Chapitre 13: "Une mortelle"

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C'était la fin des cours, je mettais arrangée pour éviter Sébastian pendant tout le reste de la journée. Après notre dispute de ce matin je ne voulais pas le recroiser.

Je trainais un peu devant le lycée avec Made et Luke quand je sentis des bras entourer ma taille et un bisou humide sur ma joue. Je me retournais vivement et me retrouvais face à Julien.

"Salut" me dit-il doucement.
"Ah heu salut Julien"

Merde décidément je n'arrivais pas à l'éviter. Mais pourquoi je l'évite au fait ? Suis-je vraiment sûre des sentiments que j'ai pour lui ? Je crois que...oui.

Il me prit par la main et me tira un peu plus vers lui, je me retrouvais la joue collée à son torse.
Made et Luke lançèrent ensembles :

"Bon on rentre ! A plus !"

Julien se décolla de moi, sa main toujours dans la mienne et on prit le chemin pour rentrer. On s'arrêta au bout de ma rue et il m'embrassa intensément en passant sa main dans mes cheveux.

"A demain..." souffla-t-il.

"Oui a demain "

Je me detachais de lui et il partit dans le sens inverse tandis que je marchais vers ma maison.
Une voiture s'arrêta à ma hauteur tandis que j'arrivais devant chez moi, je fis mine de ne pas l'avoir vu. Quand une voix grave d'homme m'interpella, je la reconnaissait entre mille.

"Qu'es ce que tu veux Sebastian ?"

"Il faut qu'on aille voir ma famille, aujourd'hui !"

"Non..."

Je vis dans ses yeux que le sang commençait à lui monter à la tête, sans mauvais jeu de mot.

Je ne voulais pas parce que en réalité j'avais peur...peur que ce soit vrai...que ma mère soit une sorcière et que par conséquent moi aussi....peur de savoir que ma mère m'avait menti pendant 17 ans ! Et peur de côtoyer un vampire tout simplement ! En plus de ça je n'acceptais pas l'idée qu'il contraigne les gens contre leur gré pour obtenir ce qu'il veut.
Je vis que l'énervement dans son regard ne faiblissait pas.

Et la je ne sais pas ce qui me pris mais dans un élan de panique, j'ouvrais le portail et couru le plus vite possible vers la porte d'entrée, en regardant derrière moi voir s'il ne me courait pas après. Je montai à tout allure les marches du perron et tournais la tête. Je me heurtais à un torse et des bras m'entourèrent, je ne pouvais plus bouger.

Merde !

J'osais relever mes yeux et son regard me percuta, mes jambes allaient lâcher s'il continuait de me regarder comme ça. Son visage restait pourtant fermé et il semblait vraiment contrarié. Il me relâcha un peu et me pris par les épaules pour me décoller de lui. Ses yeux me scrutèrent de haut en bas puis il soupira.

-"Tu ne pensais tout de même pas m'avoir comme ça...."

-"Heu..."

Je ne savais pas quoi répondre...ce mec a parcouru 50 mètres en une milliseconde !

Il reprit de sa voix viril en exerçant une légère pression sur mes épaules :

-" Maintenant Ana, je vais le répéter qu'une seule et dernière fois ....Tu viens avec moi pour rencontrer ma famille !"

Je ne répondis rien. Il fronça les sourcils de manière sévère ce qui le rendait encore plus sexy. Oh oui gronde moi !

Je céda et marcha lentement vers sa voiture.

Le trajet fut silencieux. Sebastian ne décolèré toujours pas, du moins c'est ce que je supposais en voyant sa mâchoire contractée.

On s'enfonça un peu dans la forêt en empruntant un chemin de terre battue. Et la je vis une putain de maison ! Enfin nan elle méritait plutôt le nom de villa ! Elle était blanche avec de grandes baies vitrées avec des terrasses et des balcons, vraiment magnifique.

On sonna à la porte et j'entendis des talons s'approcher.

J'étais stressée et j'enroulais mes doigts les uns avec les autres.

La porte s'ouvrit enfin et un femme assez jeune et grande se tenait dans l'encadrure de la porte.

"Bonjour, entrez faites comme chez vous !" dit-elle avec un grand sourire.

Sebastian mit sa main dans le bas de mon dos et me poussa légèrement à l'intérieur. Plusieurs personnes arrivèrent et se mirent en ligne devant nous. Un brun plutôt mignon mais qui avait l'air de mauvaise humeur me fixait méchamment.
La femme qui nous avais ouvert dit gentiment:

"Alors mon fils, qui nous amènes-tu ?" suivit d'un large sourire.

Le gars brun répondit sur un ton arrogant et agressif:

"Il nous ramène une mortelle ! Je sens son odeur à des kilomètre !"

Puis un sourire narquois se plaqua sur son visage.

Quel con celui-là.

Je ne me sentais vraiment pas à ma place.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 30, 2015 ⏰

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