Possession

Chapitre 1- La rentrée

La vie vaut la peine d'être vécu, telle était la phrase de ma mère. Je ne pensais pas exactement comme elle, je pensais qu'elle valait la peine d'être vécue si nous avions quelque chose pour nous accrocher. Quelque chose qui nous donnait la motivation de nous lever le matin, de sourire, de manger, de vivre tout simplement. Il y avait des personnes qui n'avaient aucune de ces envies et je pensais qu'elles avaient pris un mauvais point d'ancrage. Mais la vérité était qu'on pouvait être tenu à des milliers de cordes, on s'en sortirait pas pour autant. Alors j'avais décidé de profiter de chaque instant mais en gardant une pensée pour mes jours futurs.

- Harley ! Tu vas être en retard pour ta première journée de cours ! Il y a Amber qui vient te chercher dans dix minutes, hurla ma mère de la cuisine.

- Oui ! J'ai bientôt fini ! hurlai-je de même de ma chambre.

Sérieusement, je savais lire l'heure merci, puis ce n'étais pas dans mon habitude d'être en retard mais la sienne, rien que la dernière fois je l'avais attendue une heure.

Rangeant mon carnet, je finis de coiffer mes longs cheveux bruns et apportai une petite correction à mon mascara, il faisait magnifiquement ressortir mes yeux bleus. Puis je pris mon sac à bandoulière, il était marron et en cuir, c'était un cadeau de mon ex-copain Bryan. Oui je savais qu'on ne gardait pas les cadeaux de ses ex-copains mais nous étions restés amis donc ça me gênait pas plus que ça.

Il me manquait plus que un petit coup de parfum et c'était parfait. Fouillant ma commode, je réussis à mettre la main sur mon flacon favori. Chanel n°5, une pure merveille, c'était devenu mon odeur.

Descendant les marches rapidement, je fis une bise à ma mère et mis mes chaussures, une paire de sandales qui était assortie à ma robe blanche en dentelle surmontée d'une ceinture en cuir marron comme mon sac.

- Tu ne prends pas de petit déjeuner ?

- Pas le temps, je prendrai un truc au distributeur t'inquiète pas.

- Si tu le dis, passe une bonne journée, oublie pas je ne rentre que dans trois jours.

- J'ai pas oublié et ta maison sera dans le même état à ton retour ! Allez bisous je suis en retard, je t'aime.

- Moi aussi, fais attention à toi.

Sur ces dernières paroles pleines de tendresses, je pris ma mère dans mes bras et sortis de la maison.

Amber m'attendait juste devant chez moi, près de la boite aux lettres. Elle portait un débardeur blanc agrémenté d'un collier en or, ses longs et lisses cheveux blonds tombaient en cascade le long de ses épaules. Elle était vêtue également d'un short en jean bleu clair qui mettait ses jambes en valeur et des converse blanches. Elle me regardait en souriant, ses dents parfaitement alignées, son regard pétillant, elle avait les yeux vert clair et un nez fin.

- Ma chérie si tu savais comme tu m'as manqué, me cria-t-elle avant de me serrer dans ses bras.

- Toi aussi ma belle, mais dis-moi tu as bien bronzé, lui dis-je en montrant la marque laissée par son maillot de bain.

- Assurément ! Le soleil en Californie, c'est juste magique, tu bronzes d'un coup ! D'un claquement de doigt...

- Bon j'ai compris, lui lançai-je en rigolant, mais si on y allait ?

- Heu... Ouais bonne idée.

Sur tout le long du chemin qui séparait ma maison du lycée Amber me parlait de ses conquêtes de vacances et de tout son shopping. Elle m'avait acheté des tas de choses mais elle voulait me les passer quand je viendrai chez elle. Sa maison était un véritable palace, c'était une des plus grandes de la ville. D'ailleurs elle avait eu dix-huit ans il y avait une semaine et elle comptait faire une fête ici car elle en avait déjà fait une en Californie mais sans nous. Elle me disait que sa fête allait être la plus grosse fête de tous les temps. Et elle en avait les moyens, son père était mort il y a deux ans et sa mère à sa naissance et tout l'argent lui avait été remis le jour de son anniversaire. Et Dieu sait comment elle est riche. Son père était le directeur d'une très grande entreprise qui était connue dans le monde entier.