Voici le maître de la guerre brandit sa lance homicide,
Et toute âme fière est domptée par sa main fatale!
Dans la violente mêlée, il terrasse tout sur son passage;
Tel un lion en courroux qui rugit,
Et bondit sur sa proie, féroce,
Ou l'éléphant terrible qui barrit et arrache de sa forte trompe
les arbres de la forêt,
Ainsi fond le grand Léopard sur ses ennemis,
Et l'ombre de la parque voile leurs yeux vifs;
Voici donc Chaka le Grand qui se meut dans un combat rude,
Pare tous les coups et frappe comme la foudre;
Sa lance fait couler le sang des braves sur le terrain
de bataille, semblable à une rivière de feu;
Son puissant cri de guerre épouvante les plus nobles héros,
Ainsi que leurs coursiers véloces,
Et la terre tremble, gronde;
Voici le fer croise le fer:
Voici la flèche contre la flèche,
L'épée contre l'épée,
La hache contre la hache,
La sagaie contre la sagaie,
La massue contre la massue,
Le marteau contre le marteau,
La pierre contre la pierre,
Le char contre le char,
Et la poussière monte,
La clameur résonne dans les montagnes,
Les ténèbres recouvrent le ciel,
Les tam-tams et trompettes de guerre retentissent;
Lors, après un combat long et acharné,
L'EMPEREUR des Zulu brandit la palme,
Et force provinces subjuguées.
Bayété Bâba ! Bayété Nkosi ! Bayété ô bayété !
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Le Conquérant du monde
PoesíaPoèmes épiques sur Chaka, l'Empereur des Zulu, à la conquête du monde.