Chapitre 1 : Une découverte macabre.

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> Le 2 Novembre 1985. Soir.

Janet Lambert travaille dans une petite supérette du coin tandis que sa fille, Susan Lambert, s'ennuie atrocement. Elle est assise à côté d'un comptoir où se trouve la caisse enregistreuse, et regarde son hamster qui court dans sa petite cage circulaire.

- Maman, j'ai rien à faire, dit Susan, fatiguée par son ennui.

- Eh bien, tu peux toujours m'aider à ranger ces ordures. Je dois les sortir, répondit Janet, sa maman avec une pointe de sarcasme.

- Ce n'est pas amusant maman, soupira l'enfant.

- Alors joue avec ton hamster, pour l'amour de Dieu. Elle lança un regard à travers la fenêtre, avec inquiétude.

- Pourquoi est-ce que tu regardes par la fenêtre ? Papa ne viendra pas.

- S'il vient, tu te rappelles de ce que je t'ai dit de faire ? Tu te caches sous le comptoir. Tu m'écoutes Susan ?

Susan l'ignorait. Sa mère leva les yeux au ciel puis se dirigea vers le comptoir et sorti d'un tiroir un sac poubelle. Elle le mit à côté de la porte d'entrée. Sa fille prit rapidement la cage de son hamster dans ses mains et marcha vers sa maman.

- Je veux rentrer à la maison, s'exprima la petite fille.

- Eh bien, non, on ne rentrera pas à la maison.

- Où est-ce qu'on va dormir ? Et pour mes vêtements ? Mon beau cartable ? Et mes affaires ?

- On en achètera des nouvelles. Janet pris le sac poubelle qu'elle avait rempli d'ordures et s'apprêta à sortir pour le jeter mais sa fille l'empêcha d'avancer et déclara fermement :

- Tu peux jamais rien acheter.

- On s'en sortira très bien, lui rétorqua sa maman. Tu as peut être du mal à y croire mais je te le jure.

Susan regardait ailleurs et n'en croyait pas un seul mot.

- Hé, je t'aime mon petit ange. Janet souriait tandis que sa fille continuait à l'ignorer. Elle reprit le sac qu'elle avait momentanément lâché et sortit le jeter.

> Le 2 Novembre 1985. Dans les bois. Pendant la nuit.

Les cris stridents d'une femme en détresse pouvaient se faire entendre, au milieu de l'obscurité de la forêt. Cette même femme était en sous-vêtements et courait sans cesse en regardant fréquemment derrière elle. Elle descendit une colline boueuse puis tomba, ses paumes et ses genoux amortissant sa chute. Elle se releva rapidement et reprit aussitôt sa course. Derrière elle se trouvait un homme avec un fusil de chasse, qui se promenait nonchalamment, en bas de la colline. Alors que la femme semblait vouloir lui échapper, il la suivait scrupuleusement et la rattrapait de plus en plus. Fatiguée et épuisée de ce marathon infernal, elle se déplaçait de moins en moins vite puis finit par s'écrouler d'épuisement. L'homme arriva finalement au même niveau qu'elle et visa sa poitrine à l'aide du fusil. Il souriait de manière machiavélique. Il venait de la traquer jusqu'à ce qu'elle n'en puise plus.
À genoux, elle commença à le supplier.

- Je vous en prie.. Ne faites pas ça, s'il vous plait, je vous en supplie, pleurait la femme.
D'un coup sec, l'homme appuya sur la détente et il observa, à travers ses lunettes de vision nocturne, le corps de sa victime qui gisait sur le sol, sans vie.

Le Chasseur de TêtesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant