Voilà, la dernière chose que j'ai : sa lettre qui me dit d'assumer son départ et de prendre sur moi.
J'étais rempli de haine à ce moment là, je comprenais pas comment il avait pu oser me laisser mon frère et moi.
Le lendemain après les appels hypocrites de la famille, il fallait que je fasse face au collège.
Une fille : Khadija ?
Moi : Ouais ?
Une fille : J'ai lu dans le journal pour ton père toute mes condoléances
Moi : Ouais t'inquiète c'est rien
Une fille : Bh si quand même...
Moi : Bref
Puis je pars, ça m'enervait à un point, je suis partie dans les toilettes m'enfermer pour pas voir leur regards pendant la pause.
Serena : Viens faut je te parle
Moi : J'ai pas envie là
Serena : Tu va vouloir savoir
Trop curieuse que je suis je me lève et on part derrière le collège.
A l'époque quand mon père s'est séparé de Cathy il s'est mis avec une femme que je haissais, y'a pas de mots pour décrire cette personne, elle critiquait mon frère, me faisais faire son ménage pendant que sa fille sortait, me faisait dormir par terre à côté du lit de sa fille, se droguer devant nos yeux et nous éloignez de mon père.
Mais cette femme etait la voisine de Serena à l'époque.Serena : L'autre elle est venue voir ma mère hier pour lui parler
Moi : Elle a dit quoi ?
Serena : Elle a dit que t'en avais rien à foutre de ton père, que ça faisait 6 mois que tu lui donnais aucunes nouvelles, qu'il t'appelait que tu répondais pas
Moi : ...
Serena : je sais que c'est pas vrai mais elle dit ça à tout le monde
Moi j'éclate de rire.
Serena : ça va pas ?!
Moi : Si
Je pars d'un seul coup voyant rouge.
Je traverse la cours avec détermination jusqu'à que Serena hurle aux surveillants de me stopper.
Au bout de 20 min au sol on finit par me lâcher et on me regarde avec pitié.A ce stade là, j'ai perdue mes anciennes fréquentations, je traînais qu'avec des mauvaises personnes, des plus âgées que moi, mais je les suivais. Fallait que je sente le danger sous mes doigts, cette sensation d'adrénaline qui pour moi était un message à mon père si il me voyait, que tout était de sa faute.
Ca a été une dure période pour moi ces quelques mois qui passent, j'étais aveuglé par la haine, impossible de réfléchir. Je me suis mise à faire n'importe quoi, les cours j'en avais plus rien à faire, je jouais avec ma propre santé. J'ai arrêter de manger, puis je me suis mise à tomber malade, je mangeais beaucoup et je me faisais vomir, c'était la seule fois ou quand je faisais ça je pleurais alors je prenais ça comme un soulagement. Je cachais tout ça sous des tenues d'hommes , personne ne se rendait compte de ce qu'il se passait dans ma tete.
Les mois passent et j'arrive à apaiser ma haine. Je me posais beaucoup de questions, Où est mon père ? Qu'est-ce qui y'a après la mort ? Me voit-il d'où il est ?
Tout ça me tourmenté jours et nuits..Moi athée, qui en avait totalement rien à faire de la religion, le soir dans ma chambre je me suis mise à parler tous les soirs assise sur mon lit regardant par la fenêtre. A vrai dire j'avais aucune idée de ce que j'étais entrain de faire, je voulais parler à Dieu, qu'IL m'écoute..
Un soir je me rappelle très bien, je me suis assise j'ai fermé les yeux et je parlais :Dieu, je sais pas si TU existes a vrai dire, ma grand-mère me dit que y'a quelqu'un là haut tandis que d'autre me dise non.. Si vraiment TU est là, tu va me trouver ridicule à essayer de te parler mais je sais pas comment on fait, alors écoute moi tout simplement s'il-te-plaît. Jusqu'à maintenant je me suis jamais demandé si il y avait un Paradis et un Enfer, mais maintenant je voudrai savoir, je voudrai savoir ou est mon père.. C'était quelqu'un de très bien, ne le punie pas je t'en supplie. Enfin voilà, j'espère qu'un jour je comprendrais qui Tu es, si c'est vrai tout ça ou tout simplement des histoires dans des livres.. En tout cas, si Tu es là, veille sur mon père dis lui que je vais bien qu'il ne s'inquiète pas et dis lui que je l'aime...
J'ai ré ouvert mes yeux remplies de larmes et je me suis allongé. J'avais plus qu'un seul objectif :
Dieu existe-il ?
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« Musulmane. »
روحانياتPeu importe la personne que vous êtes, vous pouvez toujours devenir mieux. [Ibn Al-Mubarak]