Comme le fleuve suit son cours ,
J'aime penser a mon amour ,
A celui que je partage parfois ,
Comme une haine encrée au plus profond de moi .
Je suis faible comme l'ange du jour ,
Je suis terrifié comme l'ange de la nuit ,
Je fuis comme pour me protéger de la vie ,
Je tremble a penser en toujours .
Ma vie est faite de sourires narquois ,
De visages inadéquats ,
Je ne suis que l'ombre de moi même ,
Je ne suis que l'image de celui qu'elle aime .
Je n'arrive pas a croire en ce destin ,
Qui pourrait aimer la vie d'un clandestin ,
Qui ne fait partie de rien ,
Qui trace sa route comme on fait avant lui les anciens .
Alors il boit , a en perdre la raison ,
A en perdre toutes notions ,
Afin de croire que , peut être un jour ,
Il retrouvera ce qui l'a fait naître par amour .
Mais il ne croit plus en rien ,
Ou du moins il croit ne croire plus en rien ,
Il se consume de dédain ,
Il n'est pas fait d'or , mais d'étain .
Il rêve , il lit , il pense , il meurt ,
Comme vie parallèle a sa propre peur ,
La pénombre du jour , l'éclat de la nuit ,
Comme une hirondelle a la fin de sa vie .
Enfin ne reste plus que cet espoir misérable ,
Abandon partiel d'une vie irréelle ,
Il n'est pas victime , plutôt coupable ,
Le plus déplaisant étant de se considérer comme tel .
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