14 - choc

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Lydia

Après ce que Stiles m'avait demandé, j'étais assez perplexe, mais pour une fois, j'étais curieuse de savoir ce qui allait se passer quand il allait m'interpeller. Je me levai de mon lit et allai prendre une bonne douche. Ceci fait, je séchai mes cheveux, les lissai et les laissaient retomber sur mes épaules, pour ensuite me vêtir d'une jolie robe longue de couleur rouge, avec des talons aiguilles noirs. Comme maquillage, je me contentai de mettre du rouge à lèvres, du mascara ainsi qu'un trait d'eye-liner. Lorsque je fus prête, je m'installai sur mon lit et attendis patiemment l'arrivée de mon colocataire.

Stiles

"- Monsieur, je suis désolée, mais votre demande est impossible!
- Comment ça, "c'est impossible"?! criai-je au bijoutier.
- Vous nous avez vendu le collier il y a quelques mois et entre-temps, nous l'avons vendu à notre tour. C'est le bénéfice.
- Je m'en contre-fiche de votre bénéfice, tout ce que je demande, c'est ce putain de collier. hurlai-je en tapant mon poing sur le comptoir.
- Calmez-vous jeune homme! cria-t-il à son tour. Bon... Il y a peut-être une chose que je pourrai faire. termina-t-il calmement. 
- Je vous écoute.
- Sur mon ordinateur, j'ai enregistré tous les achats effectués dans ma boutique depuis l'an passé. dit-il. Le prénom de la personne qui a racheté le collier est peut-être encore enregistré.
- Alors, cherchez!"

Le bijoutier me dévisagea avant de tapoter sur le clavier de son ordinateur. Après quelques minutes de recherche, il écarquilla les yeux et enleva ses lunettes avant de reporter son attention sur moi.

"- Je crois que j'ai trouvé.
- Alors?
- C'est une certaine Germaine Paltos. Une vieille dame.
- Serait-il possible d'obtenir son numéro de téléphone ou son adresse? demandai-je avec une lueur d'espoir.
- Je ne peux pas vous donner les informations d'un de nos clients. C'est contre la loi.
- La loi... répétai-je en riant faussement. Vous savez ce que j'en fait de la loi? demandai-je. Je me torche avec.
- Restons polis s'il vous plait.
- Bon... Je vous donne 100$ et vous me donnez l'adresse de cette femme. Marché conclu?
- Vous avez vraiment l'air de tenir à ce collier... Alors je vais vous donner l'adresse. Gardez votre argent."

Je soupirai de soulagement et attendis qu'il me donne l'adresse de cette femme. Ceci fait, je le remerciai, sortis de la boutique et me dirigeai sans plus attendre vers la voiture avant de grimper à l'intérieur.

*

Après dix minutes de route, j'arrivai enfin devant la maison de la vieille femme en question. Je sonnai et elle ne tarda pas à m'ouvrir.

"- Bonjour madame.
- Bonjour jeune homme. Qui êtes-vous?
- Je m'appelle Stiles. me présentai-je. Quoi qu'il en soit, je ne vais pas tourner autour du pot: il y a quelques mois, j'ai vendu un collier en or massif avec un pendentif en forme de cœur dessus et vous l'avez racheté à la bijouterie. Je suis là pour le récupérer. m'expliquai-je.
- Qui me dit que vous n'êtes pas un voleur?"

Je soupirai bruyamment et repris la parole.

"- Écoutez-moi bien. J'ai remué ciel et terre pour obtenir ce collier. Je me suis rendu à la bijouterie chez laquelle je l'ai vendu et ils m'ont dit que vous l'aviez racheté. J'ai besoin de ce collier, vous comprenez?! J'en ai vraiment besoin!
- Mais... Vous êtes un garçon et c'est pour les filles normalement."

Je n'avais qu'une seule envie: m'enfoncer un couteau bien profondément dans la gorge et mourir lentement.
Mais je devais m'abstenir.

"- J'aimerais le récupérer pour une fille.
- Votre petite-amie?
- En quelque sorte. soufflai-je. Enfin bref, puis-je l'avoir s'il vous plait?
- Attendez mon petit, je reviens."

Elle me ferma la porte au nez et je restai devant la demeure durant deux bonnes minutes, avant qu'elle ne revienne m'ouvrir, le collier dans les mains. Un sourire s'afficha sur mon visage.

"- Le voilà. dit-elle en me le tendant. Rends ta petite-amie heureuse. Je suis sûre qu'elle le mérite."

Je lui fis un sourire, la remerciai et remontai dans ma voiture avant de rouler en direction de mon appartement.
Lorsque j'arrivai à un carrefour, je continuai tout droit, mais sur ma droite, un énorme camion fonça droit vers moi. 

BOUM

Néant total.

Lydia

Cela faisait plus de deux heures que j'attendais dans ma chambre. Je commençai réellement à perdre patience. Agacée, je sortis de la pièce et me rendis dans le salon.
Le choc.
La table était incroyablement bien décorée et une ambiance romantique était clairement présente. Un sourire bête s'afficha sur mon visage. C'était la chose la plus adorable qu'un garçon ait pu faire pour moi...
Je repris mes esprits et me rappelai qu'il m'avait posé un lapin. Je saisis mon téléphone et l'appelai: messagerie. Deuxième tentative: messagerie. Stiles n'éteignait jamais son téléphone.
À contre-cœur, je décidai d'appeler Wendy.

"- Allô?
- Allô, c'est Lydia.
- Qu'est-ce que tu me veux tocarde?
- Stiles est avec toi? demandai-je inquiète.
- Qu.. Oh.. Euh, oui. Oui il est avec moi. On s'amusait très bien tous les deux avant que tu ne nous interrompes une fois de plus."

Écœurée, je raccrochai et sentis les larmes monter. Non Lydia, non. Hors-de-question que tu pleures pour cela. "Tu ne l'aimes pas, tu le détestes, n'oublie pas! C'est un connard. Un gros connard. La seule solution possible, c'est la vengeance! Oui, c'est une super idée ça." pensai-je en fermant les yeux afin d'empêcher les larmes de couler. Je retournai dans ma chambre, furieuse, me déshabillai, me démaquillai et fis un chignon avant de me lancer sur mon lit et d'enfoncer ma tête dans mon coussin.
J'étais perdue. Complètement perdue. D'un côté, il y avait Jackson, mon meilleur ami, devenu mon petit-ami. Au fond de moi, je savais que je ne l'appréciais qu'en tant que frère. Mais je ne voulais pas le faire souffrir.
De l'autre côté, il y avait Stiles, mon colocataire, celui avec qui je me disputais sans cesse mais qui malgré tout, me faisait constamment rire. Il ne me laissait pas indifférente, certes, mais il était hors-de-question que je me laissais charmer par ce mec-à-meufs. Je devais reprendre mes esprits et me rendre à l'évidence: j'étais en couple avec Jackson. Je ne pouvais pas me permettre de ressentir quelque chose pour quelqu'un d'autre: ce serait un total manque de respect.
Soudain, mon téléphone sonna, ce qui me sortit de mes pensées. Je ne pris pas la peine de regarder la personne qui m'appelait et répondis directement.

"- Allô?
- Oui, bonsoir! Vous êtes bien "Lydia"? répliqua la femme à l'autre bout du fil.
- En personne. Que se passe-t-il?
- Je vous appelle car je roulais et que j'ai aperçus une voiture complètement démolie. Je me suis approchée un peu et j'ai pu apercevoir un homme étendu sur le sol, complètement inconscient. Étant choquée, le premier reflex que j'ai eu a été d'appeler une ambulance. Puis, j'ai fouillé ses poches et j'ai trouvé son cellulaire. J'ai donc pris l'initiative d'appeler le dernier contact qui a tenté de le joindre, c'est-à-dire, vous."

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