Chapitre 9

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(Chapitre corrigé)

Point de vue Astrid.

Arrivée en haut des escaliers je me figeais et je regrettais aussitôt d'être montée. Enzo se tenait debout au milieu du salon, vêtu seulement de son caleçon. Ses yeux paraissaient fatigués mais ses poings serrés montraient sa colère. Face à lui ce tenait Ashley, les joues baignées de larmes. Ses cheveux blonds étaient ramenés en une queue de cheval sur le sommet de son crâne. Ses yeux bleus brillaient de douleur. A ses pieds se trouvaient des centaines de bouts de verres, confirmant qu'un vase avait été brisé.

- Comment oses-tu Enzo ? Après tout ce que nous avons vécu ! Comment peux-tu m'abandonner, sans aucun remords qui plus est ? Hurlait-elle en le pointant du doigt.

Enzo s'apprêtait à répliquer lorsque ses yeux pivotèrent instinctivement vers moi. Je me figeais gênée et détournais soigneusement le regard pour éviter le sien. Je me sentais très mal à l'aise d'assister à une telle scène. Je ne comprenais pas ce qu'il ce passait ici, ni quelle relation entretenaient Enzo et Ashley mais la tension était palpable. J'allais me tourner pour repartir, ne tenant pas à les déranger plus longtemps. Mais lorsque Ashley se rendit compte qu'Enzo ne l'écoutait plus et qu'il fixait quelque chose par dessus son épaule, elle pivota sur elle même. Ses yeux se posèrent sur moi et aussitôt il se transformèrent en deux billes qui brillaient d'une lueur sauvage.

Tout ce passa très vite, Ashley bondit dans ma direction, se transformant en une louve au pelage cendré. Les crocs découverts elle se lança sur moi. Ses pattes avant me firent basculer en arrière dans les escaliers. Je poussais un cri de surprise et elle parvînt à se stabiliser sur la première marche des escaliers, évitant ainsi une chute douloureuse. Mon dos frappa violemment une marche d'escaliers, entraînant mes jambes en arrière. Je fis une roulade arrière. Ma tête cognait aussi bien contre le mur, que contre les marches. Des douleurs apparaissaient partout sur mon corps, je n'entendais rien. Arrivée en bas des escaliers, l'élan que j'avais pris lors de ma chute me propulsa contre le placard. J'étais complètement sonnée. Je me redressais lentement en me tenant la tête, mais lorsque je vis Ashley descendre les escaliers en poussant des grognements menaçant, je n'hésitais pas une minute et me transformais encore sonnée. Elle se jeta sur moi aussitôt. Nous roulâmes ensemble dans une mêlé de griffe et de crocs.

Nous frappâmes contre le mur qui nous sépara. Aussitôt je me redressais et bombais le torse, les babines retroussées, les oreilles plaquées contre mon crâne, les poils hérissés et des grognements rauques s'échappant de ma gueule. J'essayais d'être aussi menaçante que possible. Ashley fouetta l'air de sa queue et cracha au sol. Elle s'apprêtait à me sauter dessus une seconde fois mais une masse noire se jeta entre nous. C'était Enzo qui intervenait pour nous séparer. Il me tournait le dos, ce mettant devant moi comme un rempart face à Ashley. Les grognements qui s'échappaient tour à tour de leurs gueules, m'indiquais qu'ils communiquaient par télépathie. Je ne quittais pas la louve des yeux, m'attendant à une attaque d'un moment à un autre. Mais cette dernière ne vînt jamais. A la place elle poussa un gémissement plaintif tandis que les grognements d'Enzo redoublèrent. 

Elle baissa la tête et reprit sa forme humaine. Elle me jeta un dernier regard rempli de haine puis elle ouvrit la porte d'entrée. Ashley sortie de la maison et claqua la porte aussi fort qu'elle le pût. Plusieurs secondes passèrent avant que l'un de nous deux ne bougent. Enzo restait le regard rivé sur la porte d'entrée tandis que moi je tentais tant bien que mal de reprendre ma respiration. Il poussa finalement un soupir avant de reprendre son apparence initiale. Je m'assise sur mon arrière train endolorit par la chute. Il se tourna vers moi et je levais les yeux pour l'observer. Son regard ne trahissait aucune expression. Je décidais de reprendre forme humaine à mon tour. Mais une fois l'opération faite, je ne pus retenir une grimace de douleur. Mon corps me faisait horriblement souffrir. 

Promenons-nous dans les bois. [En réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant