La vieille femme de la chambre 271

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Ginny, se roula un puis deux joints, ce soir elle avait envie de planer, de voyager, bien loin. Pourquoi avait- elle invité Hermione chez elle ? Sans cesse la même question qui se répète dans ce qui lui servait de tête.

Bien sûr j'avais déjà la réponse, putain, oui qu'elle la savait, la réponse. Depuis presque toujours j'étaie attirée par la brune, au début c'était juste une admiration, car elle je la trouvait intelligente, puis au fur et à mesure ça c'est développé en quelque chose de plus grand.

Évidement que j'avais essayée de refouler ce sentiment, je n'allait quand même pas foutre la merde dans le couple de mon frère ? Non. Mais là, c'était de trop, j'avais vraiment envie d'Hermione depuis que l'ai revue, elle me rend folle, plus que la drogue. Ce soir, j'avais pu voir une Hermione si triste et un Ron qui ignorait tout de la situation. Hermione ne l'aimait pas ça se voyait dans ses yeux. Les yeux sont les fenêtres de l'âme disait l'autre.

Un quatrième joint et quelques shoots de Vodka pour oublier. Toujours la même rengaine. Je m'affala sur mon lit et m'autorisa quelques larmes, jusqu'à ce que mes yeux se ferment et m'endormit.

***

Le réveil d'Hermione sonna à 6h30 pile, on était samedi et c'était son jour de congé, pourquoi diable avait-elle mis son réveil à 6h30 alors ?

J'ouvrais avec difficulté mes yeux et me rappela que je devais aller remplacer une collègue de boulot. Je pestait contre cette pauvre collègue qui devait se faire opérer de l'appendicite, bon okay, ce n'était pas sa faute mais en attendant je me tape tout son fichu boulot, un samedi ! Pire jour de la semaine pour les infirmières, beaucoup de gens victimes de coups de poings dans le visage après un vendredi soir trop arrosé, ou pire, des accidents de voiture.

Hermione n'avait vraiment, vraiment pas envie de se lever aujourd'hui, mais bon, elle n'allait quand même pas louper un jour de travail ce n'était pas son genre.

Ron était déjà partit. Je décidais de m'habiller simplement puisque de toute façon à quoi ça sert de me faire belle sachant que j'arborais ma tenue de travail toute la journée.

- Un chemisier, des collants, une jupe et chignon fera très bien l'affaire, marmonnais-je

Un café bien serré pour me réveiller fera l'affaire en guise de petit déjeuner. C'était le comble, je passais ma journée à répéter au enfants de l'hôpital que le petit déjeuner et le repas le plus important de la journée. Faites ce que je dis mais pas ce que je fais.

Arrivée à l'hôpital il fallait bien évidement que je tombe sur celui qui ne fallait pas.

- Bonjour Hermione,  lança Neville tout chancelant.

- Bonjour Neville. Je suis pressée là.

- Attend, il me prit par la manche de ma blouse. Euh... Est-ce que tu voudrais aller prendre un verre avec moi ce soir ? Ce n'est pas un rencard hein... Mais juste comme ça, entre collège, bafouilla bêtement Neville.

- Entres collègues, il y aura donc Blaise, Fleur, et les jumelles Patil je suppose ?

Le jeune homme se triturait le col de sa chemise et chancelait d'un pied à l'autre

- Euh bah.. Non, juste toi et moi mais ça reste juste une sortie entre collègue !

- Neville bon sang ! Je suis en couple, avec Ron ! Je peux pas avoir de rencard avec toi et je n'en ai clairement pas l'envie, arrête tes propositions ou je contacte le directeur pour harcèlement !

Outch.. J'avais peut-être été un poil trop dure avec ce pauvre Longdubat, il ne méritait pas autant d'acharnement de ma part mais c'était pas la journée. Je m'excuserais lundi !

Après ma tirade il s'éclipsa en vitesse, ne voulant pas avoir affaire avec le directeur de l'hôpital, Dumbledore.

J'arrivais enfin à la chambre 271, sans plus aucune embûche sur mon chemin pour la journée enfin je l'espérais.

- Bonjour madame McGonagall, comment allez-vous aujourd'hui ?

- Oh plutôt bien, et toi ? Et appelle-moi Minerva, je te l'ai déjà dit auparavant !

J'adorais cette patiente, un vieille femme qui était là depuis longtemps, elle est atteinte d'un cancer généralisé, il ne lui reste donc plus beaucoup de temps. Minerva lui avait apprit pleins de choses. Elle était comme la grand-mère qu'elle n'avait jamais eue, elle savait presque tout de moi. Je la voyais perdre parfois la tête ce qui me fendait le coeur, malgré que je ne devais pas m'attacher à mes patients, c'était très différent avec celle-ci. C'était quasiment impossible de ne pas avoir de la compassion pour cette vieille femme ! Elle le méritait. Ça faisait 4 ans qu'elle était ici et je n'avais vu personne prendre de ses nouvelles...

- Bien, merci, répondais-je en essayait du mieux que je pouvais de cacher ma tristesse.

Je tournait et virait dans toute la pièce pour vérifier que tout était en ordre.

- Je n'en suis pas si sûr que ça moi, assis toi et raconte.

Sans que je sente quoi que ce soit arrivé je lâchait prise, entre chaque sanglot j'essayais du mieux que je pouvais de lui raconter pour Ron, j'enchaînai sur le fait que j'avais ressentie quelque chose d'étrange avec Ginny.

- Tu sais ma chérie, si tu ne ressens plus rien pour ton jules, rien ne sert de rester avec lui, plus tu lui mentiras plus cela lui fera mal quand tu lui expliqueras que tu ne l'aimes plus. Autant le lui dire maintenant, crois-moi. Et pour l'histoire de heu...

- Ginny, elle s'appelle Ginny aidais-je

- Oui, de Ginny, et bien, laisse le temps faire, va chez elle ce soir et amuse-toi ! Tu es jeune, profite de la vie.

J'étais apaisé et touché par ces mots. C'était un peu mon modèle de femme forte. J'essuyais mes larmes et relevais la tête.

- Merci beaucoup Minverva, vraiment. A présent, reposez vous, demain on vous fera une autre chimio, il vous faudra des forces. Vous êtes une battante !

- Aller, file jeune fille avant que tu me fasses couler une larme ! lança la vielle femme en rigolant.

Je partit le sourire aux lèvres, la journée s'était considérablement amélioré. Il fallait que je parle à Ron, que je ne ressentait plus rien, il le fallait, autant pour lui que pour moi, mais comment avoir le courage ? Il m'avait tant chéri, tant aimé...

Une rose dans ton coeur.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant