Chapitre quatorze : Jab & Justification

482 29 25
                                    

(Traduction du titre : coup sec et justification)

3676 mots

Hello !

Un long chapitre posté plutôt rapidement (dix jours d'attente), ce qui n'arrivera probablement pas pour le prochain. Alors, profitez-en bien ! ;)

Bonne lecture !

******

"Ally et moi, sommes à présent assez grands pour nous fréquenter sans votre autorisation. Que cela vous plaise ou non."

Austin avait tenté d'arborer un ton posé tout en restant ferme et avait choisi avec subtilité les mots dont il usait. Néanmoins, l'effet produit sur leurs parents n'était pas celui qu'il avait recherché à imposer en premier lieu. Le regard de Mr. Dawson se trouvait intensément fixé sur sa figure, aussi brûlant que de la braise. Austin tentait de faire son possible pour l'éviter mais c'était presque la sensation d'avoir un revolver pointé sur son front. Totalement inéluctable.

- Je ne pense pas que l'âge te donne raison, Austin, rétorqua le père de la jeune fille. J'ai déjà hésité à donner mon consentement pour que ma fille te donne des cours, alors je ne l'aurai certainement pas accordé si j'avais su qu'elle irait à des rendez-vous improvisés derrière mon dos.

Le jeune blond jeta un coup d'œil à la dérobée à son amie, espérant qu'elle avait une réplique bien préparée et formulée à souhait pour les paroles désobligeantes de son paternel. À sa plus grande surprise, elle n'en fit rien et prolongea le soudain intérêt qu'elle avait pris pour ses chaussures, trois bonnes minutes auparavant. Austin grogna impatiemment. Il avait terriblement besoin de son soutien en ce moment-même. Pourquoi ne se montrait-elle pas réceptive, encore moins coopérative ?

Prenant la décision de la secouer de son état de transe, le musicien lui lança un coup relativement fort dans les côtes, souhaitant qu'elle saisisse le signal. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce ne fut pas la réponse qu'il attendait. La brune, jusqu'à présent plongée dans la masse de ses pensées, poussa un cri passant étrangement pour un de douleur, et non de surprise. Ses traits se déformèrent, renfrognant son si joli visage.

- Zut, souffla-t-il tout bas, Ally, ce n'était pas censé te faire mal...

Le teint de celle-ci vira au rose pivoine et elle bredouilla quelques mots entre ses dents, difficilement compréhensibles, qu'Austin ne chercha pas à deviner. Il s'enquit pour elle d'un regard dérouté, mais abandonna finalement l'idée, casant les questions qu'il avait pour elle dans un coin de son esprit. Reportant son attention sur ses parents et Lester, il laissa un long soupir échapper ses poumons.

- On devrait peut-être oublié tout ça. Dans quelques mois, nous serons tous les deux des adultes, Ally à MUNY, moi logeant dans un appartement, et tout cela n'aura plus d'importance, affirma-t-il, la gorge serrée par ses propos attristants. Ce que je veux dire, et je ne vous demanderai pas cette faveur deux fois, c'est de me laisser, de nous laisser, pour les trois semaines qui restent, la liberté que nous désirons.

Mimi sembla de suite refuser la requête, pointant son nez de façon hautaine vers le ciel.

- Austin, nous en avons déjà discuté plus tôt, ce matin. La réponse est non. Si nous décidons de vous accorder plus de temps ensemble, nous savons parfaitement où cela va vous mener. Tu l'as dit toi-même, dans peu de temps, tout cela sera terminé, les sermonna-t-elle en agitant les bras.

Le cœur du fils se déchira à ses mots. Il ne voulait pas perdre Ally. En moins d'une semaine, elle avait pris une place trop importante dans sa vie pour qu'elle en disparaisse à tout jamais dans trois semaines. Ou plus, car elle ne s'apprêtait pas à quitter sa ville natale après la fin de ses cours, n'est-ce pas ?

Love Is Not a Piano Piece (Auslly)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant