- Aaaaaaaaahh!
Deux cadavres dont les têtes étaient traversés par une tige de métal s’effondrèrent aux pieds d’une Vicky terrifiée qui reconnut sans peine Kara sa meilleure amie et son copain Alex dont les corps pâles empestaient.
- Oh mon Dieu souffla-t-elle en se remettant à pleurer, la main sur la bouche. Quelle horreur…quelle horreur, répéta-t-elle en reculant.
- Mmmh ! mmmmhhm ! se remit à gémir Joey.
Rachelle qui était partie chercher Vicky qui avait tardé à revenir se trouvait sur le seuil, et ce qu’elle vit la sidéra.
- Joey mon amour ! s’écria-t-elle horrifiée en pénétrant dans le grenier et en s’effondrant aux côtés de son copain.
Ce qui se passait ce soir tournait au massacre. Elle avait peur et ne savait pas quoi faire. Quelqu’un voulait leur mort. Et ce quelqu’un se trouvait actuellement sous le toit de ses parents. Cet assassin pouvait être n’importe qui vu le nombre d’invités déguisés qui s’amusaient en bas.
Et Joey, son cher Joey avait été retenu ici durant tout ce temps ! pourquoi leur faisait-on ca ? pourquoi ? se demanda-t-elle en fondant en larmes.
- Qui t’as fait ca mon cœur ? mon Dieu ! je vais nous sortir d’ici .Tu vas voir, on va s’en sortir sanglota-t-elle les mains tremblantes.
- Ca j’en doute ! lanca une voix.
La porte se referma brusquement et Bélinda quitta le coin sombre de la pièce où elle était dissimulée depuis tout le temps où Vicky se trouvait à l’intérieur.
- Toi ? s’étonna cette dernière.
- Mon Dieu…c’est toi ? demanda Rachelle, atterrée.
Bélinda éclata d’un rire sarcastique et rejeta ses cheveux derrière ses épaules.
- Bien sûr ! qui d’autre que moi aurait eu la brillante idée, le génie, de mettre au point un tel scénario ? Scénario dont l’actrice principale est bien entendu, moi !
non mais c’était une blague ? que racontait donc sa sœur ?
rachelle regarda Joey qui hochait vigoureusement la tête par l’affirmative, en regardant Belinda avec haine et rage.
Lentement, Rachelle se releva, les yeux soudain secs, alors que Victoria qui avait cessé de trembler se rapprochait d’elle, les poings serrés.
- Vous voulez que je vous raconte une belle histoire ? demanda soudain Bélinda en sortant un couteau de sa cuissarde. Ok. Il était une fois, une ravissante adolescente au charme fou. Ayant apprit que ses parents n’étaient pas ses « vrais » parents, elle entra dans une colère noire en découvrant qu’elle avait été contrainte de vivre dans un appartement miteux alors qu’elle aurait pu grandir dans un grand château de princesse. Sans le moindre remords pour ces hypocrites minables qu’elle n’avait jamais su aimer ; elle arracha les freins de leur voiture le jour où ils décidèrent de sortir en amoureux. Malheureusement, leur carosse heurta de plein fouet un camion, et ils moururent sur le champ. Pauvre d’eux ! ajouta-t-elle ironiquement.
Bref, après les recherches que j’avais menées, j’ai découvert qui j’étais réellement. A savoir que ma mère était un ex mannequin, et que mon père était immensément riche. Alors, je me suis mise en route pour venir ici, après avoir couché avec mon copain.
- Tu disais avoir été violée reprocha Rachelle.
- Violée ? moi ? et puis quoi encore ! mon copain était du genre sauvage, si tu vois ce que je veux dire. C’est à lui que je devais ces ecchymoses qui m’ont beaucoup servi d’ailleurs. Je vous ai bien eu hein ? rigola-t-elle en croisant le regard haineux de Vicky. Vous connaissez la suite. Je suis tombée dans les bras de ce cher Alex qui m’a soignée et bla, bla, bla. Je me suis débarrassée de ce crétin de Kevin. Tu devrais d’ailleurs me remercier Victoria car c’est grâce à moi que tu as pu vivre ta romance avec Max, qui, je te le dis en passant, était vraiment amoureux de toi !
