Partie 2

59 6 0
                                    

Le puissant son du réveil atteint mes oreilles rapidement. J'éteins alors le réveil d'un geste monotone et me retourne dans mon lit. Je m'assois dans mon lit et me lève lentement. J'attrape des sous vêtements, un jogging, un vieux t-shirt, des chaussettes et des vieilles Nike que j'enfile avec determination. J'hésite à prendre mon portable et mes écouteurs, mais je ne les prend finalement pas, trouvant mieux d'écouter les oiseaux et le calme du parc un dimanche à cette heure là. Je sors de ma chambre doucement ne souhaitant pas réveiller l'agressif Thomas qui me sert de frère. En arrivant dans le salon, je vois mon père déjà réveillé en train de boire son Cappucino et de lire son journal. Mon père avait toujours été un lève-tôt et devait déjà être levé depuis quelques heures.
- Coucou Papa, dis-je en l'embrassant.
- Bien dormi ma chérie ? me répond-il.
- Oui. Je vais courir je reviens dans 1h et cet aprèm je vois Raphaël Elliot Juliette et Helo.
- Pas de problème ma puce, dit-il en buvant son café.
- Bisous, criais-je en claquant la porte.

Dans la rue, je cours alors jusqu'au parc le plus proche. Je fais de nombreux tours de parcs jusqu'à en avoir mal aux poumons, jusqu'à sentir mon cœur battre partout dans mon corps.

Vers 10h30, je suis de retour chez moi. Dégoulinante, je vais vite prendre une douche froide qui me redonne la pêche. Je m'habille simplement d'un débardeur framboise, d'une jupe serrée et courte noire et de ma paire de Stan Smith blanche et rouge. Je m'attache les cheveux en queue de cheval, met un coup de mascara et de crayon puis je vais petit déjeuner. Il y avait mon père dans le salon et ma mère dans la cuisine.
- Coucou Mam, dis je.
- Coucou mon bébé, repond-elle. Ca va ?
- Oui.
- Je t'ai préparé ton Cappucino au coin de la table Nistou, dit mon père en me faisant un clin d'œil qui veut dire "de rien".
- Oh merci Papa, c'est cool, dis-je en lui faisant un grand sourire.
- De rien. Il y a des croissants dans le sac près du micro-ondes. Il y en a un pour toi et un pour ton frère.
- Ok, dis je.
Je prend un croissant et le trempe dans mon Cappucino. Ah les Cappucino de Papa...tout le monde devrait pouvoir y goûter, il n'y a rien de meilleur.
- Il dort toujours Thomas ? demandais-je la bouche pleine.
- Oui mais on parle pas la bouche pleine Nistou, dit ma mère.
- J'peux...
- Non tu ne vas pas réveiller ton frère, me coupa mon père avec un sourire en coin, savant où je voulais en venir.
- Mais...
- Encore moins avec de la mousse à raser, chantilly ou tes autres idées de merde, dit il en fronçant les sourcils. T'es plus une gamine Nina.
Quand mon père m'appelle Nina, il est énervé.
Je me tus. Mieux vaut se taire quand mon père s'énerve. Oh oui.
Ma mère fit les gros yeux en voyant qu'il s'était énervé pour rien.
Je rigole et me lève pour aller me brosser les dents. Il était 11h30 et je n'avais rien à faire. Je décide alors d'aller ranger ma chambre, de ranger toutes mes affaires et mon armoire, en écoutant de la musique et en pensant à lui. Paul. Je ne suis pas du genre à tomber sous le charme de n'importe qui : comme je vous l'ai dis, je n'ai jamais eu de petit copain, je n'ai jamais été amoureuse. Car encore aujourd'hui, je ne pense pas être amoureuse de Paul. Mais je sais pas, outre de son merveilleux physique, il a quelque chose que je ne pourrais décrire, un charme et un humour qui dégoulinent de confiance sans qu'il ne soit narcissique, tout ce que je déteste. Quand je suis avec lui c'est comme lorsque je suis avec les vagues; j'oublie tout mes problèmes, je ne pense qu'au moment présent et j'en profite au maximum. Son regard vert est si doux, si bienveillant, beau et confiant. Son sourire, lui, peut se faire attendre comme une étoile filante dans un ciel chaud étoilé, oui, on l'attend jusqu'à le voir se former sur ses fines lèvres mates. Il doit en faire craquer plus d'une, je le sais et je n'ai aucun espoir de lui envers moi. Je sais qu'à ses yeux je ne suis qu'une bonne amie, ce qui me rend déjà heureuse. Peut être que je me dis ça parce que je le connais et que je connais son charme et son humour et que les autres filles ne le trouvent pas spécialement beau. Je ne peux pas décrire son charme, c'est impossible. J'aimerais tellement savoir ce qu'il pense, ce qu'il ressent....s'il ressent quelque chose.

WAVESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant