Chapitre 3

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Quelques minutes plus tard, Amar rebondit à son tour entre les mailles du filet. Il descendit et nous fit un long monologue peu intéressant sur sa vie. Mon attention n'était porté que sur le tunnel qui se trouvait derrière Amar.  Un sombre tunnel, tapissé de fer argenté. Au bout de ce tunnel doit sûrement se trouver l'antre des Audacieux. Pendant que notre instructeur rabroue le natif à la peau sombre, je m'approche discrètement de l'entrée du tunnel, essayant d'en voir et entendre le plus possible. Je m'aperçoit qu'un des transfert Sincères me suit. Je me retourne vers lui. Il me tend la main.
- James
Je la serre sans hésitation et prend une voix neutre.
- Eric.
Il s'approche et se penche à son tour.
- C'est excitant non ?
Je hoche machinalement de la tête. Il a les cheveux noirs , des épaules carrés et la peau noire.
La voix de Amar nous oblige à revenir vers le groupe. Il nous conduit enfin dans le tunnel. Je ne tiens plus en place. J'avance rapidement, bousculant d'un coup d'épaule le Pète-sec qui ne bronche pas. Amar pousse une porte et nous arrivons dans une grande salle humide aux baies vitrées.
Sur une table est posé une séries de seringues rangées méthodiquement. Je frissonne. J'ai toujours eu une sainte horreur des seringues.
Notre instructeur ce place devant la baie vitrée.
- Nous sommes dans la salle du paysage des peurs. Le paysage des peurs est une simulation dans laquelle vous devez affronter vos pires cauchemars.
Mon cerveau d'Erudit ne fait qu'un tour. Comment est ce possible ? Je me mets tout de suite à essayer de réfléchir à une réponse logique. Mais j'ai beau me remuer les méninges, je ne trouve pas. Je lève alors les yeux et coupe la parole à Amar.
- Comment c'est possible ? Vous ne les connaissez pas.
Amar tourne la tête vers moi. Il n'a pas l'air surpris de mon impertinence.
- Eric, c'est ça ? C'est exacte, je ne connais pas tes pires craintes, mais le sérum que je vais t'injecter va stimuler les zones de ton cerveau qui traitent la peur, et tu recréeras toi-même les obstacles de la simulation.
Je continue de l'écouter attentivement.
Il continue de nous expliquer comment ce passera ce "test". Il finit en disant :
- Le programme prendra fin quand il aura épuisé tes peurs, et tu les connaîtras mieux en te réveillant.
J'hoche doucement la tête. C'est vraiment tordu leur machin.
Il prend une seringue et me fait signe d'approcher.
- Permet-moi de satisfaire ta curiosité d'Erudit.
Je proteste.
- Mais..
Il me coupe et me regarde froidement.
- Je suis ton instructeur. Je te conseille de suivre mes ordres. (P. 48 Quatre)
Je me tais et je m'approche de lui, peu rassuré. Je retire ma veste, et passe une main un peu tremblante dans mes cheveux. Amar s'impatiente. Je tire nerveusement sur mon t-shirt et m'approche enfin. Il me plante brutalement la seringue dans le cou, si bien que je n'ai même pas le temps de faire un pas en arrière ou même de frémir.
Il m'indique en suite de monter derrière la vitre. J'obtempère, frottant légèrement mon cou à l'endroit de la piqûre. Une fois derrière la vitre, je ne vois pas bien les autres.
Soudain, tout devient sombre et Amar et les autres disparaissent.
Une terre dépouillée de verdure apparaît. Il n'y a rien, m'y appart de la terre brune. Partout. Il n'y a que ça. Je fais un pas en avant, hésitant. Puis un autre. Mais au bout du troisième pas, mon pied s'enfonce et je tombe dans un trou. Je me trouve allongé dans une cavité qui à l'air d'avoir été creusée pour moi. Sans crier garde, de la terre commence à me tomber dessus. Quelqu'un est entrain de m'enterrer vivant. La peur d'étouffer. Mes muscles se contractent et je rue dans tous les sens. La terre commence à entrer dans mes narines, dans mes yeux, mes poumons me brûlent. Je desserre mes mains crispée et je me calme. Je ferme les yeux. Je sens toujours la terre me recouvrir peu à peu le visage mais je ne fais rien.
Quand je les rouvre, le décor à changer.
Je me trouve cette fois assis sur une chaise, les membres attachés par des sangles. Un homme sans expression s'approche de moi, menaçant. Il tient à la main une seringue remplie d'un liquide rouge sang. La peur des seringues. Je me débats, essayant de rompre mes liens. L'homme est prêt de mon cou et s'apprête à y planter son aiguille. Il faut que je me calme le plus rapidement possible. Je ferme de nouveau les yeux, essayant de me détendre le plus possible. Je ne sens que le premier millimètre s'enfoncer dans mon cou. L'homme à déjà disparu et mes liens aussi.
Il se trouve sur une espèce de ring. Un homme musclé monte à son tour sur le ring, les poings en avant. Il me frappe violemment à la mâchoire. Je tombe en arrière. Je voudrais bien riposter mais mes muscles sont comme bloqués. Je peux juste me remettre debout et encaisser les coups. La peur de l'impuissance. Mais j'ai compris comment faire pour me dégager de l'emprise de mes peurs. Je me calme et mon adversaire n'a pas le temps de me donner un second coup de poing. Il a déjà disparu.
Mes peurs s'enchaînent, les une après les autres. La peur de l'échec, représenté cette fois par un gouffre noir dans lequel je tombe sans pouvoir me rattraper. Puis la peur de l'eau, je suis dans la mer, des boulets attachés aux pieds. La peur des serpents, un énorme serpent s'enroulant tout autour de mon corps. Ensuite, je me retrouve sur un champs de bataille, des cadavres étalés tout autour de moi, ce qui me donne des hauts le cœur. J'ai toujours eu une peur bleu des personnes mortes.
Apres le champs de bataille, je me retrouve dans mon ancienne maison. Ma mère s'approche doucement de moi. Mais elle me regarde, les yeux remplis de colère en criant.
- Tu es un fils indigne ! Tu m'as déçu ! Incapable !
Elle me couvre de reproches jusqu'à ce que j'ai les larmes aux yeux, répétant sans cesse que je suis un moins que rien. La peur de décevoir ma mère.
Quand j'arrive enfin à me calmer, ravalant les larmes qui me brouillent encore la vue, tout devient noir autour de moi. Je pense avec soulagement que la simulation est enfin finie mais non. Je suis attaché sur une chaise. Rien ne se passe. Je souffle difficilement, m'attendant au pire. Soudain un bras sort de la pénombre. Au bout de se bras se trouve un pistolet. Il est braquer sur moi. Soudain, dans un cliquetis mécanique, il tire. Je pousse un cris.La peur de la mort. Et je rouvre les yeux. La salle à enfin réapparue. Les natifs et Amar me regardent avec des yeux ronds, l'air impressionnés. Je descends tremblant, les marches et rejoint les autres, sans un mot. Je continue de
trembler pendant un long moment encore.
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Coucou, merci de lire ma chronique en tout cas ^^ les notes en gras sont les pages où se trouve l'échange que j'ai raconté. Et James est incarné par Michael B. Jordan.
Dorénavant je posterais également mes chroniques sur Instagram, sous mon compte @MissTaptiklis

Divergente, raconté par EricOù les histoires vivent. Découvrez maintenant