Je décide enfin d'ouvrir mes yeux et je ne saisis pas immédiatement ce que je vois. Contre toute attente et contre toute logique scientifique, personne ne bouge. Le bal a littéralement été mis sur pause. La musique ne résonne plus à travers la pièce. Les projecteurs qui dégageaient des filets de lumières qui dansaient au rythme de la musique, sont désormais immobiles.
Les battements de mon coeur se sont eux aussi mis en pause durant quelques secondes, devant un tel spectacle.Le silence n'existe pas, il y a toujours des sons, parfois inaudibles à nos oreilles mais la je peux le sentir, il n'y a réellement aucun son. Un vide et un silence perçant qui brûle mes oreilles.
L'immobilité exacte n'existe pas non plus, les vibrations dû aux battements de notre coeur nous font légèrement trembler, et cela constamment, sinon nous sommes morts.
Alors comment tout le monde peut être immobile ainsi que la musique, ainsi que la lumière, comment tout peut être sur pause ? Comment cela arrive-t-il ? Cela défie les lois de la science et de l'humanité !
Comment ? Simplement comment ?Je suis pétrifiée et surtout, pourquoi ce A et moi sommes toujours mobiles ?
A se tourne vers moi, me lâchant le bras et en rangeant son boitier dans sa poche sans la moindre hésitation ni gêne. On aurait dit que cela ne le choque pas.
"-Bon alors moi c'est Ashton ! Déclare-t-il."
Il retire son masque et le jette au sol. Toujours aussi pétrifiée, je n'arrive à articuler aucun mot. Ses yeux émeraude ne sont pas une nouveauté, ni ses lèvres, ni ses cheveux châtain, je découvre juste son nez fin et ses faussettes. Son visage charmant et ses traits délicats ne sont pas une surprise."-Je vais devoir être rapide dans mes explications et toi tu vas devoir être très compréhensive! Explique-t-il.
-Tu...es...un sorcier ? J'articule difficilement.Il éclate de rire devant ma question, qui une fois posée, me semble bien stupide. Son rire me glace le sang, je suis toujours aussi pétrifiée depuis que le monde autour de nous s'est mis sur stop. Une fois, son fou rire passé, il reprend :
-Non, je suis un joueur.
-Quoi ? Je demande, reprenant peu à peu mes esprits.
-Bon alors, commence-t-il en regardant une énième fois sa montre, je vais t'emmener dans un endroit où tu auras le droit de poser toutes sortes de questions mais pour cela, il faut que tu me tendes ton poignet !
-Non ! Je rétorque.
-D'accord...Conclut-il avant de tapoter quelque chose sur son poignet.
Je ne vois pas grand chose, mais je peux apercevoir de petites lumières se dégager de son avant-bras, comme une sorte d'ordinateur implanté dans son corps.En comprenant la portée de tout cela, j'accepte.
-J'accepte ! Je déclare en tendant mon poignet.
-Pas trop tôt! Pouffe-t-il.Il attrape mon poignet de sa main gauche, et pose son poignet droit sur le mien. Une lumière toute aussi éblouissante que tout à l'heure jaillit. Je sens mon estomac se retourner dans tous les sens, durant une fraction de seconde mon coeur saute un battement. Et une fois de plus, contre toutes lois scientifiques, nous voici transportés dans une pièce complètement diffèrente de celle du bal.
Une salle recouverte de métal, les murs ainsi que le mobilier sont en métal. Un élégant bureau y est disposé devant une grande baie vitrée donnant sur Big Ben et sur une grande partie de Londres.
La vue est très panoramique, nous sommes sans doutes dans un très grand gratte-ciel. Comment avons-nous pu atterir ici ? En plein milieu d'un bureau alors qu'il y a quelques secondes nous étions au bal. Trop de faits incompréhensibles se multiplient, me voici en plein coeur d'une mascarade, ceci doit être une mauvaise blague, cet Ashton a dû mettre de la drogue dans mon verre !Pour le moment nous sommes seuls dans la pièce avant qu'une femme n'y entre. Une très belle blonde sans doute âgée de la quarantaine, aux yeux très bleus, plutôt menue mais qui émane une aura très forte, presque pesante.
VOUS LISEZ
7 minutes au Paradis
FantezieOn dit que la vie est courte, qu’il faut en profiter pour ne jamais la regretter. Et si seulement on pouvait avoir plus qu’une seule vie. C’est mon cas. Deux vies valent mieux qu’une, n’est-ce pas ? Le jour ignore tout de la nuit et la nuit ignore t...