J'étais endormie, enfermée tel un cloporte,
Dans mon ombre.
Regardant la vie, comme on contemple une nature morte.
Un décombre.
Les espoirs et les demains qui s'exhortent
En hécatombe.
Puis, un soir elle a frappé à ma porte :
Une Colombe.
Elle n'a rien dit. Elle est restée solitaire,
Dans la brume.
Elle s'est envolée, laissant en arrière,
Une plume.
Comme une bouteille à la mer sans destinataire,
Sur l'écume.
Comme un gant sans sa paire égaré en hiver,
Sur le bitume.
Elle était comme miroir de vérités,
Dans mes prunelles.
Pourtant, je l'ai longtemps abandonnée,
Aux hirondelles.
Finalement, le vestige j'ai ramassé,
Sans dentelle.
Quand je l'ai touchée, dans ma main, ont poussé
Des ailes.
J'ai décollé pour un voyage initiatique
Sans bagage.
J'ai rejoint un vol de colombes poétique,
Dans les nuages.
Envolés les futurs autolytiques.
Entre les pages.
Je suis la danse d'un volatile lyrique,
En sauvetage.
Ce ne sont que les cris d'acrobate,
D'un oiselet.
Ce ne sont que rimes maladroites,
En liberté.
Ce ne sont que des taches d'encre mat,
Sur le papier.
Ce n'est rien d'autre que la patte,
De mon humanité.
VOUS LISEZ
Les nuées de l'aube par La Plume des Colombes
PoesieTroisième recueil collectif de La Plume des Colombes ! Celui-ci portera sur notre vision de l'avenir, en vers ou en prose, les colombes vous proposent leurs cris du cœur, comme leurs moments de contemplation. Nous acceptons toujours les nouvelles p...