Chapitre 3

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"La vie est un flash de conscience dans l'éternité. Une solitude réelle dans l'illusion des autres. " -Maxime Chattam

Harry:

Les semaines ont continué de défiler mais je ne me suis toujours pas décider de répondre à cette question, déjà parce que je ne sais pas quoi répondre et puis ou est ce que je vais mettre le papier ? Je ne sais même pas qui est " Océan ". Mais je me suis vite rendue compte que la personne attendait une réponse de ma part, comment ? C'est simple chaque matin je fermais mon casier, je prenais soin de vérifier qu'il soit vraiment bien fermé et quand je revenais à la pause de midi mon casier était mystérieusement ouvert, le cadenas à code était défait. Alors je me suis dit que la personne avait besoin d'une réponse. Le problème c'est que je ne savais pas quoi dire et si je disais ce qu'il fallait pas ? Et si cette personne était suicidaire et qu'un mot de ma part déclencherait son envie d'en finir ?

- Mr. Styles je vous prie de vous concentrez sur mon cours et d'arrêter de rêvasser.

Je jette un coup d'oeil au professeur de philosophie. Je m'en fou un peu de son cours aujourd'hui j'ai toujours ce papier qui hante mon esprit nuit et jour. S'en est presque étouffant. Mais je me pose toujours cette question pourquoi moi ? Qu'est ce que j'ai fait pour que cette personne veuille me demander une chose pareil. J'ai beau réfléchir aux personnes que j'ai pu croiser durant mon année scolaire, j'essaye de penser aux gens à qui j'ai fait du mal mais aucune personne ne serait capable de m'envoyer cela. La personne doit sûrement se sentir seul, ou bien elle a besoin d'un avis sur à quoi sert la vie mais je ne suis pas le mieux placé pour répondre à ça. Bizarrement je me sens impuissant face à cette situation. J'aimerais tellement savoir quoi faire et savoir qui est l'auteur de ce papier.

- Harry qu'est ce qui t'arrive depuis plusieurs semaines tu es bizarre ?

- Rien t'en fait pas.

Je souris à Liam, je ne peux pas lui parler de ça il se moquerait plutôt qu'autre chose et je préfère éviter ça.

- tu viens avec moi au parc cette après midi ?

- on a cours.

- Mais on s'en fou j'ai vraiment envie de baiser une meuf la ça devient urgent.

- t'as pas besoin de moi pour ça.

- Mais tu deviens pire que relou mec, c'est abusé.

Je le regarde méchamment avant de tourner ma tête vers la fenêtre qui donne une vue sur toute la cours.

Liam ne pense qu'à ce choper une fille, qu'il y aille seul. Il n'a pas besoin de moi pour draguer quelqu'un. En ce moment à cause de ce putain de papier je n'arrive plus à me concentrer sur autre chose, c'est affolant. Si je retrouve cette personne je lui fait bouffer son papier qui m'empêche de suivre les cours.

Mon regard ce pose sur un garçon présent dans la cours, assis sur un banc. Il a un bonnet bleu enfoncé sur la tête qui ne laisse apparaître qu'une fine mèche de cheveux dans tout les sens, les écouteurs dans les oreilles, un livre sur les genoux. Les minutes défilent mais il ne tourne pas la page, étrange. Je ne l'ai jamais croisé auparavant, ou peu être quelque fois mais je n'ai pas du y faire attention. Son regard se lève vers la fenêtre et croise mon regard, pensant un instant je ressent un froid glacial s'emparer de mon corps mais je finis par me concentrer sur le cours. Et quand je regarde de nouveau par la fenêtre il n'est plus la, il a disparu comme une feuille dans le vent.

Quand je rentre enfin chez moi je ne prend pas la peine de manger quelque chose je préfère aller dans ma chambre et faire ce que j'aime faire depuis des années, écrire.

Posé sur mon lit je me laisse submergé par l'imagination, je me vois à la place de chaque personnages, chaque situations et c'est ce qui rend mes écrits plus vrais. Je me met à ressentir toute les émotions mais le bout de papier sur ma table de nuit attire mon attention. J'essaye de faire abstraction mais c'est comme si une lumière c'était posé dessus en m'obligeant à prendre le papier et le fixer intensément pendant de longues minutes. Comme depuis des semaines. Et si je répondais ? Peu être que je serais tranquille et que le papier ne me travaillerai plus l'esprit autant. C'est décider je vais répondre et peu importe les âneries que je vais sortir sur cette feuille posé devant moi. C'est océan qui m'a posé la question et bien la personne aura mon avis, que celui ci lui plaise ou non.

" il m'a regardé, j'avais l'impression d'être en feu "

A Simple Paper. ( Larry Stylinson)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant