Une affaire mystérieuse

Chapitre 1

J'étais tranquillement assise dans mon fauteuil préféré, lisant plus de la centième fois, les aventures de Sherlock Holmes. Je souriais, parfois de ses répliques à son ami docteur. Mais la logique sautait aux yeux. Conan Doyle était un vrai génie ! Je fermais mon livre et jetais un coup d'oeil à l'extérieur avant de voir qu'il neigeait. Je me levais et m'habillais avant d'enfiler un manteau long, une jupe évasé longue et des bottines noires. Puis je sortis, rapidement, avant d'inhaler l'odeur froide de la neige et de l'hiver. Il faisait froid, mais c'était supportable. Je marchais tranquillement appréciant le bruit de la neige qui s'écrasait sous mes pieds. Mais en passant dans l'avenue principale, je vis comme une bousculade. Je fronçais les sourcils, avant de voir que c'était un homme qui se débattait et finit par se débarrasser de son agresseur, si j'en comprenais les gestes. Mais alors que je voulus passer, pensant à une bagarre de rue, je remarquais que l'homme saignait. Et je vis un couteau, s'enfoncer dans le thorax de l'homme. J'ouvris la bouche complètement mortifié. Peu de personnes passaient à cause du temps. Il y avait au moins 20 centimètre de neige si ce n'était pas plus. Et l'agresseur me regarda avant de s'enfuir. Je me précipitais, vers la victime et tentais de contenir les plaies avant de chercher de l'aide du regard. 
-" Monsieur ! Monsieur restez avec moi ! Je vais vous soigner !" dis-je, tentant de compresser la plaie la plus importante. Mais lui ouvrit les yeux et me regarda. 
-" Ce n'est rien Mademoiselle... "
-" Comment vous vous appelez ?" 
-" James Doyle..." J'écarquillais les yeux, en entendant le fameux nom de famille. 
-" Vous êtes un descendant de Conan Doyle ..." bredouillais-je, complètement sous le choc. Il me sourit rapidement, avant de grimacer puis il saisit mon bras. 
-" Miss... je suis désolé... de vous demandez ça... mais... pourriez-vous... aider deux amis...?" Il prit une autre inspiration avant de dire rapidement. 
-" Une affaire de meurtre... de haut fonctionnaire du gouvernement... Sherlock... Sherlock... a besoin d'aide ! Pourriez-vous l'aider ?" me demanda-t-il. Je restais quelques secondes à me demander si ce n'était pas à cause de ses blessures  qu'il divaguait. 
-" Sherlock ? Sherlock Holmes ? Mais... il n'existe ..."
-" Il existe... Il faut le prévenir de la série de meurtre qui va s'abattre sur les hauts fonctionnaires ! Son frère Mycroft est en danger !" s'impatienta-t-il avant de tousser et cracher du sang. Son regard semblait sérieux. Et je finis par accepter. 
-" Je... vais l'aider !"
-" Tenez ! Les noms de ceux qui vont être assassinés ! Mémorisez les... et détruisez ce document !" il me tendit deux feuilles, avec une liste et j'y vis Mycroft Holmes. je savais que le frère de Sherlock était le représentant du gouvernement... mais aussi qu'il dirigeait les services secrets de la reine Victoria... vu que c'était à l'époque victorienne ! Mais si il existait ... J'entendis des bruits de sabots et je remarquais quelque chose d'anormal autour de moi, le temps semblait devenir différent. Je vis des gens habillés à l'époque Victorienne... Je vis des fiacres noirs et des chevaux. Soudain, des sifflets retentirent. 
-" Police !!" une voix cria et quand je tournais la tête, je vis que j'avais les mains pleines de sang et que la victime était un haut fonctionnaire du gouvernement. En regardant la liste, je remarquais qu'il était barré en rouge. Je paniquais et prit une inspiration avant de me redresser. 
-" Ne bougez pas !" l'ordre était donné mais quand je me tournais, je les fixais. L'habit de l'époque. 
-" Je ne l'ai pas tué ! je voulais le sauver !!" m'écriais-je levant les mains, avant qu'ils regardent mes mains qui étaient pleines de sang. Et que je tenais un couteau de dix centimètre. 
