Chapitre 4

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L'homme baraqué comme un grizzli, me scrutait du regard et affichait un long et large sourire. En tout, ils étaient cinq. Celui qui me dévorait des yeux devait être le chef, car il n'arrêtait pas de donner des ordres aux quatre autres. Sans me quitter une seule seconde des yeux, il pointa deux d'entre eux et leur dit :

- Toi ! Et toi ! Continuez de fouiller cette maison !

Puis aux deux autres :

- Et vous, allez dehors et faites le tour du proprio !

- Mais... patron c'est un vrai carnage dehors ! lui répliqua, avec hésitation, l'un de ses hommes.

Seulement un seul regard de travers vers celui qui riposta aux ordres, qu'ils prirent peur et sortirent à la hâte vers l'extérieur. Tous étant distraits, je pris cette chance pour me ruer vers la porte d'entrée, mais Musclor fut plus rapide que moi. Il bloqua ma sortie avec sa forte carrure, alors j'obtins pour la fenêtre du salon que j'avais brisé plus tôt. Cependant, ce fut les deux autres qui m'interceptèrent, j'étais à nouveau coincée entre leurs bras. Étant près de la porte, il avançait vers moi lentement avec le retour de son sourire pervers. Il était maintenant au-dessus de ma tête, qui lui arrivait seulement au torse. La seule chose qui me vînt à l'esprit fut de lui cracher au visage et lui riposta avec une gifle qui fit exploser le coin de ma lèvre inférieure. Mes cheveux recouvraient le côté droit de ma figure, je sentis ses énormes doigts tasser mon épaisse chevelure derrière mon oreille. Son pouce parcourait mon visage et ramassa au passage le filet de sang qui me coulait jusqu'au menton. Il regarda son doigt couvert de mon sang et le lécha tout en me reluquant. Je figeai sur place, il vit la peur dans mes yeux, ce qui le fit rire. Puis il m'empoigna par la taille et me déposa brutalement sur son épaule. Il s'apprêtait à monter l'escalier, lorsqu'il fut coupé par ses deux compagnons. Surpris par ce geste de leur par, il retînt sa colère à l'intérieur et leur posa calmement :

- Je peux savoir où vous allez comme ça ?

Ne comprenant pas la réaction du patron, l'un poussa un petit gloussement avant de lui répondre :

- Eh bien patron, vous nous avez demandé de continuer les recherches et c'est le seul étage qui n'a pas été complètement inspecté.

Roulant des yeux de l'incompréhension de ses collègues, il répliqua :

- Je vais avoir besoin du second étage pour... (il me pointa d'hochements tête)

Ça lui prit beaucoup plus de temps que prévu pour comprendre ce qu'il manigançait, que l'autre le ramena à la raison en lui expliquant en détail ce qu'il allait m'arriver. Par l'expression de son visage, le patron leur donna à nouveau des ordres :

- Je veux que personne ne monte venir me déranger. Est-ce bien clair ?

Il prit sa voix caverneuse pour bien se faire comprendre. Pendant que nous montions les marches, j'entendis leur rire s'amplifier de plus en plus à l'idée du mal que j'allai subir.

Il ouvrit une à une les portes qui se trouvaient sur cet étage à la recherche de l'endroit idéal. Arrivé à destination, il me prit et me lança. Je rebondis sur quelque chose de mou et comprit que c'était le lit de la chambre principale. Je remarquai que j'avais laissé l'entrée de la salle de bain ouverte. Il commença à s'approcher de moi en débouclant sa ceinture et en marmonnant des mots inintelligibles. Dès qu'il fut assez près je bondis hors du lit en me refugiant à l'intérieur des toilettes. La porte n'allait pas résister fort longtemps contre les assauts de coup de poing répétés sans cesse. Je n'avais donc pas beaucoup de temps pour réfléchir. Je mis le bordel pour essayer de trouver un objet qui pourrait m'aider à me défendre contre cet homme. Le temps me manquant, je n'avais d'autre choix que la fenêtre. Je l'ouvris et commençait à sortir par l'orifice lorsque je sentis tout mon corps aspiré vers l'intérieur. J'étais à plat ventre sur le sol en me faisant tirer les chevilles vers l'arrière. Je promenai mes bras contre le carrelage pour m'agripper à quelque chose et je réussie à saisir le coin du mur. Je me retenais tellement fort que je sentis les muscles de mes bras surchauffés, puis je vis le vaporisateur utilisé pour la salle de bain. Je lâchai prise pour pouvoir l'empoigner, mais la force avec laquelle je fut projeté me le fit perdre de vu. L'arrière de ma tête avait heurté la base du lit ce qui embrouilla ma vue et déclencha un immense mal de crâne. Un grognement retentit non loin de moi et je fus soulevé de terre pour atterrir de nouveau sur le lit. Je n'eus pas le temps de me relever qu'un énorme poids m'écrasa. Je sentis ses mains parcourir mon corps, il enleva mon chandail à la hâte pour pouvoir admirer ma poitrine. J'essayai tant bien que mal de l'empêcher, mais je m'épuisais trop vite contre sa force. Puis il s'attarda à mon pantalon, il tenta de le déboutonner, mais je le griffai au visage. Il poussa un hurlement et recula. J'allais de nouveau tenter de m'éclipser, mais il me frappa encore au visage. Allongée sur le lit, il grimpa sur moi en me maintenant fermement à l'aide de ses cuisses, entourant ma taille. Il me giflait à plusieurs reprises de gauche à droite, jusqu'à ce que je ne puisse plus me défendre. La sensation de brûlure sur mon visage était insupportable, on aurait dit qu'on m'avait plongé la figure dans un bol rempli d'acide. Étant essoufflé, il poussa un petit rire et dit :

