Chapitre 7

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Depuis que Max m'a surpris dans son bureau, il ne peut s'empêcher de surveiller mes moindres faits et gestes quand je suis dans les barrages.
C'est assez amusant de le voir me jeter des regards suspicieux à tout bout de champs.
Le fait que le Pète-Sec soit son chouchou ne m'a pas non plus échappé.
Du moment qu'ils ne traînent pas dans mes pattes...
J'arpente les couloirs encore vides, me dirigeant d'un pas décidé vers la salle d'entraînement.
Je suis un des seuls invaincus des novices.
Un sourire de pure orgueil se dessine peut à peut sur mon visage.
Et aujourd'hui, il faut que je mette la pâtée au chouchou pour être le seul sur le podium.
Cela sera chose facile, il est aussi faible qu'un nouveau né.
En entrant dans la salle, la tension est déjà palpable. La plupart des novices est déjà en place, entourant sagement le ring. Amar me salue d'un signe de tête, que je lui rends, un sourire décontracté en plus.
Mon adversaire du jour n'est pas encore là.
Je grimpe vivement sur le ring, faisant craquer mes poignets et mes doigts.
Le Pète-sec décide enfin à montrer le bout de son nez, déboulant à toute allure dans la salle. Je vois Amar lui lancer un regard noir.
Puis il monte à son tour.
Me campant solidement sur mes pieds, je prépare mes bras, les positionnant fermement devant mon torse.
A peine est il en place que je me jette en avant, lui assène mon poing en plein dans la mâchoire.
Je recule légèrement, admirant les dégâts de ma force, un sourire dédaigneux aux lèvres.
- C'est encore plus facile que ce que je pensais, le rabrouais je. ( Quatre, p. 79)
Il essaye me balancer un crochet dans le ventre, que j'esquive sans difficulté. Je le pousse violemment d'un revers de main à la tête, lui faisant momentanément perdre l'équilibre.
Alors que qu'il se relève, encore chancelant, je lui chuchote, d'un voix lourde de menaces.
- Tu sais quoi ? Je crois que je me souviens de ton vrai nom, maintenant.
Mon effet de surprise marche à merveille. J'ai le temps de lui envoyer un second coup bien placé en plein dans la clavicule.
- Tu crois que je devrais leur dire ? Jouer la transparence ? susurrais je entre mes dents.
Je regarde avec délectation sa façade de dur à cuire qui se brise.
Jamais il ne pourra me faire de mal. C'en ai fini. Dans quelques minutes, il serra à terre, mordant la poussière et me suppliant d'arrêter. J'ai gagné.
Mais soudain, une multitude de coups s'abat sur mon visage, mon torse et mon ventre.
Tout se passe très vite.
Des mains griffues s'accrochent à mon avant bras et je me retrouve à terre, complètement immobilisé par la bête qui se trouve au dessus.
Complètement déstabilisé, je tente en vain de résister, de me défendre mais mon adversaire tient bon, m'envoyant son pied ou ses mains.
Je tente de rester debout mais une jointure osseuse s'abat violemment dans ma bouche.
Je titube en arrière geignant, espérant enfin qu'il va me lâcher, me laisser.
Mais il ne lâche pas. Un nouveaux coup de coude au nez m'arrache un cris. Du sang me dégouline sur les mains. Mon sang...
Ma vue est complètement brouillée, mon ouïe également.
Je recule, me tenant le nez des deux mains, essayant d'esquiver comme je peux les coups.
Une vive douleur me fait vibrer toutes mes côtés et je m'écroule sur le côté en gémissant.
Amar n'a pas le temps de signaler la fin du combat que Quatre a déjà quitter l'arène.
Un silence de mort s'abat sur l'assemblé.

Divergente, raconté par EricOù les histoires vivent. Découvrez maintenant