-" Et zut..." marmonnais-je avant soudain, de faire demi-tour et foncer. Je tenais la liste, et je courus à en perdre haleine. Le froid s'engouffrait dans mes poumons. Je ne savais plus où j'étais, mais petit à petit mon instinct me poussa à me diriger vers une ruelle étroite, grimper les toits, alors que des coups de feu partait dans ma direction et qui sifflait près de mes oreilles. Je finis par retomber avec peu de souplesse. Je n'étais pas douée pour grimper ! Je m'égratignais les genoux. Bon sang ! Pourquoi ça m'arrivait ?! je continuais de courir et glissais plus d'une fois avant de voir la fameuse rue, j'entendis les cris des policiers et je ne réfléchis pas deux fois. Je fonçais vers la fameuse adresse et me précipitais, pour pousser la porte noire avant de m'engouffrer dans l'escalier en bois et sonner chez lui. Priant que quelqu'un ouvre. Je tremblais et je regardais en arrière. J'entendais les policiers se rapprocher, et finalement la porte s'ouvrit. Je levais le nez, sur un gaillard d'à peu près 1m90 ? Peut-être... Il semblait très élancé et son nez aquilin, me fit réaliser que c'était bel et bien lui. 
-" S'il vous plaît j'ai besoin d'aide !!" m'écriais-je paniquée avant de tourner la tête vers la rue. 
-" Qui êtes-vous ? Je ne reçois pas de visiteurs..." Mais je le coupais et me glissais entre son bras et la porte. Et j'entrais dans l'appartement, avant de voir que c'était bel et bien son endroit. Des feuilles éparpillées, jonchant le sol, une fumée opaque et un set de chimie. 
-" Miss... je suis navré... mais"
-" Je viens d'assister à un meurtre ! A un meurtre d'un haut fonctionnaire du gouvernement ! Votre frère est en danger Monsieur Holmes !" le coupais-je, tendant les deux feuilles vers lui. Son regard se baissa sur mes mains couvertes de sang. Et des pas s'entendirent avant qu'un homme avec une moustache entre. Je le reconnus sans difficulté. Le fameux docteur Watson. 
-" Que ce passe-t-il Holmes ? Qui est cette perso..." et il vit mes mains couvertes de sang. 
-" Je l'ai pas tué ! J'ai essayée de le sauver !!" tentais-je de dire, paniquée. Et j'entendis les sifflets des policiers et me précipitais à la fenêtre la moins encombrée pour voir qu'ils étaient dans la rue et me cherchais. 
-" Miss. Vous devriez vous calmer d'abord... et ensuite nous expliquer !" la voix résonna derrière moi. 
-" Je ne l'ai pas tué !! Il a été tué par un homme, c'est lui qui tenait le couteau ! Il l'a tué ! Il l'a tué !" insistais-je, tentant de leur faire comprendre qu'ils ne devaient pas me dénoncer à la police. 
-" Watson... fermez la porte. Et si un policier entre, dîtes lui qu'on n'a rien vu ni rien entendu !" la voix calme de Sherlock, me fit tressaillir et je réalisais une seconde fois qu'il était là bel et bien devant moi ! Le médecin militaire, s'en alla et ferma la porte d'entrée, discutant avec un agent avant que j'entende qu'il souhaitait une bonne journée. Mes mains tremblaient, tellement. Le grand détective posa les deux feuilles sur la table et s'approcha de moi. 
-" Venez ! Il faut vous laver les mains !" dit-il avec calme. Je finis par accepter et il me donna de l'eau chaude et je me lavais les mains en silence. Watson rentra. 
-" Il est partit. Alors ?" demanda-t-il. 
-" Apportez une couverture. Elle est choquée !" L'observation, manqua bien de me faire sourire, si la situation n'était pas si grave ! Puis enfin, je me séchais les mains et Watson me posa une couverture avant de m'inviter à m'asseoir dans le fauteuil près de la cheminée. 
-" Comment vous nommez-vous ?" 
-" Alicia... Clarson..." murmurais-je, serrant la couverture contre moi. Il m'observa et je vis qu'il fronçais les sourcils. Quelque chose le chiffonnait. 
-" Vous êtes célibataire ?" Sa question, fit presque bondir son ami qui lui lança un regard outré. 
-" Oui... Je vis à trois rues... de la vôtre !" répondis-je avant de continuer. 
-" Mon passe-temps est de lire des romans... et j'en écris aussi... Je pense que vous le verrez à la forme de mes doigts !" En effet, la fameuse petite boule de graisse qui se formait lorsqu'on tenait un stylo. Et j'avais quelques tâches d'encres sur les poignets. 
-" Vous aimez aussi les paris sportifs." son observation, me fit grimacer, mais sourire amusée. Epatant...
-" En effet. Mais jamais une trop grosse somme d'argent !" 
-" Avez-vous gagné ?" demanda Watson curieux. Je secouais la tête. 
-" Non... je ne sais pas comment miser sur le bon cheval !" fis-je. Sherlock prit les deux feuilles ensanglantés et les observa.
-" Qui vous a donné ses feuilles là ?" 
-" L'homme qui l'a poignardé... a fait tombé la liste..." dis-je, calmement. J'allais pas dire...que c'était le descendant de Conan Doyle qui m'a envoyé !  Il l'observa et il haussa un sourcil. 
-" Comment savez-vous que j'ai un frère Miss Clarson ?" demanda-t-il avec sérieux. 
-" Votre nom de famille... j'ai conclu que vous en avez un !" Il m'observa. 
-" Est-ce l'homme mort qui vous a dit que les hauts fonctionnaires du gouvernement étaient en danger ?" 
-" Oui... il était encore en vie et quand j'ai essayé de lui sauver la vie, il m'a demandé d'aller vous trouver et de dire qu'il va y avoir une série de meurtre ! Je suis navrée... si je paraît ainsi... mais il fallait absolument... que je vous transmette la liste... et..."
-" Pourquoi vous inquiétez-vous pour mon frère ? Vous ne le connaissez pas !" sa réponse sèche, me tendit avant que je réponde. 
-" C'est vrai... mais des innocents... sont..."
-" Mon frère n'est pas un innocent... juste un idiot !" Watson tenta de l'apaiser. 
-" Ce qu'il veut dire... c'est qu'il doute que cette liste soit une vraie !" 
-" Merci John. Je pouvais le dire vous le savez !" Je manquais de lever les yeux au ciel. 
-" La liste est vrai, la victime a son nom barrée en rouge. Qui sera le suivant ? Un des hommes ou votre frère ? Je ne sais pas ce qu'ils veulent et pourquoi ils veulent tuer des hauts-fonctionnaires du gouvernement..."
-" Vous connaissez tous ses noms ?" sa question, me mit les nerfs à vifs. Sherlock voyons !! Plutôt de poser des questions bouge !!! hurlais ma conscience. 
-" Non. Mais je me doute bien que ce sont des noms importants non ?" 
-" Vous n'êtes pas bête... ni un esprit moyen." observa-t-il, caressant sa lèvre inférieur de son index, ce qu'il faisait, quand il était pensif. Bon ça lui donnait un côté classe... et assez sexy. Je me raclais la gorge. 
-" Ecoutez je peux vous aider..."
-" Nous n'avons pas besoin de la présence féminine." Et voilà, le mysogine est de retour. Comment lui dire que j'avais été dans l'armée ? Ah oui... l'époque... voulait qu'il n'y est pas de femme dans l'armée ! 
-" Certes, mais c'est moi qui détiens la liste ! Et je suis la témoin de ce meurtre !" Soudain, on sonna à la porte. Je sursautais. 
-" Monsieur Holmes ! L'inspecteur Lestrade est ici !" 
-" Watson ! Emmenez-là dans ma chambre, le temps que je règle tout ceci !" murmura-t-il. Le militaire, se leva et m'indiqua la chambre du fameux détective. 
-" Restez ici... sans bruit !" me glissa-t-il avec douceur. Puis il ferma la porte me laissant dans l'intimité du plus grand détective. Je pus regarder autour de moi et vit que le lit était propre, comme si il se couchait rarement, je finis par voir une seringue avec un flacon. Oh... Sherlock... la drogue n'est pas la solution ! Je finis par m'asseoir sur le bord du lit, essayant de me remettre de mes émotions. Sherlock Holmes, il était quelqu'un d'assez décrit comme original, mais dont l'esprit était méthodique. Il n'était pas forcément beau... mais plutôt attirant. Son regard gris... perçant, ses lèvres minces, son nez long et aquilin.  Je soupirais. Maintenant que je l'ai rencontré, je fais quoi ? Je fis mentalement, la liste de ce que je devais dire ou pas dire. Déjà, pas de gros mots... et en plus... ne pas montrer que j'avais été dans l'armée.  Mais aussi lui prouver qu'une femme est aussi intelligente qu'un homme et qu'elle savait réfléchir ! La poignée tourna et je manquais de bondir, pour me sauver, vers la fenêtre quand je vis que c'était juste Sherlock qui était entrait. Il me vit, le pied poser sur le rebord de la fenêtre, prête à sauter. Il haussa un sourcil avant de rire en silence. 
-" Miss... vous pouvez revenir. Lestrade est partit. Je lui est dit que vous étiez témoin et pas l'assassin." Il reprit son sérieux et m'indiqua de la main de passer devant lui. 
-" Je vois." Je fermais la fenêtre et  passais devant lui. 
-" J'aimerais éviter que vous vous cassiez un bras ... et qu'on vous soupçonne encore plus." Je lui lançais un rapide regard avant de répliquer. 
-" Je sais me réceptionner... même si ça fait longtemps que je n'ai pas grimper sur les toits de Londres !" fis-je haussant des épaules. 
-" Vous... grimpiez sur les toits ?" sa question était remplit de surprise. 
-" En effet. Pour observer les alentours et j'aimais bien... voir la ville la nuit ! je trouve ça reposant !" Je me réinstallais, alors que Watson revenait avec un plateau de trois tasses de thé fumantes. Il m'en tendit une et je le remerciais. Puis il se réinstalla. 
-" Bien. Puisque vous êtes une témoin de l'affaire, j'aimerais que vous ne restiez pas loin ! Ne quittez pas votre domicile, le temps que j'éclaircisse des points avec Scotland Yard !" me dit-il sur un ton ferme. J'hochais de la tête. 
-" Puis-je garder la liste ?" demandais-je. Le maigre papier... pourrait m'aider à avoir des réponses. 
-" Si vous souhaitez !" Il me les tendit, mais dès que je voulus les reprendre, il les retira. 
-" Si vous ne faites rien dans mon dos qui risquerait de nuire à ma réputation et surtout... de briser votre innocence dans cette affaire !" Je serrais les dents. Ah... il avait deviner... que je voulais fourrer mon nez dans cette affaire aussi. 
-" D'accord !" fis-je rapidement. Il me regarda un bref instant, avec insistance, et il me les tendit. Je les prit et les pliais avant de les ranger dans mon manteau que je n'avais pas enlevé. Je bus mon thé et je pus être raccompagné par le célèbre détective. 
-" Dès qu'on a des informations ou des éléments je viendrais à vous, ou je vous contacterais !" me dit-il. Je le remerciais et sortit rapidement, avant de regarder si il n'y avait pas d'agents et enfin, je prit la route habituelle pour mon petit appartement. Mais en marchant je m'arrêtais. Est-ce que je vis vraiment là-bas ? Ou... Et en effet, je réalisais que je ne vivais pas du tout à trois pas de Baker Street. Bon sang... encore un détail que le détective va penser... bizarre ! Je finis par marcher tranquillement, essayant de me rappeler si j'avais un logement ailleurs. Mais rien. Pas de souvenirs... donc je vivais dans la rue ? Pas de sous non plus ! Magnifique ! J'étais une SDF ! Je trouvais un endroit, sous un pont de Londres, écoutant le clapotis de la Tamise et me roulais en boule pour réfléchir à ma situation. J'étais totalement épuisée et surtout... dans les ennuis !