Chapitre 9: "Es-ce que tu as peur?"

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Dimanche matin 11h30

Les rayons du soleil éblouissaient ma chambre. J'ouvris doucement les yeux et la lumière m'aveugla, je me levai chaotiquement, je voyais d'ici ma tête de zombie après cette nuit de sommeil turbulente.
Je n'en revenais toujours pas de ce que j'avais trouvé la veille sur internet. Il m'étais difficile d'admettre que cela puisse être réel, pourtant les signes ne trompaient pas et au fond de moi je le savais que quelque ne tournait pas rond chez lui...dès la première fois que nos regards ce sont croisés.

J'avançais jusqu'a ma commode où trônait une photo de mes parents. Je posais instinctivement ma main sur le collier que m'avait offert ma mère avant son départ.

Je descendis à la cuisine et m'assis sur une des chaises de bar. Ma tasse de café refroidissait pendant que j'étais dans mes pensées. Des tas d'idées me passaient par la tête...
Es-ce que les informations que j'ai trouvés sur M.Sullivan sont correctes ?!
Pourquoi était-il dans ma chambre cette nuit ?!
Pourquoi m'a t-il carressé la joue pendant mon cauchemard ?!

"Mais merde bordel qu'es ce qu'il foutait là!?" J'avais geulé ça à haute voix.

Es-ce que je suis folle? Bordel Ana non c'est pas possible...tu deviens juste parano ! Nan tu n'es pas folle...tu as percé son secret ! Oh mon dieu mais quel secret ! Je dois le voir ! Impérativement !
Je l'aurai en cours demain, j'irai le voir à la fin...c'est décidé !

Dimanche soir 23h

Il était déjà tard, sachant que j'avais école demain. Mais je ne ressentais aucune fatigue, j'avais besoin de me vider la tête. Je sortis donc pour aller jusqu'au parc. Je marchais dans la rue comme un zombie, je ne pensais à rien.
J'arrivais devant les portes closes du parc. Je m'arrêtais quelques instant devant ces grandes grilles dorés puis fis demi-tour.
Je pris un chemin différent pour rentrer et pris une ruelle étroite. J'entendis des ricanements et je m'aperçu qu'a quelques mètres devant moi, il y avait un groupe de 5 mecs pas très frais.
Je fis demi-tour fisa en priant pour qu'ils ne m'est pas repérée. Soudain, d'une voix narquoise suivie de ricanements cruels j'entendis :

"Hé bébé ! Que fais une meuf aussi bonne dans la nuit toute seule ?!"

Merde.

J'accélerai la cadence, les gars commencèrent à courir derrière moi.

"Hé reviens ma mignonne !"

Je me mis a courir, j'étais presque au bout de la ruelle quand un des cinq salaud m'attrapa par le bras.

"Lâche-moi !"

Ils m'encerclèrent et commencèrent à me toucher les cheveux, le visage et me tirer de tout les côtés.

"Hum mais c'est que ça pourrait être un bon coup hein les gars ? Je passe en premier !"
"Quelle est bonne ! On va se faire plaisir ce soir !"

"Lâcher moi connards !"

Soudain, un bruit de pneus crissants déchira l'atmosphère. Une lumière m'aveugla, tout les mecs me lâchèrent et s'écartèrent de moi.
Une ombre s'approchait, je compris que la lumière provenait des phares d'une voiture.
Je reconnu bordel de dieu monsieur Sullivan !

"Monte Ana !"

J'hésitais quelques secondes, monter dans la voiture d'un mec chelou surtout avec ce que je viens d'apprendre ou se faire violer par cinq petits cons ?!

"Ana ! MAINTENANT !" s'enerva-t-il.

Ok je monte.

Je grimpais dans la voiture de mon sauveur, je pouvais le dire. Sans lui je serai mise minable, violée. Un frisson parcoura ma colonne vertébrale en pensant à cet affreux scénario.

