3- " J'ai vraiment besoin de toi "

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Ma mère m'a envoyé un message afin de m'inviter le soir même à manger avec elle et son nouveau compagnon. Je lui répond que je me joindrais à elle avec plaisir puis elle me donne rendez-vous à " L'escadron rouge ", la réservation étant au nom de ma mère. Le soleil matinal traverse la baie vitrée pour venir m'irradier. Je me lève puis va dans la salle de bain prendre une bonne douche chaude. Je me savonne avec mon gel douche préféré - senteurs vanille et coco - puis laisse l'eau purifier mon corps et mes idées. Je sort et m'enroule dans une serviette noire chaude. " Extra ... " Je fais un brin de toilette au visage et m'apprête à sortir quand je tombe nez à nez - ou plutôt nez à torse - avec Théo. Il a l'air de s'être réveillé il n'y pas longtemps et il est seulement en caleçon. Je peux admirer sa peau au grain parfait, son torse musclé et son V délicieusement coupé par son boxer. Je relève la tête et vois son visage souriant, un rien moqueur, ainsi que ses yeux  pétillants. Il me regarde de haut en bas et de bas en haut.

" - Quelle surprise dès le matin !, il s'exclame.

- Rooh ça va ... Tu n'as jamais appris à toqué aux portes ?

- Si si mais cela m'avait échapper.

- Bien sûr. Maintenant excuse-moi, il faut que j'aille m'habillée.

- Bien sûr. Quoique tu aurais pu rester comme ça ... "

Je lui tire la langue, réaction totalement puérile mais je ne peux pas réagir autrement avec lui. Il s'écarte et me laisse passer, non sans me taper les fesses au passage. Je me retourne pour l'engueuler mais sa mine d'enfant me fait juste rire. Je m'habille en vitesse simplement - jeans slim déchiré, fin débardeur rouge décolleté et escarpins rouges - puis range mes affaires d'hier. D'un seul coup un bruit mat retentit. Je me penche et vois une masse noire au sol. La prenant, j'ai un frisson de colère en reconnaissant le portable de travail que m'a donné M. Cortes. Il a du me le glisser dans ma poche lorsqu'il m'a rattraper. Je reste bien cinq bonnes minutes à fixer cet engin. Au bout d'un moment je le met en route, machinalement. Le fond d'écran est simple et subitement le téléphone vibre annonçant 2 appels en absence et 3 messages reçus. Tous étaient bien sûr de sieur Cortes.

- Mlle Ricciti, vous m'êtes affectée vous devez revenir ! immédiatement ! -

- Mlle Ricciti, je vous pris de venir. je m'excuse pour mon comportement déplacé. Je vous demande de revenir, s'il-vous-plaît. -

- Loukia, j'ai vraiment besoin de toi. Je suis vraiment désolé pour ce que j'ai dit.

PS : En revanche, je ne regrette pas ce qu'il s'est passé il y a 2 jours. - ◄

Je balance le téléphone sur le lit et sors de la chambre. J'ai un sursaut en voyant l'heure tardive : 11h15. Bon, en fait, je n'ai plus cas manger mon déjeuner. Je prépare une omelette au jambon avec de la salade puis met la table pour manger. Théo arrive quelque minutes après, torse nu et simplement vêtu d'un jeans. Je souris, amusée.

" - Ce n'est pas que la vue me dérange, cependant ce n'est pas vraiment conseillé en plein mois d'octobre.

- C'est vrai mais vu que tu avais l'air d'aimer le paysage, je voulais te faire profiter.

- Ooh comme c'est généreux de ta part ! Mais je n'ai pas besoin de m'écorcher les yeux dès le matin donc habilles-toi ! "

Il rigole puis repart chercher un T-Shirt. Une fois le repas terminé, Théo me conduit au concessionnaire auto pour que je choisisse ma voiture. Mon choix se porte rapidement sur une Volvo  xc60, une belle grosse voiture. Théo rentre et moi je pars pour aller faire les boutiques. Ce n'est pas dans ma petite ville du Morbihan que je trouverais les grandes boutiques ! En conduisant je repense à la journée d'hier et à la bienveillance de Théo. Ce gars est quand même une crème ... Mais ça me fait penser que je ne sais pas dans quoi il travaille. Il faudra que je lui pose la question. Le centre-ville de Versailles est vraiment un paradis pour les yeux et un enfer pour le budget. En deux magasins, j'ai déjà dépensé plus de quatre-vingts euros. Je dois aussi penser à une tenue pour ce soir. De connaissance, je sais que le restaurant où je suis conviée est très chic, et très cher. Rentrant dans une boutique de marque, une vendeuse guindée vient me trouver. Lui expliquant où j'allais le soir même, son radar à argent a du se mettre en route et elle m'offre son plus beau sourire ainsi que ces compétences. Au bout de deux heures d'essayages infructueux, on tomba d'accord sur une petite merveille. Un robe à décolleté devant et derrière en col bénitier, s'arrêtant à mi-cuisses d'une couleur bleu nuit. La robe est en jersey et de la dentelle orne la taille. Heureusement la robe est prévue pour une poitrine généreuse comme la mienne. Je l'achète donc, après deux secondes d'hésitation, pour une modique somme de trois chiffres. 

Et plus si affinités ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant