Céline entra dans sa chambre et pris le paquet de lettres, qu'elle glissa dans la poche de son manteau. Elle descendit les escaliers en trombe, attrapa le bouquet cueilli le matin même, lança un « maman j'y vais, ne m'attends pas ! » décidé et sorti. Elle commença à marcher rapidement, tentant de se réchauffer par cet après-midi d'hiver, et arriva bientôt à l'entrée du cimetière.
Elle stoppa un instant, tentant de se rappeler les indications. A gauche. A droite. Remonter l'allée. Tout au fond.
Une fois qu'elle l'eût trouvée, elle s'immobilisa puis sorti les lettres et un stylo. D'une main qui ne tremblait pas, elle écrivit « Merci Théo » et, enfin, déposa l'enveloppe sur la tombe à côté de ce bouquet de houx et de bruyère, tiré de ce poème qu'elle aimait tant.
Après un instant de recueillement, elle reparti vers la sortie, un sourire aux lèvres et le cœur léger. Elle se promit d'aller embrasser ses parents en rentrant. C'était fini. Elle avait guéri ...
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Allongée sur son lit, elle écrivait une lettre à Théo, d'esprit à esprit:
« Théo,
Je suis allée sur ta tombe.
Enfin.
Au revoir.
Céline »