Je regardais par le pare-brise, M.Sullivan était debout leur faisant face, les gars semblaient apeurés alors que celui-ci n'avait pas bougé d'un pouce, comme si son regard sévère suffisait à faire fuir ces salauds.
Les fenêtres étaient ouvertes et j'entendis :

"Si vous la toucher, ne serais-ce la regarder encore une fois, je vous tue ! " dit-il de sa voix grave à tomber.

Mon dieu. Es-ce qu'il a vraiment dis ça ?!

Monsieur Sullivan rentra dans la voiture et démarra en trombe.

Il ne dit pas un mot. Je brisais la glace.

"Je crois qu'il faut qu'on parle, Sébastian !" lançais-je froidement.

Il tourna la tête vers moi, je fis de même.

"Tu es au courant alors..."

Il se reconcentra sur la route. Je ne répondis rien. On arriva devant chez moi.

Il descendit de la voiture tandis que moi je restai les fesses collées à mon siège. Il contourna la voiture et ouvra ma portière. Je le fixais intensément les yeux remplis d'émotions différentes...beaucoup d'incertitude.

Il me regarda et dis doucement :

"On parlera quand tu seras hors de la voiture ! Descend!"

Je descendis sans faire d'histoire. On était sur le perron, je me retournais vers lui attendant qu'il dise quelque chose mais il fit un coup de tête en direction de la porte d'entrée qui voulait dire "A l'intérieur". J'ouvris la porte d'entrée et on s'engouffra à l'intérieur de la maison. On alla sur la terrasse.
Je pris une inspiration, j'étais dos à lui.

"Qui es-tu ?" demandais-je d'une voix mal assurée.

Il répondit d'une voix calme :

"Tu le sais déjà, Ana ."

" QUI-ES-TU !" M'énervais-je.

Il soupira.

Je continuais :

"Tes yeux changent de couleurs, tu es rapide et disparaît en quelques secondes, tu as arrêté une voiture avec ton poing qui a failli me tuer, tu as une force inimaginable, tu hypnotises les gens, ta peau est blanche, tu as une audition sur- développer ..."

"Je peux guérir les gens avec mon sang et lire dans les pensées...Tu sais qui je suis!"

"Oui..." Soufflais-je dans un souffle.

"Dis le !"

Une boule se forma dans ma gorge.

"Dis le Ana!"

Bordel aucun son ne sors de ma bouche.

"Es-ce que tu as peur ?"

"Non..." soufflais-je encore.

"Pourquoi ? Tu devrais ...tu sais qui je suis !" dit-il d'une voix où je ne pouvais cerner ses pensées.

"Tu...tu es...un...Vampire !"

Je l'ai dis. Mon dieu je l'ai dis.

Il se mis face à moi et fit un pas en avant.

"Tu n'as pas peur ?"

Non.

Il fit un deuxième pas.

"Je suis..." il hésita. "Un buveur de sang!"

Je n'ai pas peur. Bizaremment aucune frayeur ne s'empare de mon corps ou de mon esprit. J'ai les yeux rivés sur sa bouche si parfaite.

Il fit un autre pas en avant.

J'ai une totale confiance en lui inexplicable ! Alors que c'est un vampire ! J'ai un désir féroce pour un vampire ! Bordel Ana !

Il fit un énième pas en avant, les secondes étaient intenables.
Et puis, dans un élan de pulsion il me plaqua au mur avec une force considérable et ses lèvres rencontrèrent les miennes. Une vague de chaleur m'envahit. Sa langue rencontra la mienne avec férocité. Un tsunami de désir m'enveloppa toute entière. Son souffle chaud ne faisait qu'accentuer l'ardeur de notre baiser. Il poussa ses hanches contre moi et sa langues glissait avec la mienne, ce qui provoqua un tourbillon de papillons dans le bas de mon ventre et un feu embrasé dans ma poitrine. Je voulais m'abandonner à ce baiser sauvage mais il me lâcha et disparu. Me laissant pantelante et pleine de désir.
L'action avait beau être finie, les sensations étaient toujours là.

Son baiser gravé dans mon être.

Relation InterditeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant