Tabara était chez elle, un téléphone à l'oreille, écoutant les mots de Cathy qui, de l'autre côté, lui expliquait que Salif devenait de plus en plus distant. Il avait vu Moulaye et commençait à douter. Cathy ne cessait de répéter qu'il n'était plus le même, qu'il avait l'intention de faire un test ADN. Tabara, quant à elle, restait calme, essayant de dissimuler son anxiété. Elle savait que ce moment arriverait, mais elle se sentait prête à gérer la situation, à contrôler chaque détail, comme elle l'avait toujours fait."Je vais m'en occuper", dit-elle fermement, une lueur d'assurance dans la voix. Mais à cet instant, la conversation prit une tournure inattendue. Un flash d'informations se diffusa à l'écran de la télévision.
"Le bâtiment de l'entreprise de madame tounkara femme de Becaye tounkara est en flammes." Le nom de son entreprise, clignotait en lettres rouges.
Tabara tomba brusquement dans le canapé, le téléphone glissant de ses mains tremblantes. Elle fixa l'écran, incapable de réagir. Elle regarda les images des flammes dévorant son entreprise, son empire, son contrôle. Son cœur battait la chamade, elle était en panique. Ce qu'elle avait bâti, ce qu'elle avait dissimulé, tout était en train de disparaître.
Elle se leva d'un bond, son esprit tourbillonnant. "Non... non... non !" murmura-t-elle, terrifiée. Elle avait toujours su que ses actions finiraient par avoir des conséquences, mais elle n'avait jamais imaginé que ce serait si brutal, si immédiat. C'était peut-être le début de son karma.
Tabara courut vers la fenêtre, le regard perdu, son esprit englouti par une tempête d'incertitude. Elle savait que cet incident n'était pas un accident. Mais qui en était responsable ? Et si cela avait un lien avec tout ce qu'elle avait fait pour protéger son secret ?
Dans le salon de la maison familiale, Bintou était avec sa mère,, et Rouguiyatou, en pleine discussion sur Salif et ses doutes grandissants. Salif avait vu Moulaye et semblait de plus en plus convaincu qu'il y avait quelque chose de plus à découvrir. Le doute grandissait, et Bintou ne savait plus comment réagir.
Rouguiyatou : "Bintou, il faut lui dire la vérité. Il a le droit de savoir. Ce n'est pas juste pour Moulaye."
Bintou (d'un ton acerbe) : "Il a dit que ce n'était pas son fils. Il n'a qu'à assumer ! C'est à lui de faire le test ADN si c'est vraiment ce qu'il veut."
Maman : "Mais tu sais bien que Moulaye mérite de connaître son père. Il a le droit de savoir qui il est."
Bintou : "Et bien, s'il veut savoir, il n'a qu'à faire ce test. Moi, je ne vais pas courir après lui."
Le ton était tendu, lourd de non-dits. Bintou était en colère, mais surtout, elle se sentait trahie. Comment pourrait-elle pardonner à Salif après tout ce qu'il avait dit et fait ?
Soudain, Fatou, la petite sœur de Bintou, entra précipitamment dans la pièce, son visage marqué par l'inquiétude.
Fatou : "Maman, Bintou ! Il y a eu un incendie à l'entreprise de madame tounkara ! Le bâtiment est en feu !"
Les trois femmes se figèrent, choquées. Bintou fixa Fatou sans dire un mot, tandis que maman
et Rouguiyatou échangeaient un regard abasourdi.Le silence qui suivit était lourd. Bintou ne pouvait s'empêcher de ressentir une étrange forme de soulagement. C'est peut-être le début du karma de Tabara, pensa-t-elle. Mais, en même temps, elle savait que ce n'était pas une victoire à célébrer. Elle secoua la tête, refusant de se réjouir du malheur de l'autre, malgré la satisfaction secrète qui émergeait au fond d'elle.
Maman : "Fatou, il ne faut pas se réjouir du malheur des autres.
Rouguiyatou : "Le karma fait son travail, mais ce n'est pas à nous de juger."
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De la banlieue à la résidence
RandomCette chronique vise a relater les réalités senegalaises a plus forte raison celles de la banlieue. Bintou Sadya une fille senegalaise habitant dans la banlieue avec ses vecues va plus tard rejoindre la résidence avec plein d'épines sur son chemin...