Chapitre 11

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L'une des filles avait enflammé un drap avec un briquet et l'alarme incendie s'était déclenchée. Tout le monde converga vers la sortie, il y eut de légers bouchons à la porte, mais aucune n'avait eu l'idée d'aller éteindre l'incendie.
Dans un élan de témérarité (NDLA : désolé, je ne sais pas si ca existe mais j'ai pas trouvé mieux ^^) je me précipitai vers la chambre en proie aux flammes et constatai : le feu n'avait attaqué que le matelas.
Je me ruai donc dans le hall du dortoir, trébuchant sur la moquette immaculée du couloir, arrachai littéralement l'extincteur du mur puis retournai dans la chambre. Je mis un petit moment à comprendre comment cette merde marchait. Une minute plus tard, il y avait un gros trou fumant dans le matelas. Le feu était éteint.
Je sortis du dortoir, l'extincteur encore à la main. La proviseure du lycée se précipita vers moi et me dit, bredouillant :
- Ben... Bensoussan ! Mais qu'est-ce que vous faites là ? Vous n'avez pas entendu l'alerte incendie ?
- Le truc qui braillait pendant 10 minutes ? Vous me direz comment j'aurais pu le rater...
- Ne faites pas l'insolente Bensoussan ! Vous êtes complètement inconsciente ? Vous risquez l'exclusion, vous le savez ?
- Mais madame, j'ai éteint l'incendie, vous ne pouvez pas...
- QUOI ? Mais vous... Vous n'êtes pas habilitée à vous servir d'un extincteur ! Vous auriez pu...

Elle inspira et expira à plusieurs reprises en se pinçant le nez. Puis elle reprit :
- L'incendie... Il est complètement éteint ?
- Oui... Oui, je crois...
- Bon, vous croyez ou vous en êtes sûre ?
- Oui, oui j'en suis sûre... Vous voulez aller vérifier ?
- Non ça va... Vous avez très bien fait Leïla, merci.

Elle et moi rayonnâmes. Elle repartit vers le bâtiment principal en disant des mots inaudibles au proviseur adjoint.
Une heure plus tard, toutes les filles avaient repris leurs activités habituelles, et la jeune fille dont le matelas a été incendié s'installa dans la chambre mitoyenne à la sienne. La vie reprit son cours habituel.
Carine vint à moi après cet incident :
- Donc... On en était ou ?
- Tu allais m'embrasser, je crois.

Les mots sortirent de ma bouche sans que je puisse les arrêter. Carine s'approcha de moi, lentement, le temps s'étira et je sentis rapidement le souffle chaud de sa bouche sur mon menton, signe que le contact était imminent. Je fermai les yeux et ouvrit légèrement la bouche, pour finalement sentir les lèvres de Carine s'y coller.
Ce fut l'accomplissement de toute cette année, pour ne pas dire de toute une vie.Enfin je pouvais sentir ses lèvres pulpeuses, enfin je pouvais pleinement goûter à son gloss gout fraise, sans avoir honte de le cacher ! J'étais devenue libre.
En moins de temps qu'il le faut pour le dire, ma chère colocataire glissa sa main sur ma cuisse. Elle déboutonna la braguette de mon pantalon, fit doucement coulisser la fermeture éclair pour laisser apparaître ma culotte rose à pois rouges. Elle déposa deux baisers sur les lèvres entre-jambaires, ce qui me fit frémir de plaisir. Elle fit descendre mon pantalon, si bas, si bas, jusqu'à ce que j'entende le bouton métallique de la braguette claquer contre le sol. Puis elle s'attaqua à mon haut. Elle me le prit et me l'enleva doucement, du bas vers le haut, en le faisant rouler. Mon nombril fut découvert, puis mon intercostale, puis mon soutien gorge, pour finir par être entièrement nue. Ou presque, dans la mesure ou il me restait mon soutien gorge, qui ne tarda pas à valser lui aussi.
Je me souvins de toutes ces nuits où j'avais pensé à Carine sans oser la toucher, sans vouloir, sans pouvoir la toucher... Tous les fantasmes sur lesquels je faillis me masturber se réalisèrent enfin. Nous allions faire l'amour.
Elle me plaqua sur le lit, puis déposa un chaste baiser sur mes lèvres. Puis un autre encore plus long, puis encore un autre, pour finir par une grosse pelle langoureuse. Sans que je m'en aperçoive, elle fit descendre sa main contre mon vagin déja un peu humide. Je manquai de m'évanouir au moment de l'impact. Elle commença par caresser délicatement mes lèvres afin de les échauffer un peu, et aussi de les faire mouiller, la pénétration n'en serait que plus facile. Puis elle titilla mon clitoris. A ce moment là, une vague de chaleur, que dis-je, de canicule, s'abbatit sur mon ventre. J'eus l'impression que j'allais exploser. Je fus secouée de spasmes dans ma région entre-jambaire, puis Carine se retira. Si cet échauffement m'avait procuré tant de plaisir, quelle sensation allait me procurer la pénétration en elle-même ?
Je n'étais plus vierge, évidemment. J'avais du avoir cinq copains dans ma vie, seuls deux d'entre eux m'étaient passés dessus. Aucun des deux ne m'avait procuré autant de plaisir. Mais c'était une femme, elle sait ce qu'une autre femme désire.
Elle passa son doigt dans sa bouche, le lécha pendant quelques secondes qui me parurent interminables puis commença à me pénétrer.
Au début, cela me fit un peu mal. J'allais dire à Carine de ralentir mais elle se mit à me titiller le clitoris, ce qui m'ôta l'usage de la parole. Tout ce que je réussis à émettre était un son rauque, limite primitif, qui témoignait pleinement du plaisir que cette fille me procurait. Une minute plus tard, alors que mon excitation se calmait, Carine m'embrassa à pleine bouche pendant dix bonnes secondes, je pus encore une fois sentir son haleine mentholée, sa langue douce comme du velours, ses lèvres charnues... Bref, l'extase totale.
- Tu veux me le faire ?
- Pardon ? répondis-je
- Tu veux me faire du bien ?
- Moi ? Eh ben... Je sais pas trop je n'ai jamais...
- Je vais te guider, ne t'inquiète pas.

Lesbienne refouléeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant