Promenons-nous dans les bois. [En réécriture]

Prologue

(Chapitre corrigé)

Depuis la nuit des temps, le bien et le mal, le bon et le mauvais, la lumière et les ténèbres, s'affrontent sans relâche pour prendre le pouvoir sur terre. 

Les êtres humains, ont dû apprendre, eux aussi, pour survivre. Au départ c'était un instinct primaire, qui a disparu peu à peu, à travers le temps. Certains humains, ont compris que le danger qui les guettait n'était ni la faim, ni la soif, ni le froid, ni la mort. C'était une puissance bien au-dessus de tout cela, une force tapis dans l'ombre qui les épiait de l'haut-delà pour prendre le pouvoir sur Terre et la dominer selon leurs croyances. Cette puissance machiavélique était au sein même de la population, elle faisait naître des humains avec des dons hors du commun. Des sorcières, des loups-garous et bien d'autres créatures que l'on n'ose à peine imaginer. Les humains tentaient de chasser ces hybrides venus répandre le mal sur Terre, en les décimant à travers de nombreux rites. 

Cependant à l'heure actuelle, ces faits sont considérés comme de vieilles légendes urbaines, imaginés pour effrayer les enfants les plus turbulents. Aujourd'hui, la plupart des humains se sentent invincible, ils pensent régner en maître sur la Terre. Certains pays se sentant plus puissant que d'autres, se lancent dans des guerres interminables pour asseoir leur suprématie sur le monde entier. Mais s'ils se trompaient ? Si finalement des espèces autrefois décimés par leur ancêtres, vivaient à leur côté sans jamais qu'ils ne s'en aperçoivent ? Et si leurs voisins, leurs camarades de classe, le médecin du coin étaient en réalité un être hybride capable de changer d'apparence ? 

Ces créatures ont appris à vivre caché et s'adapter au mode de vie humain pour ne pas connaître le même sort que leurs ancêtres. Leur métabolisme différent de celui des humains, ne passeraient cependant pas inaperçue, auprès de certains professionnels. Ils ont dû lutter, s'introduire dans divers corps de métier, pour permettre à leur espèce de survivre. Ainsi de mener une existence paisible, loin de l'objectif maléfique pour lequel ils ont été créés au départ. Mais ce secret peut parfois avoir un lourd poids dans l'esprit de chacun, personne ne doit connaître leur existence. Pourtant une femme, mi-louve, mi-humaine allait mettre cette intégrité et ce mode de vie en péril.

Dans un bois isolé de toutes civilisation, dans l'une des meutes les plus ancestrales, une louve aux yeux bleus nuits et au pelage argenté, doté d'une tâche noire sur le museau et sur les deux pattes arrières était allongée sur le flanc droit. Sa respiration était irrégulière et son ventre contractait à vu d'œil. Elle tentait, en vain, de retenir ses petits gémissements de douleur pour ne pas attirer l'attention de ses ennemis. La contraction suivante fut la bonne et la louve se mit à pousser de toute ses forces pour tenter de mettre au monde ses louveteaux. Au bout de trois poussées, la louve sentie un liquide chaud coulé le long de ses pattes arrières et de sa queue. Quelque chose de minuscule et chaud se mit à se mouvoir doucement et un petit gémissement se fit entendre. La louve releva la tête et approcha son museau du rejeton pour l'humer, avant de le saisir par le cou et de l'attirer entre ses pattes avant. Elle se mit à le lécher activement, pour dans un premier temps lui enlever cette odeur de chair nouvelle qui pourrait attirer ses ennemis, et dans un second temps l'imprégner de son odeur. 

Mais quelques minutes plus tard, elle s'étendit de nouveau sur le flanc, son ventre se contractant encore et encore. Le premier-né gémissait, recherchant les mamelles de sa mère et entre chaque poussée et contraction, la louve le poussait du bout du museau vers ses mamelles. Elle priait pour qu'il les trouve et cesse de gémir pour ne pas attirer l'attention. Une seconde masse chaude sortie enfin, gémissant plus fort que la première. Après avoir répétée les gestes qu'elle avait eu avec le premier rejeton, elle poussa le deuxième petit près du premier et ils se mirent ensemble à téter. Elle venait de donner naissance à deux petites louves qui semblaient en parfaite santé. Elles se prénommeraient Léyna et Louna, pensa-t-elle. Mais la louve épuisée, bercée par les couinements de satisfaction de ses petits, se mit à somnoler.