Quelqu'un l'a réveillé en lui secouant doucement le bras, une autre éducatrice que Sélène appréciait vaguement, cependant elles se s'étaient jamais vraiment parlées :
"-Sélène... Sélène réveille-toi, ils ont envoyé quelqu'un pour venir te chercher."
La petite fille se prit la tête entre les mains, ce rêve, il était vraiment affreux, elle espérait de tout son cœur que jamais elle ne revoit cette femme. Enfin comment la revoir puisqu'elle était très certainement morte. Elle frissonna, elle entendant encore ce hurlement déchirant, dans un foret ou personne ne l'entendait. Elle avait déjà fait ce rêve auparavant, mais jamais elle n'avait ressenti autant de douleur et de désespoir dans sa voix, et les fois précédentes elle était resté à bonne distance de la scène.
Il n'en fallut pas plus à la petite fille pour sauter hors de son lit, ramasser le peu d'affaires qu'elle possédait. Son doudou renard informe et poussiéreux était alors tombé durant la nuit, c'était une peluche de premier prix, octroyée aux enfants des foyers d'accueils lorsqu'ils sont encore très jeunes. Mais jamais elle ne voudrait s'en séparer, il avait été un compagnon fidèle et probablement son seul ami durant sa courte vie. Le reste de ses affaires étaient principalement composé d'habits récupérés auprès d'association qui collectaient des vêtements, ainsi que quelques stylos, crayons et cahiers. Puis elle remarqua que la vitre brisée hier était recouverte de papier et scotch en attendant sa réparation, c'était surement les éducatrices qui avaient fait cela durant son sommeil, elle n'avait rien entendu.
« -Tu vas t'habiller maintenant ? demanda l'éducatrice avec un sourire discret. Mais ne fait pas de bruit les autres filles dorment encore, il est très tôt. »
Sélène regarda son apparence, elle avait oublié de se changer hier soir et avait dormi avec ses habits de la veille. Son pantalon en toile était froissé et son t-shirt sentait la sueur. Elle traversa le dortoir à pas de loup, nul besoin de se faire remarquer par les brutes qui la terrorisait avant son départ. Elle passa devant les lits de Maddison et Pamela, toutes deux dormaient profondément, et Sélène les enviaient. Elle n'éprouvait aucune haine envers elles, car qui ne serait pas effrayer par une petite fille aussi étrange qu'elle ? Elle ne leur souhaitait rien de mal, mais rien de bon non, en réalité elle était indifférente. Arrivée dans la salle de bain commune elle prit une longue douche tiède, en essayant de se rassurer sur son avenir. Car, si sa première impression était bonne lorsqu'elle a lu la lettre, rien ne lui garantissait qu'elle serait heureuse dans cette école. Elle s'habilla d'un t-shirt orange qu'elle adorait, et d'un jean beaucoup trop grand pour elle. Lorsqu'elle sortit, enfin prête, elle lança un dernier regard sur le dortoir, une chose était sûre, rien de cet établissement n'allait lui manquer.
Elle dévala les escaliers, puis se dirigea devant le hall d'entrée. Elle d'assit sur une banc, attendant avec impatience la venue de ce fameux monsieur "Londubat". Drôle de nom d'ailleurs, se dit-elle. Puis elle regarda le sol jusqu'à ce qu'elle aperçoive de grands pieds, ornés de chaussures vertes et pointus. La petite fille releva la tête et se retrouva fasse à un homme, plutôt imposant, blond, qui était d'apparence chaleureux. Ce personnage plu tout de suite à Sélène.
"-Vous êtes le professeur Londubat de l'école Poudlard?
-Oui mademoiselle, lui répondit-il en souriant.
-On part quand? Demanda impatiemment la petite fille.
-Dès que tu auras préparé tes affaires.
-Mais c'est déjà fait, dit-elle en désignant le minuscule petit sac en toile à côté d'elle.
-C'est tout ce que tu as ? Tu n'as rien d'autre ? L'interrogea t'il étonné."Elle secoua la tête. L'homme haussa les épaules et lui fit signe de le suivre. Elle ne se retourna même pas, elle ne regrettait rien, peut importe ce qui l'attendait, ce sera toujours mieux que le foyer.
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Les serres noires du corbeau
FanficLa jeune fille marchait, mais son esprit et surtout sa conscience lui hurlait de courir. Seule la main de Lucas l'empêchait de retourner au château. Car même si Sélène n'était pas du genre à se dégonfler, elle ressentait quelque chose de malsain, de...