, nous voyait c'était finit. La balle allait se loger soit dans le corps de Sherlock, soit dans le mien. Moi j'avais l'habitude. J'avais participé à des guerres, donc je savais ce que ça signifiait la douleur de recevoir une balle. Mais lui... hors de question. Je le plaquais contre le mur.
-" Accroupissez vous !" C'était ce qu'on faisait pour les gens qui étaient prit entre deux feux. Il résista mais finit par le faire et je me tournais, avant de voir l'ombre de l'homme qui se rapprochait de nous.
-" Qu'importe ce qui arrive Monsieur Holmes ! Je refuse de rester sur le côté !"
-" Mais enfin, qui êtes-vous au juste !"
-" Une ancienne militaire !" lançais-je regrettant mes paroles qui me trahissaient.
-" Mais il n'y aucunes femmes dans un régiment d'hommes !" protesta-t-il, surprit.
-" Le monde change ! Votre esprit étroit devraient peut-être s'agrandir !" et je bondis, courant, pour enfin sauter sur l'homme qui était arrivé pile dans la ruelle. Je relevais son bras qui tira un coup de feu en l'air. Et je le fis tomber. On roula, avant qu'il parvienne à me repousser. Ne jamais rester à plat ventre ! L'ordre résonnait en moi. Je me redressais lentement et on resta face à face avant qu'il me demande la liste.
-" Viens la chercher toi-même !" répliquais-je et il tira. Je sentis la douleur, traverser mon bras mais, j'en profitais, pour lui décocher un coup de pied dans son abdomen et continuait jusqu'à ce qu'il s'effondre, totalement, le souffle coupé. J'haletais et grognais sous la douleur.
-" Miss Clarson !" Son appel, et il bougea avant de voir l'homme allongé immobile.
-" Vous l'avez..."
-" Assommé... le temps qu'on file !" balbutiais-je, serrant mon bras avec force. Mon écharpe était encore là. Je la pris et l'enroulais autour de mon bras blessé. Avant de m'éloigner.
-" Vous venez ?"
-" Je récupère ce qu'il faut pour... l'enquête !" lança-t-il, avant de me rejoindre rapidement, ses grandes jambes l'aidait.
-" Combien de temps êtes-vous resté à l'armée ?"
-" Trois ans..."
-" Pourquoi êtes-vous partie ? Vous a-t-on découvert ?"
-" Non... j'ai été gravement blessée." ma blessure au ventre. Une longue et fine cicatrice qui me rappelait combien j'aurais pu mourir.
-" Ah..." Je n'ajoutais rien et lui non plus. On arriva devant la porte de son appartement.
-" Venez. Watson va vous soigner !" Je le regardais rapidement avant de le remercier du regard et j'entrais. Le fameux médecin, arriva rapidement et il vit ma blessure avant de me demander de m'asseoir et défaire l'écharpe. Je me laissais faire entre ses doigts experts. Il a fallut un cheveu pour que Sherlock Holmes se retrouve mort ! Il va falloir que je fasse attention !
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Une affaire mystérieuse
Misterio / SuspensoJe suis une fan de Conan Doyle et de ses écrits sur le fameux héros qui me fait rêver ! Sherlock Holmes. J'aurais tellement voulu le rencontrer ! L'aider dans ses affaires et même savoir si il était si insensible ou juste désintéressé ? Si la vision...