Chapitre 12

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PDV HERMIONE

Je suis à la fenêtre, isolée, anéantie par mes sourdes pensées. Qu'est-ce qu'il se passe maintenant hein ? Qu'est-ce qu'on fait ? Bill ne s'est toujours pas montré, il est peut être mort à l'heure qu'il est, on doit bouger, on doit préparer quelque chose. Je me détourne de la fenêtre et jette un coup d'œil au salon dont chaque canapé est occupé, il y a une armée dans ce manoir, on doit s'en servir. Il faut que je trouve Lupin. Ce dernier a investi l'ancien bureau de Lucius Malefoy en dépit de mes avertissements, ça ne plaira sûrement pas à Malefoy junior... Je gravis les marches et me dirige vers le bureau en question quand un bruit attire mon attention. Je me retourne brusquement et tends l'oreille, je n'entends que le brouhaha constant des conversations qui fusent d'à peu près toutes les pièces. J'allais repartir quand le bruit se reproduit, on dirait que quelqu'un frappe dans quelque chose. J'avance à pas léger et je comprends quand je remarque que je suis dans le couloir où se trouve la chambre de Malefoy, les bruits viennent de là. Je fais doucement tourner la poignée entre mes doigts et entrouvre la porte afin de jeter un coup d'œil à l'intérieur. Malefoy se tient dos à moi, sans remarquer ma présence, son souffle saccadé secoue ses épaules, ses poings sont serrés. Autour de lui, la table de nuit est renversée, les draps sont sur le sol, l'un des murs est marqué par un impact plutôt circulaire. Je comprends vite en remarquant que l'un de ses poings est tâché de sang. Qu'est-ce qui a pu le mettre dans un état pareil ? Je m'avance un peu et entre totalement dans la chambre, retenant ma respiration de peur qu'il ne m'entende, et fouille la pièce du regard. C'est là que je la vois, à mes pieds, la photo. Celle que j'ai trouvé dans sa chambre quand j'y passais mon temps, celle de Blaise et de lui. Je m'accroupis pour la saisir avant de me redresser, elle est froissée. Je l'observe attentivement et remarque qu'elle est légèrement déchirée en haut, comme si Malefoy avait voulu la déchirer mais avait renoncé. Je pars de cette déchirure et dessine sa continuité du bout de mon index, il passe entre leur deux visages.

- C'est lui Granger.

Je relève brusquement la tête en sursautant, je ne l'avais pas vu s'approcher. Il est devant moi, haletant, ses cheveux blonds ébouriffés tombant dans ses yeux gris. Je le regarde sans comprendre. Il pose un doigt rageur sur le cliché, en plein sur le visage noir de son ami.

- C'est lui, il savait. Il savait ce qui allait arriver, il savait que mes informations étaient fausses.

Il me contourne pour fermer la porte derrière moi tandis ce que j'avance dans sa chambre, je m'assois sur le lit. Je devrais être mal à l'aise mais ce n'est pas le cas, je ne sais pas pourquoi. Je lève les yeux vers lui quand il commence à faire les cent pas, se recoiffant d'une main rageuse toutes les minutes, ses cheveux retombant dans ses yeux chaque fois.

- Il m'a trahi Granger, la seule personne à qui j'ai donné ma confiance.

- Tu n'en sais rien, peut-être qu'il ne savait pas non plus...

Je n'en sais absolument rien mais c'est ce qu'il a besoin d'entendre, personne ne veut apprendre que son ami est un traitre, encore moins si cet ami est le seul.

- Bien sûr que si.

Il frappe du plat de la main contre l'armoire, comme si une révélation soudaine venait de lui tomber dessus.

- J'ai toujours cru que l'idée de me rallier à vous était la mienne mais... C'est lui qui a mis cette idée stupide dans ma tête, il avait tout prévu avec Voldemort...

Il se tourne vers moi et s'avance tandis ce que les pièces du puzzle s'assemblent dans sa tête. Il me fixe dans les yeux, comme s'il trouvait dans mon regard les réponses qu'il cherche.

- Il me connaît tellement bien qu'il savait que si l'idée venait de lui j'allais le rembarrer... Il m'a fait deux trois suggestions et comme un con j'ai plongé dedans...

Amortentia (En cours de réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant