Chapitre n°16

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Esme Reina, Barcelone, Espagne

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Esme Reina,
Barcelone, Espagne.

Deux jours que je faisais la morte. Je m'étais enfermée chez moi, coupée du monde. Je n'avais même pas mis les pieds au centre d'entraînement, ni répondu aux messages de mes coéquipières. Sauf à Vicky, à qui j'avais dit que j'étais clouée au lit à cause de la fièvre.

Allongée sur mon canapé, enveloppée dans un plaid, je fixais mon plafond depuis une heure. Une tasse de thé froid, reposant sur ma table, témoigne de mon manque de motivation. J'avais carrément la flemme de juste tendre mon bras pour l'attraper.

Les mots et les coups de mes anciennes coéquipières hantaient mon esprit. J'aurais voulu être plus forte, de ne pas les laisser m'atteindre. Mais j'étais fatiguée, épuisée même, et la douleur dans mon corps semblait s'amplifier par le poids de mes pensées.

Pau doit me détester pour ne pas répondre à mes messages. Mais comment pouvais-je lui expliquer ça ? Comment lui dire que je me sentais cassée ?


Je soupirais longuement, décidée à rester dans cette léthargie quelques heures de plus. Mais mes pensées furent interrompues par un bruit sec, quelqu'un toquait à ma porte.

Je me redressai, tendue. Me demandant qui ça pouvait être. Je n'attendais personne. Mon cœur s'accélérait à l'idée que ce soit Pau.

Je restais immobile, peut-être que si je ne bougeais pas, la personne partirait ? Mais les coups se firent plus insistants. Je me levais à contre coeur, traînant des pieds sur mon parquet.

Je sentis un sentiment de soulagement en apercevant Vicky dans le judas dans la porte.

Mais au final, je ne savais pas si c'était mieux que ça soit elle plutôt que Pau. Vicky n'allait certainement pas me laisser tranquille.


Je déverrouillai lentement ma porte, laissant apparaître mon visage marqué par un bleu au nez, et une cicatrice encore fraîche à l'arcade.

-Esme ! S'exclama-t-elle , mais ses yeux s'écarquillent en voyant mon état. Mais qu'est-ce qui s'est passé bon sang ?!

Avant même que je ne puisse répondre, elle entra dans mon appartement, refermant la porte derrière elle.

Tu comptes m'expliquer ou je dois deviner ? me demanda-t-elle en posant son sac sur le canapé.

Je soupirai, me laissant tomber à côté d'elle et tirant ma couverture sur mes genoux.

Rien de grave, marmonnai-je.

— Rien de grave ? Tu plaisantes, Esme ? Tu as un bleu sur le visage et une cicatrice. Et tu ne réponds à personne. Pau est carrément inquiet et les gars aussi.

À la mention de Pau, je baissai les yeux, honteuse.

— Je sais. Mais je... je ne sais pas quoi lui dire.
— Tu pourrais commencer par la vérité, proposa-t-elle en croisant les bras.

La Promesse Des Étoiles Où les histoires vivent. Découvrez maintenant