Je marche sur une route sans fin,
Je regarde ce qui était, ce qui devient,
Sans poser de questions sur mon futur,
On m'a appris que rien ne dure.
Et je continue,
Parjurant et oubliant toute les injures,
Je marche en frôlant les murs,
Je me complais isolé dans le désespoir de la rue.
comme le pigeon sur le macadam,
Je picore les restes que je trouve sur la grève,
Je souris a ces dames,
Insinuant des histoires aussi tristes que brèves.
Je regarde les trésors enfouis au loin,
Ceux qui étaient mes armes et mes reins,
Les saluant de loin,
Je ne suis désormais plus qu'un témoin.
Mais je souris, d'une éclatante blancheur,
Je me fous de la peur,
Qu'importe demain tant que j ai aujourd'hui,
Je ne veux plus avoir peur de demain, car désormais je vis.