Oh ! je sens, je sens, je sens Anina, qui vit dans mes veines, oui je sens!
Je sens Anina, la Reine du Midi, dans sa taille plaisante de Déesse éthiopienne,
Anina mon âme, Anina mon sang, ma vie.
Oh ! je sens, je sens, je sens le parfum exquis de son corps divin !
Je sens l'ondulation sensuelle de ses cheveux fin et soyeux,
Et la chair douce de ses seins d'orange,
Et le déhanchement de ses hanches galbées ;
Je sens ses formes généreuses :
« Black is beautiful ! »
Anina !
Je te sens vivante en moi ;
Je te sens coulant dans mon corps chaud.
Anina !
Femme fatale qui excites mon phallus,
Sang de mon sang ;
Sang de mes veines mêlées à ton corps érotique.
Anina !
Ne désire que tes lèvres de miel, favorables aux baisers ;
Que tes mains de laine, favorables aux caresses,
Ne désire que ta peau lisse de silure,
Ne désire que t'étreindre, t'étreindre, oui t'étreindre !
Car, j'ai l'amour de toi ma Licorne, ma Nubienne,
Et tu es à moi, comme je suis à toi :
Ton corps s'ouvre à moi, comme une fleur,
Ta chair brûle de désir, sous mes câlins ;
Ta lèvre vibre, sous ma lèvre tremblante,
Et, tes mains frénétiques, parcourent mon corps chaud,
Et, mon estomac t'accueille, comme mon phallus ;
Et, tout ton corps chaud, contre mon corps frémissant,
Et, j'ai possession de tout ton être,
Et, nous voici unis, en un seul corps ;
Moi en toi et toi en moi,
Et, la volupté nous inonde,
Et le coït s'accomplit dans l'ivresse.