Et plus si affinités ...

1-" Cortes Industrie ?! "

Le soleil matinal traverse la fenêtre et vient m'éblouir. Je me redresse et m'assied sur mon lit en tanguant. Je retire mes draps et essaye de me lever sans me casser la figure lorsque ma tête me lance atrocement. " Foutu mal de crâne ! " Je descends à la cuisine et me prépare un café avant d'allumer l'ordinateur. Comme d'habitude j'ai au moins une vingtaine de mails à lire quand j'en repère un de toute importance : mon prochain travail. Je clique dessus et grogne contre la lenteur de mon vieux coucou. Enfin l'e-mail s'affiche et je peux le lire : " Bonjour Mlle Ricciti .... Blablabla ... affectée au P-DG de Cortes Industrie, à Versailles. Prise de service : immédiat avec billet pour le prochain avion en direction de Paris. " Putain, Versailles quoi ! Pas Lorient ou Brest près de chez moi dans ma Bretagne. Non, Versailles. La région parisienne avec les touristes, la foule, le bruit et la pollution. Et puis pour ce trouver un appartement là-bas, bibine ! En tant qu'agent, je suis obligée de voyager. Mon métier ne me permet pas de rester fixe très longtemps. Cependant c'est toujours embêtant de découvrir que l'on va devoir partir pour une durée indéterminée.

J'ouvre immédiatement un nouvel onglet et cherche un colocation à Versailles. Je donne des réponses à plusieurs annonces pour colocation immédiate mais seulement une personne me répond instantanément. C'est un jeune homme de 21 ans, comme moi, qui m'accepte tout de suite. Je prends tout de suite contact avec lui et apprend qu'il se nomme Théo et qu'il serait d'accord pour me chercher à l'aéroport. Je l'apprécie déjà ! Heureusement, j'ai déjà ma valise de prête ainsi que mes papiers. Etre agent ne me permet pas les imprévus ni les retards. Regardant à nouveau le mail, je m'aperçois qu'il est indiqué que j'aurais droit à une voiture de service une fois à Versailles. " Nikel chrome ! " Je dis à plus à Théo puis je vais prendre une douche. Sous l'eau chaude, j'essaye de me remémorer la nuit dernière. Je ne me souviens plus de grand chose - merci l'alcool - à part d'un brun au regard de braise et aux lèvres brûlantes. Je suis à la fin de ma douche quand mon portable sonne. Je sors et vais décrocher.

~ - Allô ?

- Coucou Lou, c'est maman.

- Ah coucou maman ! Tu vas bien ?

- Oui, super ! Je suis à Paris en ce moment.

- Oh ! Je viens de recevoir mon affectation et je suis envoyée à Versailles pour un P-DG.

- Tu pars ce soir ?

- Oui

- Tant mieux cela simplifiera les choses.

- Quelles choses maman ?

- Je suis fiancée !

- Pardon ?!

- Je voulais t'en parler depuis un moment déjà mais à chaque fois tu étais occupée. Je te présenterais Pablo quand tu viendras ainsi que son fils, un charmant jeune homme ma foi !

- Euh maman stop ! Tu es avec ce Pablo depuis quand ?

- Hmm ... 6 mois je dirais.

- Et tu te fiançies déjà ?

- C'est le coup de foudre ma chérie ! Tu verras, c'est un homme adorable ! ( Je me pince l'arrête du nez en fermant les yeux) Bon je vais te laisser à tes préparations. Préviens-moi quand tu arrives ! Bisous ma chérie !

- Oui, c'est ça ! A plus maman. ~

Je regarde mon téléphone en soupirant. Ma mère et ses coups de foudres, toute une histoire ... Depuis que je suis née, j'ai déjà vu défiler au moins une demi-douzaine de " coup de foudre ". Je n'ai jamais considéré un de ces hommes comme un beau-père potable. Ce n'était pas vraiment contre eux le problème, mais plutôt le fait que je savais qu'aucun d'eux ne durerais plus d'un an. Ma mère est ce que l'on peut appeler une " femme volage ". Mais bon, c'est son caractère et je l'aime comme elle est. Je sors, enroulée dans ma serviette, puis vais directement dans ma chambre m'habiller. Je m'habille en tenue de travail, c'est-à- dire un pantalon noir, une chemise cintrée blanche, un blazer noir et des escarpins noirs. Je laisse mes cheveux au naturel, me maquille, met du rouge à lèvre puis vais chercher ma valise. Je descends avec puis cherche mon ordinateur que j'ai ranger dans sa sacoche. Il a beau dater de la préhistoire, c'est le seul que j'ai et qui me permet de rester connectée au monde extérieur. Je vérifie mes papiers avant de partir - je suis très tête en l'air - puis franchit la porte de mon appartement. Si je n'aimais pas mon métier, je crois que j'aurais déjà péter un câble avec tous ses déplacements de dernières minutes. Mais ce métier est fait pour moi, je l'ai sus au moment où ma mère est sortit avec cet imbécile de jack. Un bouffon de première catégorie macho et misogyne. Celui-là je l'ai vraiment détesté ...