- Tu m'impressionnes toi ! Tu es la seule qui m'a résisté assez longtemps comparé aux autres !

Je sentais les larmes monter, mais je ne voulais pas qu'il voie la faiblesse en moi. Il prit mon visage entre sa gigantesque main en pressant mes joues et déposa brutalement ses lèvres rugueuses contre les miennes. Ce baiser n'était pas du tout agréable ! Je tentai une nouvelle fois une action dangereuse en lui mordant, de toutes mes forces, le bord de ses lèvres, mais cela ne semblait pas l'affecter. Il semblait plutôt trouver ça drôle !

- Ahah ! Je suis assez habituer de me faire mordiller par les femmes ! D'habitude ça ne me dérange pas... mais toi ! T'es différente, je pourrais t 'emmener avec moi à la place de te tuer, quand j'aurais terminé bien sûr ! Ahah !

Puis il reprit là où il s'était arrêté, c'est-à-dire mon pantalon. Je n'arrivais pas à croire qu'il allait réussir à m'avoir ! Il allait enfin le retirer, quand un cri d'effroi venait de retentir en bas. Il stoppa net et porta son regard vers la porte. J'étais trop faible pour faire quoi que ce soit, et ça il le savait, car il se leva de sur moi sans se soucier que je m'échappe de sa vigilance. Il ouvrit la porte et cria un nom que je n'ai pas pu comprendre, ne recevant pas de réponse il rentra à l'intérieur de la chambre et se muni de son arme qu'il pointait vers l'entrée. Puis de faibles murmures résonnèrent :

- Patron... aider... moi...

Il ne bougea pas d'un poil et continuait de viser la porte. Il avança lentement et tendis l'oreille contre le bois de la porte. Soudain quelque chose la traversa en restant coincé et lui égratigna le bout du nez au passage. Il regarda l'objet en question et compris que c'était une flèche. Brusquement la porte s'ouvrit laissant pénétrer deux hommes, un muni d'un revolver et l'autre d'une arbalète. À ce moment, mes oreilles sillèrent et je perdis plusieurs parties des événements qui se produisirent. À chaque fois que mes yeux se refermèrent, la bagarre entre les trois hommes changeait constamment. Au début, les deux étrangers avaient le dessus sur l'autre et après c'était Musclor qui les dominait. Puis un coup de feu retenti ce qui fit amplifier mon mal de tête. Je sentis quelque chose m'envelopper le haut du corps et des bras musclés passer sous mes cuisses et mon dos en me soulevant. J'entendis quelques bribes de phrases :

- On ne peut pas l'emmener...

- Et pourquoi pas ?

Les voix autour de moi montèrent en décibel, jusqu'à ce que je perde connaissance sur ses mots :

- T'inquiète pas petite, je suis là.

Hey ! Je tiens à m'excuser pour cette longue absence ! Je suis prise avec le boulot et le syndrome de la page blanche... :(

Mais je savais comment allait se dérouler ce chapitre, mais l'idée d'un début m'étais introuvable !

Alors j'espère que ce chapitre vous a rassasié et aussi j'aurais quelque chose à vous proposer... vu que je ne suis pas vraiment présente pour la publication des chapitres et qu'ils ne sont pas forcément mémorables... alors j'aurais pensé faire un petit résumé du chapitre précédent avant de commencer l'autre...

Mais bon... c'est vous...

Sur ce je vous laisse et rendez-vous au prochain chapitre !

LaGribouilleuse




I'm a survivor, but how long?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant