Chapitre 3

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Une fois rhabillée, elle me dit :
- Bon on y va. Mais je te préviens, c'est complètement interdit comme soirée. On risque de se faire gauler mais surtout ne t'inquiète pas, y aura toujours une vigie pour surveiller.

Je hochai la tête et la suivis dans le couloir. Il y avait déja pas mal de filles mais d'autres arrivèrent peu après. Je commençais à me sentir mal, mais Carine m'entraîna vers le bar où il y avait plus d'alcool, j'en était sur, que dans le bar du coin. Elle me fila un verre de liqueur ambrée dont j'ignorais la composition, mais pour faire bonne figure j'avalais le contenu de mon verre cul-sec. Deux minutes plus tard, la musique était déja à fond et l'alcool contenu dans les plusieurs verres que j'avais déja ingurgités m'embua le cerveau. Je commençais à danser petit à petit pour finir par me déchainer complètement. Toutes les autres filles étaient autour de moi et scandaient mon nom. Encouragé par cette nouvelle notoriété et sentant que rien ni personne ne pourrait m'arrêter, j'invitais ma coloc à danser et attaquais direct, je me collais à elle et frottait ma poitrine contre la sienne. Ca y est, j'ai craqué.
Le cercle commença à se défaire et bientôt, tout le monde dansait avec quelqu'un. Moi j'étais toujours avec Carine, et je commençais à passer mes mains sous son tee-shirt. Elle me regarda, rejeta une mèche de ses cheveux mi-longs en arrière et se mordilla la lèvre, se retenant apparament, lorsque je sentis le bout de mes doigts toucher sa poitrine sans soutien-gorge, j'approchais ma tête d'elle et l'embrassai à pleine bouche.
Mais soudainement, quelque chose en moi me décolla de ses lèvres, me fit regretter d'avoir commis ce geste. Je rougis totalement et me précipitai vers ma chambre, où je me jetais sur mon lit pour pleurer à chaudes larmes.
Pourquoi avais-je fait ça ??? Mais pouquoi ? Tout d'un coup, un flot de bile me monta dans la gorge et j'eus à peine le temps de me pencher au dessus des toilettes que je mis à vomir à flot. C'était sans doute dû à l'alcool que j'avais ingurgité et au dégout que je m'inspirai moi même. Quand je me relevai, je trouvais Carine dans le montant de la porte de la chambre. Elle me demanda aussitôt :
- Qu'est-ce qui t'a pris ?
- Je sais pas, j'ai picolé...
- Non, je veux dire de t'être retirée ! Qu'est-ce qui t'a pris ?
- Eh ben...

J'étais plutôt embarassée. Qu'allais-je lui dire ? Que les lesbiennes me répugnent ? Que lorsque je les vois, j'ai envie de les décoller les unes des autres ? Mais en même temps, tout ce qui s'est passé ces derniers jours prouvent que j'en suis devenue une...
À cette pensée, je me mis à dégueuler à nouveau. Lorsque mon ventre devint vide, des douloureuses crampes d'estomac survinrent. Lorsque je repris l'usage de mon cerveau, je lui répondit :
- Je...j'avais juste trop bu, je savais plus ce que je faisais. Tu vois, moi je suis pas... enfin, je suis pas comme vous autres quoi !
- Hmmm... Je pense que t'es juste pas prête. Tu sais (elle s'accroupit près de moi) au début, les lesbiennes me dégoutaient. Je ne pensais pas devenir un jour l'une d'entre elles. Mais un jour, ma coloc m'a chauffée, séduite et... Voila quoi ! Mais t'as pas d'inquiètudes à avoir. Un jour, tu te sentiras prête et ce jour là, on fera un nouvel essai ! Ok ma belle ?

J'acquiescai d'un faible signe de tête, me mis en chemise de nuit en prenant bien soin que Carine ne me voit pas, puis me mit au lit.
Cette nuit là, j'eus du mal à m'endormir. Je ressassais sans cesse cette scène grotesque, et je jugeai ma réaction un peu excessive, avec du recul. Je me mis à imaginer cette fin de soirée si je m'étais pas retirée, ce qu'on aurait fait... Puis m'endormit.

Lesbienne refouléeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant