Chapitre 3 - L'appel

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(Je suis désolée pour le retard, j'étais très occupée ces derniers temps, je vous souhaite une agréable lecture)

- Harley ! Oh bon Dieu c'est toi ? Si tu savais, je me suis faite un sang d'encre, j'ai failli appeler les flics ! Tu étais où bordel, tu aurais pu me prévenir ! En plus ta mère a appelé, je voulais pas l'inquièter de sitôt donc je lui ai dit que tu étais partie manger un bout avec Dylan et que tu avais plus de batterie, tu sais moi-même à un moment je pensais que c'était ça...

- Tais-toi s'il te plaît, j'ai à te parler, réussis-je à dire d'une voix forte et détachée.

- Ok.... Ça va pas ? Qu'est-ce qui se passe ?

L'homme me regarda d'un air menaçant. Des sueurs froides coulaient le long de mon dos, j'avais l'estomac de plus en plus contracté, je ne pouvais pas m'enfuir, je devais tout lui dire. Ma bouche était pâteuse, et des vertiges me prirent en voulant lui dire la vérité. C'était ma plus fidèle amie, et j'avais l'impression de l'avoir trahie, non que dis-je, plutôt l'impression d'avoir échoué... Si j'étais restée sur le chemin sans aller mettre mon nez partout j'aurais été avec elle devant un film en cet instant, en nous racontant nos histoires de coeurs, je lui aurait parlé de Dylan... Dylan.... Je me demande si il pense à moi maintenant, si il se fait du souci pour moi, je le reverrai-je seulement ?

- Hé-Ho tu es là ?!

- Oui, je m'excuse... Écoute-moi attentivement, je ne répéterai pas, et ne me coupe pas, car je ne m'interromprai pas. C'est compris ?

- Oui, mais tu me fais ...

- Ta gueule ! Maintenant écoute, hier je devais venir chez toi, ce que j'ai fait. J'ai pris ma valise, et la même route que d'habitude, puis à une dizaine de mètres de chez toi, il y a eu des hurlements vers la forêt, et plus particulièrement tout près de chez toi. Au début je voulais pas y aller, mais les cris étaient si douloureux et ils avaient la même voix que la tienne, alors j'ai accouru puis je me souviens plus de rien. Ensuite je me suis réveillée dans un endroit sale et puant, et on m'a donné des vêtements et de quoi me laver avant de me sortir de la pièce pour me mener à une autre salle, propre, pour que je puisse t'appeller. Maintenant écoute-moi bien attentivement, je suis pas là de mon plein grès, ce que je veux dire c'est que je me suis faite enlevée si tu as pas encore compris. Il ne faut en aucun cas prévenir qui que ce soit, et encore moins les autorités si tu veux me revoir vivante et en un seul morceau, quoi que tu fasses ils le sauront, tu as ta ligne sous écoute. Il y a des hommes qui surveillent tes moindres faits et gestes, tu as des caméras et micros chez toi qui t'épient 24h/24. Bon maintenant allons à la conclusion, pour me revoir il va falloir que tu puises dans les réserves d'argent de ton père et son entreprise, mes ravisseurs veulent 50 000 dans une semaine je te rappellerai pour savoir si tu as l'argent, si tu ne l'as pas... Il y aura la tête... de ma mère... dans... je suis désolée, je ne peux pas continuer, c'est trop, ma mère ne faisait pas partie du marché, je vous en supplie, non, vous avez pas le droit !

Des perles roulaient sur mes joues et la feuille était toute trempée, et l'encre noir coulait tout le long du papier. J'avais le souffle court, ma tête bouillonnait, ma mère c'était trop, je ne pouvais pas le supporter. L'homme continuait de me regarder d'un air menaçant et j'entendais Ashley crier au téléphone. Je n'arrivais pas à me calmer, mes frissons de peurs se transformaient en haine, ma respiration était saccadée et mes poings tellement serrés que j'avais l'impression que le téléphone me rentrait dans la paume.

Les minutes passèrent, et ma haine descendait et la voix de Ashley se faisait de plus en plus suppliante.

- Ferme-la, je n'ai pas terminé. Si il y a pas l'argent réuni dans une semaine, la vie de ma mère est en jeu. Également pour te montrer que ce n'est pas une mauvaise blague, je vais te décrire : tu es actuellement dans ta chambre, tu portes un tee-shirt blanc large avec une marque de cigarette et un petit short noir, donc plus précisement, tu es en pyjama en train de regarder ta série préférée. Deuxième preuve pour te montrer qu'on ne blague pas, chaque jour de la semaine, tu recevras une vidéo dans laquelle tu me verras, chaque jour qui passe et une torture de plus pour moi, alors tu devras faire vite, le temps m'est compté et celui de ma mère aussi, tic tac tic tac, une tête qui roule, deux mains coupées, tic tac tic tac...

PossessionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant