Seconde Chance

Chapitre 3

Ils restèrent quelque minutes à se dévisager sans un mot. Puis Hans baissa la tête. Elsa ne savait que dire. En fait, elle ne savait même pas pourquoi elle avait demander à rester seule avec lui. Elle était vraiment mal à l'aise et allait sortir mais elle se ravisa.Elle s'approcha alors du prince et s'agenouilla pour le regarder dans les yeux. Elle n'avait qu'une seule chose à lui demander :

« Pourquoi ? »

Hans resta silencieux. Elsa se releva et reposa sa question en criant presque :

« Pourquoi Hans ?! Pourquoi nous avoir fait tant de mal ?! »

C'était la seule chose qu'elle demandait, comprendre. Comprendre comment une personne pouvait vouloir leur faire tant de mal à sa sœur et elle.
N'obtenant toujours aucune réponse, elle se retourna et se dirigea vers la porte, décidée cette fois à sortir, quand elle entendit un murmure. « Je suis désolé. » Elsa resta immobile, la main sur la poignée. La voix de Hans, à peine audible, résonna dans la cellule. Cette fois, Elsa ne put retenir ses larmes. Elle ouvrit la porte et sortit en courant, bousculant presque le Roi et son frère. Une fois dans sa chambre elle se jeta sur son lit et se mit à pleurer.Pourquoi avait-elle réagi ainsi ? Le roi devait la prendre pour une folle à présent. Elle pensait que regarder Hans souffrir ne lui ferait rien, ou même que ça lui aurait fait plaisir, mais sa souffrance lui avait fait mal. En le regardant elle n'avait pas vu un monstre, seulement un être humain. Elle passa la journée seule dans sa chambre puis finit par s'endormir, fatiguée d'avoir tant pleuré. Elle fut réveillée le lendemain matin à l'aube par la vieille domestique.

« C'est l'heure Vôtre Majestée ... »

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On aurait dit que tout les habitants de la capitale et des environs étaient venus. La place principale était noire de monde. Au centre se dressait une estrade sur laquelle attendait un homme cagoulé muni d'une épée. Elsa était assise entre le Roi et ses frères sur le balcon du château qui surplombait la place, elle n'avait qu'une envie : partir loin d'ici. Peut être que si elle demandait poliment ils accepteraient qu'elle ne regardent pas ? Elle se pencha vers Frederik pour lui demander mais à ce moment il se leva,des trompettes sonnèrent et la population se tut.

« Peuple des Îles du Sud, nous sommes rassemblés ici pour que justice se fasse, pour punir un acte impardonnable. » Pendant que le roi faisait son discours, les portes du palais s'ouvrirent et Elsa vit sortirent Hans, les mains attachées dans le dos, entourés de deux gardes l'aidant à marcher. Quand il fût sur l'estrade, la population se mit à huer et les insultes fusèrent. Le roi continua son discours.

- S'il vous plaît gardez votre calme ! Prince Hans, vous êtes accusé de haute trahison, de tentative de meurtre envers la Reine d'Arendelle ainsi que sa sœur la princesse Anna d'Arendelle. La justice des Îles du Sud vous a reconnue coupable et condamné mort. Avez vous une dernière volonté ? 

Elsa vit bien les lèvres de Hans bouger mais aucun son ne sortit de sa bouche. Le prince était bien trop faible pour parler, il tenait à peine debout. Elsa s'attendait à ce qu'un des frères de Hans le prenne en pitié et fasse quelque chose pour arrêter ça mais tous gardaient un visage neutre comme si ils assistaient à l'exécution d'un total inconnu. Seul paraissait bouleversé le prince Andersen, l'avant dernier de la fratrie, dont les yeux humide trahissait l'émotion. Le roi reprit la parole d'un ton froid.

- Bien puisque vous n'avez rien à ajoutez, que justice soit faite.

Sur ces dires, le roi se rassit. Hans fût agenouillé, la tête posée sur le billot. Devant ce spectacle, Elsa pouvait à peine respirer.Elle voulu détourner le regard mais sa tête refusa de bouger.L'épée du bourreau se leva dans les airs, la foule retint son souffle.

« ARRÊTEZ ! »