Daddy Strange | H.S|

Chapitre 1

Je me tiens droite, attendant la voiture de Monsieur Styles sur les marches d'escalier. Dès six heures on me pressa à me préparer, m'empêchant même de faire mes adieux à mes camarades. Je soupirai d'agacement; ils auraient pu au moins avoir la décence d'être ponctuels, pendant ce temps moi je grolettais dehors sous les courants d'airs. Je frictionnai mes bras, espérant me réchauffer un peu. Regardant une dernière fois le quartier, je vis une voiture de la taille d'une limousine débouler au coin de la rue et se rapprocher dangereusement de moi. Ce n'était quand même pas lui n'est ce pas .. ?
J'eus la réponse à ma question quand elle s'arrêta juste devant moi. Le chauffeur descendit de l'engin puis fit le tour pour m'ouvrir l'une des portières. Je découvrais alors un homme qui je n'en arrivais pas à en croire mes yeux semblait être Monsieur styles. Ma bouche s'assécha instantanément à sa vue. Je ne m'attendais vraiment pas à une telle vision. Ce n'était pas du tout l'image que je m'étais faite de lui, il est si jeune .. Il ne doit pas avoir plus de 28 ans alors je me demande par quel moyen il verse de si grosses sommes d'argent à l'orphelinat .. il doit être sacrément riche.

- Blaire Audrey Field ? Demande t-il doucement. Je frémis, sa voix est grave, onctueuse.

Je lui réponds par un hochement de tête, je ne me sens pas capable de formuler une phrase complète.
Il m'invite à monter dans la voiture, le chauffeur me prend ma petite valise, je grimpe et m'installe sur les sièges en cuirs. Ils sont confortables et de très bonnes qualités. Je me détends et me permets seulement maintenant de le détailler. Il a une longue chevelure bouclée qu'il tient en un chignon négligé. Ses yeux sont d'un vert profond; son expression est mystérieuse. En somme un très bel homme, c'est indéniable.

- Je suppose que l'on t'as parlé de moi ? Demanda t-il soudainement

- Vaguement, je sais simplement votre nom et l'aide que vous apportez à l'orphelinat.

Ses lèvres s'étirent en un sourire, il me tend sa main. Il attend sûrement que j'en fasse de même. Je la dépose hésitante sur sa paume. Ses longs doigts s'accrochent aux miens.

- c'est un comble, moi j'en sais beaucoup sur toi.

Je passe ma langue sur mes lèvres gercées. Monsieur Styles à le regard rivé sur ma bouche. Il m'effraie, je retire ma main brusquement de la sienne. Son sourire s'assenctue encore plus, il semble satisfait de ma réaction.