•Chapitre 15•

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•Chapitre 15•

Ce que je ressenti en premier, fut la violente bourrasque de vent qui vint me percuter le visage. Lara me tira doucement le bras me faisant revenir à la réalité. Je m'avançai de quelques pas avant de m'arrêter net estomaquée par ce que je voyais. Le bruit de la porte blindée se refermant derrière moi me parut bien éloigné alors que seulement deux mètres me séparait d'un minimum de sécurité.

Devant moi s'étendait une ville méconnaissable. Celle que je connaissais si belle, fleurissante et grouillante de vie autrefois, était à présent en ruine, les murs des bâtiments étaient lézardés de fissures, les rues désertes étaient grouillantes de détritus et de masses dont je n'arrivais pas à déterminé l'origine. Le soleil levant était la seule chose qu'il restait de beau. Je n'osais même pas imaginer l'état de toutes les autres villes qui peuplaient notre monde.

-Cela fait depuis déjà plusieurs mois que tout c'est encore plus désagréger. Nous devons trouver une solution à tout ça sinon nous ne pourrons plus tenir éternellement dehors.

Je me tournai vers Lara qui me regardait avec détermination.

-Et je n'ai aucune envie de devoir vivre tout le reste de ma vie dans un bunker, finit-elle.

J'hochai lentement la tête. J'étais entièrement d'accord avec elle. Même si le paysage n'était pas beau à voir l'air était toujours aussi bon à respirer, le soleil toujours aussi brillant et la lune toujours aussi éclatante.

Lara me tira doucement le bras et me fît signe de la suivre. Elle se mît à descendre rapidement les échelons de l'échelle qui se trouvait à côté de la porte. Je ne me rendis compte qu'à ce moment que nous nous trouvions à une vingtaine de mètres du sol. Une rambarde nous permettait de nous garder un minimum en sûreté du vide tout en nous permettant d'observer la ville.

Je commençai à descendre quand Lara se rapprocha du sol. Arrivée en bas Lara mît un doigt sur sa bouche me faisant signe de faire le moins de bruit possible. Je lui répondis par un hochement de tête positif et la suivit à travers le dédale d'ordure jonchant le sol. Tout était méconnaissable et j'avais la plus grande peine du monde à me repérer au milieu de tout cela. Lara elle slalomait entre les détritus, ses pas rapide ne produisant presque aucun son.

Nous longions à présent le petit canal de la ville, la nostalgie m'envahit quand je me souvins de toutes nos activités près de ce canal. Je parcourais tout cela du regard, quand je m'arrêtai sur une forme sombre en contre bas. Je sentis l'horreur m'envahir quand je compris que cette masse noire s'avérait être un corps, un corps humain.

Des relents de chair putréfiée parvinrent à mes narines, je reculai lentement, tremblante. La vision de ce corps flottant à la surface de l'eau, lacéré, déchiqueté sombrant dans son propre sang hantait mes pensées. Je sursautai violemment quand je sentis une main se poser sur mon bras. Lara me regardait avec inquiétude.

-Tu n'aurais jamais du venir, lâcha t-elle dans un soupir tout en me tirant doucement en arrière.

Elle me scruta avec inquiétude. Je gardais le regard fixé droit devant moi, je sentais chacun de mes tremblements parcourir tout mon corps.

-Je vais te ramener à la base tu seras plus en sécurité là bas.

J'eus envie de crier que je n'y pouvais rien, que je ne pouvais contrôler tout ça. Je me tournai vers elle et articulai avec peine :

-Je.. Ne veux... Pas retourner.. La bas.

Elle me regarda surprise, elle me tira à nouveau jusqu'à ce que nous arrivions contre un mur. Elle me força à m'asseoir et me sortit ma gourde de mon sac. Elle se releva et scruta les environs. Lorsque je me fus quelques peu calmée elle s'accroupit près de moi.

ApocalypseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant