Chapitre 2 (Réécriture)

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Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle se trouvait dans ce qui ressemblait à une cellule. Elle voulut se redresser mais sa tête se mit à tourner si fort qu'elle dut s'adosser à la paroi qui se dressait derrière elle. Elle était enfermée entre quatre murs noirs et rugueux dont l'un était creusé d'une porte en acier munie d'une petite trappe cloisonnée par des barreaux de fer. Il faisait sombre dans la petite pièce mais elle parvint tout de même à distinguer une paillasse de bois fixée au mur, un seau vide ainsi qu'un lavabo vieux et sale. Elle n'eut pas besoin de réfléchir beaucoup pour comprendre qu'elle se trouvait entre les griffes du Lord. Sa capture lui revint alors en mémoire et l'image de Ron gisant sur le sol s'imposa à son esprit. Cette image lui donna la force de se relever. Elle se glissa tant bien que mal vers la porte et regarda par la petite trappe. Tout ce qu'elle voyait c'était un couloir désespérément vide. Il n'y avait personne pour lui indiquer quoi que ce soit. Hermione retourna donc s'asseoir, rongée par l'inquiétude. Où était Ron ? Etait-il encore en vie ? Elle l'espérait de tout son cœur, elle se savait incapable de survivre à la perte d'un être tel que lui, elle l'aimait beaucoup trop. Elle se demanda alors comment réagirait Harry s'il apprenait sa disparition et celle de Ron, se stopperait-il dans sa quête ou la poursuivrait-il malgré tout ? Elle préférait la deuxième option, il fallait qu'il arrive à l'aboutissement de ses projets au plus vite pour qu'ils aient une chance de s'en sortir vivants. Elle ferma brièvement les yeux pour empêcher les larmes qui perlaient aux coins de ses yeux de s'en échapper. Elle écarta Ron de ses pensées, de peur de sombrer dans une dépression presque inévitable et se concentra sur elle-même. Il fallait qu'elle réfléchisse... Où était-elle ? Elle le savait à peu près ou du moins elle savait qui la retenait ici. Elle observa ses vêtements avec attention et trouva sur sa manche un petit bout d'écorce. Cela supposait qu'elle se trouvait au cœur d'une forêt, mais il était impossible d'en savoir plus. Le fait de trouver des réponses, même incomplètes, avait le même pouvoir apaisant sur elle que les traits du doux visage de son mari... Non, il ne fallait pas qu'elle pense à Ron, il fallait qu'elle se concentre ! Pourquoi l'avait-on capturée ? Pourquoi Voldemort s'intéressait-il à elle ? Elle qui n'avait aucune utilité à ses yeux, surtout sachant qu'elle était déjà sous le contrôle de ses espions placés au Ministère... Mais voilà, elle venait de démissionner. Peut-être l'avait-il appris et l'avait fait enlever avant qu'elle n'ait le temps de tenter quoi que ce soit ? Non, c'était peu probable... Voldemort avait ses sources au Ministère, certes, mais il n'avait pas pu être averti de son départ aussi rapidement, elle venait à peine de l'annoncer à son supérieur quand l'enlèvement avait eu lieu. Elle ne savait absolument rien de ce qui avait pu convaincre le mage de l'enlever et savait que rechercher des réponses de ce côté-là ne donnerait rien, son ignorance était bien trop grande pour le moment.

Alors qu'elle réfléchissait toujours, éliminant une à une les questions qui habitaient son esprit, elle entendit des pas dans le couloir. Elle s'empressa de s'allonger au sol et ferma les yeux. Malgré l'affolement qui accélérait le rythme de son cœur, elle s'efforça d'adopter une respiration calme et régulière pour faire croire à celui qui s'approchait qu'elle était encore profondément endormie. La pression qui enserrait son estomac empira quand elle entendit la porte de sa cellule grincer.

- Debout, annonça une voix d'homme qui lui était familière.

Elle ouvrit lentement les yeux, faisant mine d'émerger de son sommeil pour la première fois et en profita pour jeter un rapide coup d'œil au Mangemort qui se tenait près d'elle, un plateau dans les mains. Son visage était dissimulé dans les ténèbres que formait le trou de sa large capuche mais elle était sûre de reconnaître cette carrure, cette assurance dans ses mouvements quand il posa le plateau sur le sol. D'un regard, elle sut qu'elle serait incapable d'avaler la tranche de pain sec et l'eau trouble qui s'y trouvait... Cette façon d'agir, ces gestes secs, cette attitude détachée et cette voix neutre mais légèrement ironique... Elle le connaissait, elle venait de démasquer le Mangemort qui se tenait devant elle.

Amortentia (En cours de réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant